
Sup. ll u. :
*• AS-
Vt(a c. i, n
3 6 6 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
Xl,‘- mort de Michel le Beguc. Il en fortit comme un
. <• mort refiufcité , n’ayant que la peati & les-os , &
pas un cheveu à la tète. Etant à CP. il demeura
en Ton particulier , parce qu’il n’y avoit point de
monafterc exempt de Therefie. I l frequentoit les
moines ,& les autres confcfleuTs, qui .avoient fouf-
fert comme lui pendant la perlecution : il voïoit
,des fenateurs ; ik quelquefois auffi des hérétiques,
& il en convcrtilTbit, par la force & la douceur
*.?. de fon efprit, & fa profonde connoiffance des
écritures. On en parla à l’empereur Théophile,
•qui le fit v en ir , & lui dit : Après ce que vous
avez fouffert, ne ceflerez-vous jamais d’exciter
des troubles par de vaines difputcs, pour un fujet
auili leger que les images ? Methodius lui répondit
: Si les images font fi méprifables, pourquoi
n’ôtez-vous pas les vôtres avec celles de
Jefus-.Chrift , pour être glorifié avec lu i: au lieu
de les multiplier & les relever tous les jours, comme
vous faites ? Car on honorait toujours les ima-
ges des empereurs. Théophile irrité de ce dif-
cours, le fit attacher à des courroies nud jufques
à la ceinture lui fit donner devant & derrière
fix cens coups de fotiet. Comme il étoit demi-
mort , & tout'en fang, il le fit defeendre par un
trou dans une cave du palais : d’où quelques per-
fonnes pieufes le tirèrent la nuit , & le firent
panier. Mais l’empereur confifqua la maifon ou
on l ’avoit retiré. Toutefois voïant qu’il ne pouvoir
rien gagner fur Methodius par la violence,
il voulut effarer la douceur ; & Taïaut fait venir
L i v r e q u a r a n t e - s e p t i e m e . 367
i f conférait amiablement avec lu i , & temoignoic
prendre plaifir à lui voir réfoudre les objeéhons
cirées de l’écriture. Enfin il lui ordonna de loger
dans le palais avec fes officiers j ce qui donna oc—
cafion à. Methodius* d en d'efabufet pluficurs &.
l e s plus confidens de l’empereur , & de l’adoucir
lui-même y enforte qu il n avoit plus tant daver—
fion pour les Catholiques, ni tant de confiance
en fon opinion. L ’empereur depuis ce temps avoit.
toujours Methodius auprès de lui ; &i le menoit
même à la guerre, tant pour fatisfaire fa curiofité,.
en lui faifant diverfes queftions , que pour sal-
furer de lui. Car comme il fçavoit le crédit que
Methodius avoit à Gonftantinoplc parmi les grands
& tous les Catholiques, il craignoit qu’en fonab-
fence il n’excitât quelque révolte pour le retablil- -
fcment des images.-
En, Occident faint Anfcaire archevêque de
Hambourg alla à R om e , fuivant Tordre de l’empereur
Lou is, accompagné des évêques Rotade
de Soi fions & Bernold ou Bernait de Strasbourg,
&c d’un comte nommé Gerold. Le pape Grégoire
IV . ffiur accorda ce qu’ils demandoient , c’cft-a-
d ire , la confirmation dix nouvel archevêque de
Hambourg : & déclara Anfcaire fon légat chez
toutes les nations voifines , Suédois, Danois ,
Sclàves &i autres, où Dieu ouvrirait la porte a la
prédication dé l’évangile conjointement avec
Bbbon archevêque de Reims , qui avoit été
chargé de cette million par le pape Pafcal,. environ
dix ans auparavant. Le pape ordonna que.
Paft. Theopha*
ibiU, 3. n. 2.4.
XtVI.
Suice de la mif-- ■
fion de faine Anf* •
caire.-
Sup: n. jo. Vit a
S . Ar/fch. n. 1 0 fi
Cotnt. an* S50.
n. j.
Sup. liv .x v rx *
n. jov