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-------------- Dans la fécondé feflion les juges choifis dirents
 N. 853. j ! fjjut voir fi la dépoficion d’Ebbon a ete canoniq
u e , ÔZ s’il a été rétabli ; pour içavoir , .fi ceux
qu’ila ordonnez depuis fa depofition doiventexer-
cer leurs fonctions : c’eft à ceux qui ont ordonné
Hincmar d’en répondre. Alors Tbeodoric eve-
que de Cambrai fe leva & prefenta un écrit au
concile, en difant : Je déclaré de vive voix 8c par
cet écrit, ce que j’ai vû 8c oiii de la dépofition canonique
d’Ebbon. Loup abbé de Ferrieres en fit
la leéture ; 8c il contenoit comment Ebbon s’é-
suf. Uv. «.Y. toit reconnu coupable & avoit été jugé tel par
47’ les évêques , qu’il avoit choifis pour juges Sc
pour témoins , dont Theodoric etoit ; 8c qu i i
avoit renoncé à l’épifcopat, fuivant le jugement
de quarante-trois évêques. .On lut encore des
adtes , qui prouvoient que fa dépofition avoit ete
suf. 1. ïlyui. confirmée par le pape Sergius ; &C qu’il n avoit
pas laiifé de reprendre irregulierement les fonctions
de l’épifcopat. C ’eft ce qui fut fait en la fécondé
fellion.
Dans la troifiéme les juges dirent : Nous voulons
maintenant que les ordonnateurs d’Hincmar
montrent, qu’il a été canoniquement ordonné.
Rothade évêque de SoiiTons fe leva & préfenta
les canons fuivant lefquels un evêque métropolitain
doit être ordonné ; & que s’il n’eft pas pris
de l’églife même , le clergé & le peuple de cette
églife doit le poftuler d’une églife voifine. Il pro-
duifit aüfiï les lettres canoniques d’Erchanrad évê-
suf. 1. xiYiu. qUe J e Paris, du diocefe duquel Hincmar avoit
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•¿té tiré, confirmées par l’archevêque de Sens & fes ^ g
autres fuffragans : par lefquelles il accordoit Hinc- * ^ '
mar au clergé 8c au peuple de Reims, dont il pro-
duifît auifi le décret de poftulation. Par la ledture
de toutes ces pièces il fit voir qu’il avoit ordonné
Hincmar canoniquement, en prefence de tous les
évêques de la province. Enfuite Hincmar fe leva
8c produilît fes lettres , qu’il avoit reçûës de fes
ordonnateurs, fuivans les canons, dattées du jour
& de l’année : plus une lettre des évêques de toute
la Gaule au pape , pour la confirmation de fon
ordination : parce que le pape Sergius avoit confirmé
la condamnation d’Ebbon. Il montra auftï
au roi , qui étoit prefent, & au concile , les lettres
du roi adreifées au faint fiege pour l’approbation
de fon élection.
En conféquence de ces lectures le concile jugea
dans la quatrième feifion , qu’Hincmar avoit
été ordonné canoniquement : d’autant plus , qu’il
avoit reçu du faint fiege le pallium. Puis les juges
demandèrent ce que le concile decidoit , touchant
ceux qu’Ebbon avoit ordonnez depuis fa
dépofition. Alors Immon évêque de Noïon fe
leva 8c produifit un rôle contenant les canons &
les décrets des papes : pour montrer qu’Ebbon
11’avoit pûdonner a perfonne ce qu’il n’avoit plus.
Ainfi le concile décida , dans la cinquième fef-
fion , que tout ce qu’Ebbon avoit fait depuis fa
dépofition , excepté l’adminiftration du baptême
, étoit nul ; & que ceux qu’il avoit ordonnez ,
quelque part qu’ils fuifent , étoient privez à ja~