
-------------- des..contributions & faire des prifonniers. Alors
A n . 8/3. comme on ne doutoit point qu’après avoir pris
odt. cim. de le Mans ils ne vinffent aflieger Tours : les chatranflat'.
S. Mart. • t f* • a * - 1 1» • t * te.j.hbi.p.817. noines de faint Martin de l avis des citoiens ,
enleverent le faint corps & le tranfporterent à
Cormery , & dc-là à Orléans. Les Normans
vinrent en effet à Tours , 6c y arrivèrent le huitième
de Novembre. Le Cher 6c la Loire débordées
aïant inondé le païs , ils ne purent prendre
la ville ; mais ils ruinèrent 6c brûlèrent Mar-
moutier, 6c y tuerent cent-feize moines. Vingt-
quatre fe fauverent dans des grottes avec Heberne
leur abbé ; 6c quoique les Normans l’aïant trouvé,
lui fifTen.t fouffrir divers tourmens , il ne leur
découvrit ni fes confrères ni les tréfors de l’é-
glife. Les Normans s’étant retirez , les chanoines
de faint Martin recueillirent avec grande charité
l’abbé de Marmoutier 6c les vingt-quatre moines,
& les logèrent auprès de leur églife. D’Orleans
le corps de faint Martin fut transféré à faint
Benoît fur Loire , 6c de-là à Auxerre , ou il demeura
trente-un an. Heberne 6c fes vingt-quatre
moines le fui virent 6c l’accompagnerent toujours.
X!I- Après le concile de SoifTons, le roi Charles vint
Articles de Q_icr- , - r~ \i~ ' 1 / a „ cy. a Quiercy iur One ; ou avec quelques eveques
Ann. Ber tin. 853. quelques abbez il fouferivit ces quatre articles com-
I l pofez par Hincmar contre la doctrine de Gothef-
calc. 1. Dieu par fa prefciencea choifi de (a maffe
de perdition ceux que par fa grâce il a prédeftinez,
aufquels il a prédefliné la vie éternelle. Il a
L i v r e q u a r a n t e -n e u v i e 'm e . 535
LifTé les autres parle jugement de fa juftice dans
cette maffe j & a connu par fa prefcience qu'ils pe- A
riroient ; mais il ne les a pas prédeftinez à périr,
quoiqu’il leur ait prédefliné la peine éternelle.
Ainii nous ne reconnoiffons qu’une feule predefti-
nation, qui appartient au don de la grâce , ou a la
rétribution de la juftice. 1 . Nous avons perdu
dans le premier homme la liberté, que nous avons
recouvrée par Jefus-Chrift ; ainfi nous avons le
libre arbitre pour le bien , lorfqu’il eft prévenu 6c
aidé de la grâce, £c nous avons le libre arbitre
pour le mal , quand il eft abandonné de la grâce.
Or il eft libre , parce qu’il eft délivré & guéri
par la grâce. 3. Dieu tout-puiffant veut le falut
de tous les hommes fans exception , quoique tous
ne foient pas fauvez. C ’eft par la grâce du Sauveur
que quelques-uns font fauvez ; &c par leur
faute que quelques-uns periffent. 4. Comme il
n’y a point d’hommes dont Jeius-Chnft nait pris
la nature , il n’y en a point pour lequel il n ait
fouffert, quoique tous ne foient pas rachetez par
fa paillon Et fi tous ne font pas rachetez , ce n’eft
pas que le prix ne foit fuffifant, c’eft qu’il y en a
qui ne croient pas, de cette foi qui opere par la
charité. La medecine falutaire compofée de notre
infirmité , & de la vertu divine, eft de foi capable
de profiter à tous ; mais elle ne guérit que ceux
qui la prennent.
Prudence évêque de Troïes fut un de ceux qui
fouferivirent à ces quatre articles toutefois la p
même année 833. il fe déclara contre 1 par un écrit *
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