
Â.N. 8*4y
xxyiiï.-
Hijicmar archevêque
de Reims.
7. conc.t,
ito
Thd. 11%. c. 1 .
4 4 4 H r S T O T R E E C C L E S I A S T I Q U E ;
• pelain du roi Charles, & il fit écrire par dèux.
. de fes moines les miracles que l’on croïoit être
arrivez à l’occafion de cette tranflation de faint
Germain.
Les Normans aïantquitté la Seine , . pillèrent
en s’en retpurnant les-côtes de l’Ocean-, entre
autres le monaftere de Sitiu ou faint Bertin qu’ils
brûlèrent. Mais comme ils remenoient leurs vaif-
feaux chargez de butin.; ils furent frappez d’un
tel aveuglement.de corps Sed’efprit , qu’il y en
eut très-peu qui arrivaiîent dans leurs païs. Ceux
qui l’année precedente avoient ravage. l’Aquitaine
, y revinrent cette année 845-. attaquèrent la
Saintonge , eurent l’avantage dans un combat,
& s’établirent dans le païs,
Au mois d’Avril de la même année 8 4 p . le roi
Charles fit tenir un concile à Beauvais où fe
trouvèrent dix évêques.des deux provinces dé
R e im s , Si de Sens ; fçavoir Venilon archevêque
de Sens, Erchanrade'évêque de Paris, Immon
d eN o ïo n , Rothade de Soifforis, Simeon deLaon,
Loup de Châlons-, Ragenaire d’Amiens , Elie de
Cha rtres , Erpoin de Senlis , Av-ius ou Agius
d’Orleans ; Si Hincmar, qui y fut élu archevêque
de Reims. Il y avoit dix ans que cette églife étoit
vacante, depuis la dépofition d’Ebbon 5 &c cependant
deux prêtres Foulques & Nothon l’avoienc
fucceiftvement gouvernée. Les évêques rendirent
témoignage de ce qu’ils avoient vu Si appris
de la dépofition d’Ebbon ; & rapportèrent l'autorité.
des. canons en pareil cas. Hincmar. fut-donc
4 4T
& par
Hincmar. opufâ*
ii, p, jo-j.
L i v r e QjFARANTE'-HurTiEvME.
élu par le clergé Si lé peuple de Reims
les évêques de la province , du confentement de An . 845
Fârchevêque de Sens, de l’évêque de P a ris& d e
l’àbbé de S. Denis- fes fupérieurs : du confentement
aufli de fa communauté, Sc avcc l’agrément
du roi Charles.
Il étoit François-, d’une ancienne ndblelfe , &
parent de Bernard comte de Touloufe. Dès-fon
enfance , il fut mis au monaftere de S. Denis,
pour y être inftruit dans la pieté Si les bonnes lettres
, fous- l’abbé Hilduin : mais il ne prit que
Fhabit- de chanoine, comme la plus grande partie
de cette communauté tombée dans le relâchement;
Il en fut tiré pour fon efprit & fa naiftance, &
mené à la cour de Louis le Débonnaire, dont il
fut particulièrement connu ; Si il y emploïa fon
crédit auprès de l'empereur, avec fon abbé pour
rétablir à faint Denis la difcip’lme monaftique ,
par l’autorité dés évêques ; ce qui fut exectué au
concile de Paris, tenu en 819. par Aldric archevêque
de Sens, Ebbon archevêque de Reims Si
leurs füffragans'; comme il paroît par les lettres dè
Louis le Débonnaire.
Hincmar fe reforma lé premier : il quitta là
cour , prit l’habit monaftique , embraifa toute la
rigueur de la réglé Si demeura long-temps en cet
é ta t , fans efperance ni defir d’épifeopat, ou d’autre
prélature. L ’abbé Hilduin étant tombé dans
la difgrace de l’empereur , Hincmar le fuivit en
fon exil en Saxe avec la permiflion dé fon évêque
|&.ia benedi-dioa de fes freres; Mais il emploïa *
K k k iij,.
Sup. liv . XLVIW’
»• ZJ.
tom. 7. conc» p*j -
1674. •