
¡g 1 8 8 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e . ’
A n . 8 i î bibliothécaire. Il étoit dès-lors dans les ordres fa-
crez; ôcil étoit abbé quand il fut ordonné canoniquement
archevêque de Reims cette année
8 16 .
xxm, La même année au mois de Septembre, la di-
chano!«/” xiéme indidion étant commencée, l'empereuç
exhorta les évêques aiTemblez à Aix- la-Chapelle
Aflronom.to.j. àdreifer une réglé pour les chanoines, compofée
}»7- . ° r . T -I d extraits des pere#s Sc des canons. Le concile tendit
grâces à Dieu d’avoir donné à l’empereur ce
foin pour l’églife : 5c profitant de la libéralité
avec laquelle il leur fournifloit les livres, ils commencèrent
une réglé en faveur de ceux qui man-
quoient de livre s,'oud e capacité pour en profiter:
cette réglé fut approuvée par tout le concile
avec une autre rédigée en un volume féparé.
Chri Ad'emari. pour les religieufes chanoineiTes. Le principal
auteur de cette collection fut Amalarius diacre:
de l’églife de Mets, à qui l’empereur en donna^
la commilfion.
La réglé des chanoines contient 14 5 . articles,,
dont les 113. premiers ne font que des extraits
des peres 5c des conciles, touchant les devoirs des
évêques Ôc des clercs. Les peres font faint Ifi dore
de Seville , faint Jerôme , faint Auguiiin ,
faint Grégoire, faint Profper, ou plutôt Julien
Pomere auteur des livres de la vie contemplativ
e ; les conciles de Nicée,de Calcédoine, d’An-
tioehe, de Laodicée,de Sardique, d’Ancyre,de
Neocefarée, deGangre , le recueil desconeiles;
d’Afrique , les decrctales de faint Léon, 5c de
L i v r e qu a r a n t e - s i x i ê ’m e. i8<>_________
faint Felafe. Ces extraits finiiTent par les deux .
fermons de faint Auguftin de la vie commune ;
5c enfuite Commencent les reglemens qui font
proprement de ce coqcile. ^ . . e. h *
On y combat premierementl’erreur populaire
de ceux qui croyent que les préceptes de 1 e-
vangile ne font que pour les moines 5c les clercs r
enfuite on marque ladiftindion des moines 6c
des chanoines. Il eil permis à ceux-ci de porter
du linge, de manger de la chair, de donner 5c
de recevoir, d’avoir des biens en propre, 5c de
jouir de ceux de l’ég life , quoique tout cela foit
défendu aux moines. Mais ils ne doivent pas
s’appliquer moins que les moines a fuir le vice ,
ôcembraiTer la vertu. Les chanoines doivent loger
dans des cloîtres exadement fermez , où il y
ait des dortoirs, des refedoirs, ôc ces autres lieux,
réguliers. Il refte encore à prefent de ces bâti-
mens dans plufieurs Villes épifcopales. Le nombre
des chanoines en chaque communauté fera
proportionné au fervice de l’égliie, de peur que
fi par vanité les prélats en aiîemblent un trop
grand nombre, ils ne puiffent fuffire aux autres
befoins de l’églife ; ou que ces chanoines ne recevant
point de gages, deviennent vagabonds Sc
déréglez. Quelques prélats ne tiroient leurs clercs T,9~
que d’entre les ferfs de l’églife, afin que s’ils les
privoient de leurs pendons , ou leur faifoient
quelque autre injuftice , ils n’ofaffent fe plaindre,
de peur d’être rudement châtiez ou remis:
pu feryitude. Ondéfendcet abus, ôc on ordon-
A a iijj