
A n. 817,
Bu lux, pr&foet. ».
41.4.x*
Chr. MS ap.
M ib II. to. y,
ASt. p. 618.
V. Sup. liv. XLV.
n. 31*
X V
Grégoire IV*
pape*
AJlron• an 827.
Ann.BertinZz7
Vapebr»
A/iaft,
1 9 1 H i s t o i r e E c c L e s i a s t i ^ u s ,
ou repetez. Ce recueil de l'abbé Arrtegitea toujours
depuis été trés-fameux, ôc fe trouve cité incontinent
après, dans les capitulaires del’tmpe-
reur Louis, ôc de Les iiiccefleurs, comme aianc
autorité publique.
La même année 817. mourut S. Hildegrim ;
frere de Ludger, laquarante-feptiémeannée de
fon épifcopat. il écoit premièrement évêque
de Chàlons fur Marne, & fut un de ceux que
Charlemagne choiiît pour établir le chriftianif-
me dans la Saxe. Il le mit d’abord à Salingeftat,
où il avoic fondé un monaftere en l’honneur de
S. Etienne: mais Hildegrim transfera fon fiege
à Halberftac, dont la fondation n’étoit pas encore
bien affermie, ôc toutefois il établie trente-cinq
égliies paroifliales.
Après la mort du pape Valentin,le faint fiege
vaqua prés de trois mois, parce qu’encore qu’on
eût élû pour luifucceder Grégoire prêtre du ti-;
tre de faint Marc , fa confecration fut différée
j ufques à ce qu’on eût confulté l’empereurLoüis.
Il envoïaun commiiTaireà Rome, qui examina
l’éleâtion, & après qu’il l’eût approuvée, Grégoire
IV. fut ordonné pape le Dimanche veille de
l’Epiphanie,cinquiémejanvier 818.ôctint lefaint
fiege ieize ans. il étoifRomain , fils de Jean
d’une race noble.Le pape Pafcal le fitfoûdiacre,
ôc enfuite prêtre, en confideràtion de fon mérité.'
Les Romains voïant la prompte mort d’Eugene
ôc deValentin fon fucceffeur, jetterent les yeux
fur lui ôc l’élurent tout d’une voix, malgré fa
diac.\. vit a
L IVRE QU A.RANTË-SEPT I E ME. 19$
refiftance. il repara plufieurs églifes, ôc y fit de
grandes offrandes.
Il cramfera le corps du pape faint Grégoire ,
dont il portoic lenom du lieu oùil avoit été en- 0r'‘ -e°
t e r r é ; qui écoit une galerie de l’égliie faint Pierr
e , ôcle mit au dedans de J ’cghfe même: où il
fir un oratoire de fon nom, dont l’abfide étoit de
mofaïque à fonds d’o r , ôc l’autel orné de tous
cotez de tables d’argent. On mit fon corps fous
cet autel, ôc tous les ans on y celebroit fa fe te ,
& on donnoit à baifer ion pallium , fon reliquaire
Ôc fa ceinture, dont on admit oit avec refpeêt j,
la modeftie. Le pape Grégoire IV. mit dans le
tnêmeoratoire lescorps de faint Sebaflienôcde
faint Tib urce , tirez desCimetieres, chacun fous
des autels feparez. Ce récit d’Anaflafe bibliothécaire,
qui vivoit à Rome dans lemêmetems,
fait voir ce que j ’ai dit, que l’on ne pouvoit avoir
emporté en France qu’une partie des corps de ces
faints, fuppofé qu’on n’eût pas trompé les François.
Le pape Grégoire rétablit auffi l’églife de faint
Marc, qui avoit été fon titre, ôc qui menaçoit
ruine; & y offrit de grandes richeffes entre autres
un ciboire ou tabernacle d’argent de mille H USÉS
1 . r \ r \ 1 M gH iv* livres pefant. Il y transféra lecorpsdefaintHer- rranji.sMme,
mes; ôc ce fut à cette occafion qu’Eginard ob- c'
tintfun doigt de ce faint martyr, par l’adreifedu
diacre Deufdona. Mais outre ces réparations
d’ég life s, le pape Grégoire entreprit un ouvrage
^ien plus important, qui fut de fortifier la ville
P o iij