
■tomA. #3. n. j ji.
¡Ji.
Lanfr. contra
Bereng. c. 4.
Mabïll, ibid. n.
* 9 - 4 4 * 4f *
p. 10-94*
Eulog, tom. é*
Act. Ben. n.%.
& c . p. ip.1. Sape
n. 8.
Mabiil. praf. n,
* 8.
pafeh, p. l6lÿ.
648 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .'
damné environ deux cens ans après au concile de
Verceil l’an io jo . Ce livre de Jean Scot ne fe
trou ve plus, mais il en refte un fameux de Ratram
moine de Corbie, & deux autres écrits du même
temps fans nom d’auteur. Pafchafe fçavoit bien
que fa doélrine étoit combattue ; & dans fon douzième
livre fur faint Mathieu écrit plus de vingt
ans après fon traité de l’euchariftie , à l’occafion
de ces mots : Ceci eft mon corps, il dit : Je me fuis
étendu fur ce fujet, parce que j’ai appris, que quelques
uns me reprennent, comme fi dans mon livre
j ’avois voulu attribuer à ces paroles plus que la vérité
même ne promet : craignant peut-être ce que
craignirent ceux à qui Jefus-Chrift parloit, que je
ne veuille mettre fon corps en pièces. Pafchafe
compofa depuis fa retraite le livre de la vie de Vala,
les quatre derniers fur faint Mathieu, trois fur le
pfeaume quarante-quatre & cinq fur les lamentations
de Jeremie : c’e f t - à -d ir e , près de ta
moitié de fes ouvrages,
■ « / , Ce fut auffi dans ces derniers temps qu’il écrivit
la lettre à Frudegard, que l’on croit avoir été moiT
. ne de ta nouvelle Corbie. Il avoir écrit à Pafchafe
fes difficultez & celles de quelques autres fur fon
livre de l’euchariftie : & Pafchafe lui répond pour
le défendre, foutenant que le corps de Jefus Chrift
eft le même dans l’euchariftie que celui qui eft né
de 1a Vierge , & qu’il eft réalité & figure tout enfcmble.
Reliiez, dit - il à la fin , le livre que j’ai
jfait fur cette matière ; car encore que je l’aje écrie
L i v r e q u a r a n t e - h e ü v i e ’m e . 64$
pour desenfans, j’apprends toutefois que j’ai excité
plufieurs perfonnes à l’intelligence de ce myf-
tere , & à concevoir des penfées dignes de Jefus-
Chrift. Il joint à cette lettre l’endroit que j’ai rapporté
de fon commentaire fur S. Mathieu &c quelques
paffages des peres.
Ce fut donc du temps de l’abbéOdon que R a - tir.
a • 1 1 • r M M H W S -j Traité de R'â? tram pretre & moine de Corbie , écrivit par ordre tramfUI leuchai
de Charles le Chauve un traité du corps ô£ du fang
du Seigneur qu’il adreifa à ce prince. Il en propo-
fe ainfi le fujet : Votre majefté demande fi le corps
& le fang de Jefus-Chrift, qui eft reçu dans l’égli-
fe par la bouche des fideles, fe fait en myftere &
en vérité ; c’eft-à-dire, s’il contient quelque cho-
fe de fccret, qui ne paroiife qu’aux yeux de-la fo ir
ou fi fans aucun voile de myftere, les yeux du corps
y voient au-dehors ce que 1a vûë de l’efprit voit
au-dedans, en forte que tout ce qui fe fait y pa-
roiiTe manifeftemenr. Vous demandez encore fit
c’eft le même corps qui eft né de la Vierge Marie,,
q u ia fouffert, qui eft mort, qui a été enfeveliÿ
& qui étant reifufcité eft monté aux c ieu x , eft
aflis à la droite du Pere. Ces deux quèftions font
les deux parties de fon livre. La derniere eft contre
Pafchafe , qui foutient que le corps de Jefus-
Chrift dans l’euchariftie eft le même qui eft né de
la Vierge : mais la première queftion ne le regarde
point ; car il prouve expreifément dans fort
traité de l’euchariftie , qu’elle eft tout enfemble
& vérité &: figure. Et dans fa lettre à Frudegard
i l dit r Si quelqu’un dit que cette chair &ce fang V+,» fe|s