
u t H i s t o i r e E c c I e s i .a s t i q j b î ;
'?• 17. l'abbé delaLaure de S. Sabas 5c à ceux de failli
Theodofe, de faint Chariton ôcdc faint Eutlîy-
mius : avec toutes ces lettres é toi eut des copies
d’un écrit des Iconoclaftes, 8c de la réfutation
faite par faint Théodore.
Quoiqu’il témoigne n’entendre autre fruit de
ces lettres que des prières: il y en avoït encore un
bien grand, de faire voir parles reponfes lecon-
fentement de toutes les ég life s , en faveur des
faintes images ;car ces orientaux n'étoient point
retenus par la crainte de l’empereur de C.P. Le
patriarche Melquite d’Alexandrie étoit Chrifto-
fle, celui d’ Antioche étoit Job. Il ne paroît de
réponfeni de l’un ni de l’autre: mais il y en eue
certainement de Thomas patriarcheMelquite de
Jerufalem ,q u i étoit entré dans ce irege l’an 81 1 .-
ôc le tint dix ans, comme il a été dit r c’eft-à-dire,
svp. av. Jtv. j ufqUes à l’an 8i r . il envoïa même à C. P. pour
Vît a ap. Sur. foutenir la caufe de l’églife, deux moines de S.Sa-
«. bas, nommez Theodore8iTheophane.Ils'écoienE
freres, 5c de Jerufalem. Théodore fut mis dès
l ’enfance dans ce monaftere, pour y apprendre
les lettres 5c la pieté; ce qui montre qu’en Orient
aufli-bien qu’enOecidentles monafteresavoient
des écoles. Il fut ordonné prêtre parle patri arche,
un vieillard, dont il étoit difciple, prédit qu’i l
foüffViroicun jour le martyre. Il étoit fort inf-
truit, 5c compofa même des livres pour la dé-
fenfe de la vérité. Etant arrivé à C. P. avec fou
frereTheophane, il feprefenta premièrement m
patriarche Theodote, 8c lui reprocha hardiment
L l V k E QtlAR ANTE- Sl Xx e’HE. 1 I J
ïon herefie. Enfuite s’étant rencontré devanc
1 empereur Léon, il lui parla avec la même l i berté.
L’empereur le fournie d’abord par refpeél
pour fa vertu :1e fit venir & l’entretint à loifir.
Mais le voïant inflexible , il le fit foiietter avec
fon frere Theophane , & les envoïa à l’embouchure
du pont Euxin , avec ordre de ne leur donner
ni nourriture ni habits La mort de l’empereur
Léon fut caufe qu’ils n’y demeurèrent pas long-
tems : ce qui femble montrer qu’ils ne vinrent à
C. P. qu’en 810.
Le patriarche Theodote de C.P. écrivit de fon
côté au pape Pafcal 5c lui envoïa des apocrifiai- |
res:mais le pape ne voulut pas les v o i r , 8c
les renvoya de loin. Saint Théodore Studite l’en
remercia par unelettre oùil d it:V ous êtes dès
le commencement la fource pure de la foi orthodoxe:
vous êtes le port aifuré de toute l’églife,
contre les tempêtes des heretiques, 8c la ville de
refuge choifie de Dieu pour le falur. il chargea
de cette lettre fon difciple Epiphane : à qui il
en donna auifi une pour Methodius apocrifiaire
du patriarche Nicephore à Rome. Il étoir Sicilien
, né à Siracufe' de parens nobles 8c riches, il
apprit la grammaire, i’hiftoire 8C l’art d’écrire en
notes; 8c étant en âge d’homme, il vint à C .P .
avec beaucoup d’argen t, dans le deifein do s’avancer
dans les charges O de la cour 8c de. vi vre
fplendidement : mais un faint moine a qui il
avoua fon deifein, lui confeilla de chercher piû-
toi les biens éternels, 8c Methodius.pertuadé par
D d iij
X X X IV .
Le pape fou»
ientles catho-
iques.
1 f•
Vit a ap. Boil*
[4. Jv.n. p.96 Î ,