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les prêtres les leur porteront au baluftre, 5c ils y
recevront leurs offrandes. Aucun clerc ne quittera
fon églife fans permiffion de l’évêque, fous
pretexte d’aller à Rome par dévo tion, ou à la
cour pour affaire. Les pelerins,quj>vontàRome,
fe confeiferont avant que de partir : parce qu’ils
doivent être liez ou déliez par leur évêque , ou
leur curé, & non par un étranger. Ici fous le nom
d’évêque étranger le pape eft manifeflement
compris, comme les autres. Les prêtres ne feront
point de differens av is, fur le jugement des pe-
nitens,pour les flatter l’un plus que l’autre. Ils ne
manqueront jamais aux heures canoniales, foit
du jo u r, ou de la n uit, comme il eft en ufage
dans l’églife Romaine. C’eft la premièreconfti-
tution que j ’aïe obfervée touchant l’obligation
des heures.
Il y eut alors en Angleterre deux conciles, à
deux années l’un de l’autre, tenus à ClifouC lo-
Vesho , par Vulfred ou Vilfrid archevêque de-
Cantorberi. Quenulfe roi dés Merciens , dont
nous avons parlé, étoit mort l’an 8 1 1 . après avoir
régné vingt-quatre ans ; 6c depuis lui ce roïau-
îïie fut chancelant 5e mal afluré, jufques à l’ail
875.qu’il tomba entièrement. Celufe fon frere
lui fucceda,5e après un an de regne fut chaffé
par Bernulfe, qui n’en régna que trois. Ce fu t
fousfonrrégne que fe tinrent ces deux'conciles,
ôe il aflifta à l’un ôe à l’autre. Le premier eft de l’an
8 ai. L’archevêque Vulfred s’y p la ign it, que le
roi l’avoit tellement perfecuté que pendant prés
L i v r e q u a r a n t e - s i x i e ’ m e , i î i
de fix ans il n’avoit pû exercer fon autorité , 6c
que l ’on n’avoit point adminiftré le baptême
dans toute l’Angleterre. L’archevêque ajoûtoit,
que Quenulfe avoit envoïé le calomnier auprès
du pape ; 6c qu’un jour étantàLondres, i l l ’avoit
fait venir, Sc lui avoit commandé defortir promptement
d’Angleterre,fans efperance d’y revenir
ni par ordre du pape , ni à la priere de qui que
ce fû t, pas même de l’empereur : s’il ne lui aban-
donnoit une certaine terre de trois cens familles,
6c ne lui païoit fix-vingt livres de deniers. L’archevêque
fut obligé d’obéïr , & depuis la mort
de Quenulfe l’abbeffe Cinedrite fa fille, 5e fon
heritiere, retenoit encorecerte terre ; mais elle
en fit la reftitution dans ce concile. L’autre con-
cilede C lif fous l’archevêque Vulfred y-eft de l’an
814. inditftion fécondé. On y termina un diffe- î.7>î. IJ5Î'
rend entre Hebert évêque de V o rch e ftre ,5e les
moines de B e rc le i, touchant le monaftere de
Veftburi, qui fut rendu à l’évêque. Le décret
de ce concile, dattédu jo. d’Oéfobre, fut foui-
crit par le roi Bernulfe, douze évêques, quatre
abbez, un député du pape Eugene, & plufieuis
Seigneurs.
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