
A n 824 & de parler s’il étoit neceflaire, aux Officiersaf-
fiftans, fans être entendu par les femmes quife
„ ■ „ mettoient derrière. L ’ égüfe Romaine honore MartyrR. 1 4 . t>
Mxy.soiUu.n. le pape Palchal entre les SaintSj le quatorze de
r i?I' May.
Anafi, in Eu g. Le faint iîege vaqua jufques au dimanche
z sm h .x n .s n . cinqUi£me jour Ju in , auquel fut ordonné
Eugene II. archiprêtredu titre de fainte Sabine.
Il étoit Romain de nailfance, fils de Boëmont :■
fon humilité, fa fimplicité, fa doéfcrine,fa libéralité
, le rendoient recommandable. Son éle—
£tion ne fut pas toutefois fans difficulté: il avoir
un concurrent, mais le parti des nobles , qui
étoient pour Eugene, l’emporta , ôcil tintlefaint
iîege trois ans 8c prés de trois mois. Le foudia-
cre Quirin vint auffi-tôt en apporter la nouvelle
à l’empereur Louis : quirefolut d’envoïer encore
fon fils Lothaire à Rome , pour ordonner
à fa place, avec le nouveau pape & le peuple
R om ain , ce que demandoit la neceffité des affaires.
l u i Lothaire fut accompagné en ce voïage par
jùftîceTRom^Hilduin abbé de faint D en is , & archichape-
coin. Arm.8i4- JéSîm Etant arrivé à Rome , ilfe plaignit, que de'
n.icAJirowm. . , / / r J 1 ' l> r ceux qui avoient ete hdeles a 1 empereur Ion
pere, 8c aux François, les uns avoient été mis h
mortinjuftement, les autres étoient traitez avec
mépris. Il demanda pourquoi il y avoir tant
de plaintes contre les papes 8c les juges de R o me.
On trouva que plufieurs terres avoient été
mjuftemenc confifquées par l’avarice des juges,.
L i v r e q u a r a n t e - s i x i e ’ me.' i p ______ i
& la négligence des papes. L empereur Lothaire ¡|j|
en ordonna la reftitution : le pape Eugene y con-
fentit de bonne grâce, 8c tout le peuple en eut
grande joie. . .
Entre ceux qui demandèrent juftice a Lothaire* ^
Ino-oalde abbé de Fatfe dans le territoire de Sa- JS. e.
bine, vinc fe plaindre qu’au préjudice de la liberté
de fon monaftere, les papes lui avoient
ijnpofc un tribut, 8c ôté plufieurs terres par v io- ;
lence. Pour preuve de fa prétention il produific
d’anciennes lettres des rois Lombards, qui avoient
pris ce monaftere fous leur prote&ion -, 8c en
montra la confirmation par Charlemagne 8c
Loiiis fon fils, qui défendoient à qui que ce fût,
pape, évêque , duc, ou autres feigneurs, de charger
ce monaftere d’aucun tr ib u t, ou rien diminuer
de fes biens. L’empereur Lothaire aïant
veu ces lettres, jugea avec les feigneurs, tant
François que Romains, qu’elles devoient avoir
leur exécution , 8C ordonna fans avoir égard à
aucune exeufe , que les biens enlevez au monaftere
de Farfe lui ierotent reftitu z .
Pour affermir ces jugemens 8c pourvoir àl a-
■ .venir , Loth ai. re fri t une concltl-u uu• on ,qu rlu t. pubMBmM
bliée à faint Pierre , 8c contient neuf articles.
Défenfe fous peine de la vie d’offenfer ceux qui ^ ^
font fous la proteélion fpeeiale du pape & de
l ’empereur. On rendra en tout une juft obéï-f-
fance au pape , à fes ducs, 8c à fes ju g e s , pour
l’exécution de la juftice. Défenfe de piller, corn- ^
me parle paifé , ni pendant la v ie du pape , ni 3.