
j j i H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e . ’
c “ mort : ce que le concile lui accorda avec beaucoup
s«>.'k«.uvih. dé charité , & enjoignit à l’archevêque de Tours
*•l0- fon métropolitain d’aller au Mans, & y faire tout
Mobni. An*- ce qui feroit à l’avantage de cette églife. S. Aldric
ua.yp. 4.85. , 1 o .a • i - i
vécut encore trois ans ; oc aptes avoir rempli le
Mart. R. 7. r -i 1 r j*m,. liege vingt-quatre ans , il mourut en 856. le leptiéme
de Ja n v ie r , joiir auquel l’églife honore fa
mémoire.
'•i GefPa n, 16. to, ■ Il fit pour l’utilité de fes prêtres un recueil de
'b»iuk.'Miji. f. canons , tant des anciens conciles &c des decre-
taies des papes, que des écrits des peres, des conciles
où lui-même avoit affilié, &c des capitulaires
des rois. L ’an 840. avant la mort de Louis le
¿ a jP j§ s%' Jjj Débonnaire , il tint un fynode du clergé de fon
diocefe , où on régla la quantité de melfes &
d’autres prières que l’évêque devoir faire pour
fon clergé, &c le clergé pour fon évêque, tant de
leur vivant qu’après leur mort. On compofa même
des meffies exprès, qui ont des préfaces propres
&c des claufes pour ajoûter au canon. Entre
plufieurs reglemens qu’il fit pour le fervice di-
| ■■<;. ?. ni. vin , celui du luminaire m’a paru le plus remarquable.
Il ordonna que dans fa cathédrale il y
auroit toutes les nuits quinze lumières , dix
d’huile & cinq de cire , pendant matines : les dimanches
trente d’huile & cinq de cire, & ainfi à
proportion , en augmentant jufques aux fêtes les
plus folemnplles, qui en devoient avoir au moins
cen t, quatre-vingt-dix d’huile & dix de cire. On
peut juger par cet exemple comment les autres
églifes étoient éclairées, & pourquoi dans les
fondation»
L i v r e q u a r a n t e n e u v i e ’m e . 553
fondations & les donations qu on leur faifoitil eft
tant parlé du luminaire.
Ce n’étoit pas fans grande raifon que l’on parloir
des ; monaffieres ruinez par les Normans. En
8 j i . le treizième d’Oclobre ils entrèrent dans la
Seine , fous la conduite d’Hofery , qui avoit brûlé
Roiien dix ans auparavant. Ils demeurèrent trois
mois dans le pais , &c ruinèrent entr’autres le mo-
nafterc de Fontenelle. Les moines, qui s’étoient
déjà rachetez deux fois , n’aïant plus d’argent à
leur donner, prirent le parti de fuir; Sc aïant déterré
les os de faint Vandrille &c de faint Anibert,
les emportèrent avec ce qui leurreftoitdemeubles.
Ils fe retireront dans le Pontieu, ôc enfuite dans le
Boulonois , où ils avoient des terres ; & furent
reçus charitablement par Herfende abbefle de
Blangy. Cependant les Normans trouvant le monaftere
de Fontenelle abandonné , le brûlèrent
jufqu’auxfondemenSjle neuvième de Janvier S j i .
environ deux cens ans après fa fondation. Ils brûlèrent
auffi Beauvais & le monaftere de Flay , ou
faint Germer ; & après avoir ravagé huit mois les
environs de la Seine , ils. s'embarquèrent Le cinquième
de Ju in , & retournèrent à Bourdeaux d’où
ils étoient partis, jt
L ’année fuivante 853. au mois de Juillet les Ncîr-
mans vinrent dans la Loire 8c ravagèrent la ville
de Nantes, le monaftere de faint Florent 8c les
lieux circonvoifins. De-là ils remontèrent la L o ire ,
& s’étendant dans le païs ils affiegerent le Mans:
d’où leur clief envoïa jufqu’à T o u r s , demander
Tome X . Z z z
A n . 8 j 3.
X L
Ravages clés Nor-
rr»ans. „
Chr. Tout un.
Duch.te. i.p - $98.
Chr, Fontanjo.^*
Spicil.p. 2.JI.
A et a. SS, 3 . to, z,
p. H7. to,
Sup. I. Z X Z Y % l lP
n .19 .
Çhr. JTornt.
Duch. to. t. p. $1$,
Ann. Berti».