
4 i 6 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
— Ferrieres, qui en dre fia les* canons j seraient
A n . 844. trouvez la même année au- combat"donné, près ü 11 H d’Ang ° u^ mc- Enfuite les évêques prièrent le roi
u<p,n.iy. 4 de ne pas laiiTer gaffer plus- long-temps fans-évêque
1 églife de Reims ; & d'approuver l’ordination d’Ai-
gius eveque d Orléans , faite des l’année, preceden«-
te par l’archevêque Venilon, du confentement de
ffcs fuffragans, fur le témoignage & la demande du.
clergé &c. du peuple.
Drogon évêque de Mets & archichapelain de
1 empereur Lothaire fe vouloir faire reconnoître
pour vicaire apoftolique dans le roïaume de
Charles--, fuivant les lettres qu’il avoir obtenues.
a Rome du pape Sergius. Lachofe et oit fans exem-«
pie & d’une confequencc dangereufe ; qu’un évê-
que d’un roïaume eut autorité fur ceux d’un autre,,
fans leur confentement ; & quand faint Grégoire
d o n n a ifa in t Virgile d'Arles le vicariat dcs Gaules,,
es ne fut que pour le roïaume de Childebert, &
du confentement dé ce roi & des évêques. To utefois
les évêques du concile de Verneüil ne re-;
jetterent pas ouvertement la prétention de. Bro-;
gon , venerable par fon mérité & fa naiffance ;
car il étoic oncle dès rois. Us dirent qu’ils n’o-
foient rien décider fur ce point : & qu’il falloir
attendre' que Ion aiTemblat le plus nombreux*
concile que l'o n pourrait, de Gaule & de Germanie,
pour connoître l’intention des métropolitains
& des autres évêques*, à laquelle, difent-ils , nous
ne voulons , ni ne pouvons refifter. Toutefois if*
on peut donner a. quclqu un une telle commiidïon,
& fi elle n’a point d’autre caufe que celle —---------—
que l'on avance : nous nevoïons perfonne à qui A N- ^ 4 4 -
elle convienne mieux qu’à celui qui efh nôtre confrère
dans le facerdocc & vôtre proche parent.
Par ces paroles ils marquent leur confideration
pour Drogon , & leur défiarice de quelque entre-
prife du pape. Drogon fouffrit très-patiemment la
réfiftance des évêques : fans s’opiniâtrer à faire v a - Hincm
loir fon vicariat , pour ne pas caufet un fchifme « • »■ si. *3*
dans l’églife.
- La même année 844. Alberic évêque de Lan- x x r.
gres étant mort , Theutbàlde lui fucceda. Quel- à Dijon.
V I ,* t - ' Amol, epifi. np, que temps après deux prétendus moines appor- A iob. um U . p.
terent à î’églife de fainte Bénigne à Dijon dés o s IJJ-
qu’ils difoient être d’un faint ; & les avoir apportez
de Rome ; ou de quelque autre endroit d’Italie
; mais qu’ils avoient oublié le nom du faint.
L ’évêque ne jugea pas à propos de recevoir ces
teliques inconnues , ni de les méprifer entièrement
: parce que ces moines prétendesient en
trouver des preuves autentiques. L’un d’eux s’en
alla pour les chercher, & ne revint plus, l’autre
qui ir a it demeuré à Dijon , mourut. Cependant
ces prétenduës reliques aïant été- dépcffées honorablement
auprès du fepùlcrc de faiht Bénig
n e , on publia qu’il s’y-faifoit des miracles ; &
que des femmes comboiedt tout d’un coup dans
cèttè églife * & y étbient raufirièncées, faiis qUe
l ’on vît fur elles aucune1 tnatqüë' des coups,
qu’elles difoient avoir reqûs. Ce bruit attira uné1
grande foule de peuple , pour voir ces prétendus
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