
A N. 8 ; i .
Roder, hiß. Arab.
f.z6 .
Jilntac. lib. ii» c.
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V.
Suite de i’affäirc
•de Gothefcalc.
Cr pi’ loo*
¿ 24tp. lo j . edit.
M su g . I
538 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
régné trente-un ans., C ’étoit la même année 8yiL
de l’hegire 1 3 8..Mahomet fon fils aîné lui fucce-
da,.Se régna trente-cinq ans. Il n’étoit pas moins
ennemi des Chrétiens ; Si dès le premier jour de
fon regne il chafla tout ce qu’il y en avoit au pa-
lais , Se les priva de leurs charges. .
Cependant Hincmar voïant par la lettre d’A-'
molon à Gothefcalc qu’il n’étoit pas éloigné de
le condamner : lui écrivit une lettre, où il expo-
fa la maniéré dont: Gothefcalc avoit été. jugé à
Maïence & Quierciy Si le fommaire de fa. doctrine.
Il obligea auifi Pàrdule évêque de Laon à ;
écrire à Amolon fur ce fujet ; Si à leurs lettres ils,
joignirent celles de Raban à Nothingue évêque
de Veronne. Rem y archevêquede Lyon fucccf-
feur d’Amolon: répondit a ces trois lettres par un
é c r it ,. ou il n’approuve pas en tout la doétrine
d’Hincmar, & parlé ainfide la condamnation
de Gothefcalc : Il nous paroît abfurde, que ce
pauvre moine aïant été amené au jugement des:
évêques, ait été premièrement- condamne au
foiiec, par les abbçz qui étoient prefens, Se en-
fuite condamné par les évêques fuivant les canons..
Il.meriteit d’être châtié, pour les injures
qu’on l ’accufe d’avoir dit aux évêques : mais il
eût mieux valu, que c’eût été par d’autres que
par eux. Quant à fes fentimens, on nous pardonnera
fi. nous difons, que ce qu’il a dit de la pré-
déitination eft, véritable , Se ne peut être rejette
par aucun de nous, s’il veut paifer pour catholique..
C ’eft pourquoi.nous fommes affligez, que:
1 L i v r e - q u a r a n t e - n e u v i e ’me. 539
Ton ait.condamné, non pas ce malheureux, mais --------------
la vérité eccleiîaftique. E t etifuice ; ce qui fait A n , W0
horreur à tout le monde, c’eft que par un exem- c. i j . f . 1®».
pie inoüi de cruauté , il fut déchiré à coups de
fbiiet ; comme nous ont raconté ceux quiétoieftt
prefens -, jufques à ce qu’il jettât dans un feu allumé
devant l ui , un mémoire où il avoit recueilli
des paftages de l’écriture & des peres, pour les
prefenter au concile. Au lieu que tous les hérétiques
paifez ont été convaincus par des paroles
Se des raifons. La longue Se inhumaine détention
de ce pauvre homme, devo ir,ce nous femble,
ctre du moins temperée par quelque confolation :
pour gagner par la charité ce frere,pourqui J .C .
eft mort, pîûtôt que de l’accabler de trifteife.
Cette réponfe aux trois lettres eft fuivie d’un traité
plus court, qui a pour titre : Réfoiution d’une
queftion, de la condamnation générale de tous
les hommes par Adam, Se de la délivrance de
quelques élus par Jefus-Chrift.
Je n’entre point dans le détail de la doctrine
contenue dans tous ces écrits ; parce que cet examen
fèroit ennuïeux fans être utile. Tous ces auteurs
ne prétendoient foutenirque la doétrine de
l ’églife, enfeignée par S. Auguftin Se par les autres
peres, que nous avons entre les mains ; Se puif-
que nous pouvons les entendre par nous-mêmes,
il importe, peu d e fç a vo ir ,fi quelques-uns de ces
auteurs du neuvième fiecle les entendoient mal.
L ’autorité de ces derniers n’eft pas affez grande
pour regler nos fentimens j Se il n’eft pas démon
X x x ij