
A 1| .833,
Aflronom. Tèlod.
ibid. eptfl. Car.
ad Nicol pap. to.
5. conc. p. 877•.
Ilincwar de pr&-
M / l .c .p . f.3,24.
JLnn. Rertin. ty f.
XLVTII.
©époiition d'Eb-
Wn,.
3 7 0 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
de 1a main , 8c ils jugèrent à piopos d’aller à Metz
pour rendre plus folemnelle la réhabilitation de
Loiiis , en la faifant dans l’églife cathédrale. Ce
fut le dimanche de la Quinquagcfime , dernier
jour de Février. Là Drogon évêque de Mets monta
fur l ’amboo , & lut tout ce qui avoit été fait à
Thionville , pour le rétabliffement de l ’empereur,
Enfuite Ebbon monta fur la même tribune , 8c
confeffa publiquement qu’il avoit porté un juge-
mrnt injuftc contre l’empereur fon maître , en le
foumettant à la penitence publique , après qu’il
eût été injuilement dépofé de la dignité impériale
fur de fauffes accufations : reconnoiffant qu’il y
avoit été juftement rétabli. Il en fit fa déclaration
foufcrite de fa main , qu’il prefenta à l'empereur*
8c elle fut gardée dans les archives de l’églife de
Metz. Alors les autres fept archevêques chantèrent
fur l’empereur les fept oraifons ordinaires
pour la réconciliation des penitens, puis les évêques
prirent la couronne fur l’autel, &c la mirent
fur fa tête. Tout cela fe fit pendant la meffe , 8c
tout le peuple en rendit grâces à Dieu par des acclamations
de joïe.
On retourna à T h io n v ille , & on y procéda
contre les évêques coupables , dont la plûpart
avoient fui en Italie fous la protection de Lothaire.
Hildeman de Beauvais, qui étoit prefent*
fe juftifia. Agobard de Lyon & Bernard de Vienne
furent dépofez : le premier pour ne serre
point prefenté, aïant été appelle trois fois : le
fécond pour avoir fui après s’être prefenté. Les
L i v r e q u a r a n t e - s e p t i e ’ m e .’ 371
évêques obtinrent pour l’honneur de l’épifcopat, --------------
• qu’Ebbon fût jugé dans la facriftie hors la pre- A n . 83J-
fence des laïqiies. Etant preflé de 1 rendre raifon | B 0 B M 1 r 1 t T a Ntco*' Ajtronom. de fa conduite , il le plaignit que l’on ne le prit
qu’à lui de ce qui avoit été fait en prefence de
tant d’autres évêques : mais ils s’exeufoient fur ce
qu’ils n’avoient pû éviter d’être prefens à l ’attentat
commis contre l’empereur, foûtenant qu’en effet
ils n’y avoient point confenti. Alors Ebbon fe
voïant abandonné de tout le monde, fit venir un
reclus nommé Framegaud, 8c l’envoïa à l’impe-
ratrice Judith , avec une bague qu’il avoit autrefois
reçûë d’elle , pour lui envoïer quand il aurôit
befoin de fon fecours. Elle eut égard à fà prière*
8c obtint des évêques qu’ils appaiferoient l’empereur
fans dépofet Ebbon dans les formes. Il
demanda donc du temps, & fe choifit lui-même
des juges , comme les canons le permettoient.
C ’étoit Ayoulfe archevêque de Bourges, Badurad
évêque de Paderborn 8c Modoïn évêque d’A u -
tun. Après leur avoir fait fecretement fa confef-
fion , il donna au concile un libelle figné de fa
main en ces termes : Moi Ebbon indigne évêque
reconnoiffant ma fragilité 8c le poids de mes péchez
, j’ai pris tels 8c tels pour mes confeffeurs 8c
mes juges , 8c leur ai fait ma confeiîïon fincere ;
cherchant le remède de la penitence, & pour le
falut de mon ame ; je renonce au miniftere épif-
co p a l, dont je me reco’nnois indigne , pour les
pechez que je leur ai confeffez en fecret, afin que
l ’on puiffe confacrer un autre à ma place , qui
A a a ij