
A N . 8 4 5 .
Ann. Fuld. Chr.
JSlorm.A
nn, Bert in.
X X X I I .
Capitul. de Benoît
diacre.
Prafat. Bened,
Pr&fat. Baluz,
» .4 4 .
Sttp. liv . XLYII.
». ?4*
4 J 4 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
lia lui-même avec fes autres compagnons , pilla
tout ce qui ie trouva , & les chaffa honteufêment
du pais. Tout .cela le fit fans ordre du roi , par
une confpiration populaire. Mais Dieu fit éclater
fa vengeance fur ceux qui en étoient coupables ;
& ils furent tous punis en peu de temps de mort ^
de maladie , ou de perte de leurs biens ; en forte
que tout ce peuple demeura perfuadé de la puif-
fance de Jefus-Chrifl. La Suede fut fept ans fans
prêtres.
Après le pillage de Hambourg , les Normans
furent vigoureufement repouifez par les ,Saxons ; &
leur roi Roric ou Oric ,.aï'ant appris le défaftre de
ceux qui avoient pillé la France parla Seine:enfuc
tellement touche , quil envoia des ambaifadeurs
au roi Louis , pour lui demander la paix : offrant
de délivrer les captifs, & rendre ce qu’il pourroit
de butin. Ces ambaifadeurs fe trouvèrent à Pader-
born , ou le roi Louis tint un parlement général
pendant l ’automne de cette année 845. Il y vint
aulfi des ambaiTadeurs des Sclaves & des Bulgares.
Les Sclaves etoient encore païens : mais quatorze,
de leurs ducs ou capitaines s etoient adreffez au roi
Louis avec leurs vaffaux , défilant de fe faire chré,.
tiens ; & il les avoit fait baptifer à l’odfave de l’E piphanie
, la même année 84/.
Vers ce temps-là Benoît diacre de l’éghfe de
Maïence dans le roïaume de Louis , recueillit les
capitulaires que l’abbé Anfegife avoit omis à def-
fein , ou qu’il n’avoit pas connus ; & en compofa
trois livre s , qui furent ajouter aux quatre d’An-
L i v r e q u a r a n t ë - h u i t i e ’m e . 4 -jy
fegife , & font fept en tout* Benoît entreprit ce
travail par l’ordre d’Qtger fon évêque ; & le dédia
aux trois freres qui regnoient alors, L o u is , Lo-
thaire &c Charles ; mais il nomme toujours le premier
Louis qui étoit fon maître. Il y comprit les
conftitutions de Pépin & de Carloman fon frere'-,
qui étoient en ufage ; & tira principalement des
archives de l’églife'de Mai’ence les pièces de ce recueil
; mais il n’en fit pas le choix avec affez de
difcernement, & ne les rangea pas avec affez d’ordre.
Au refte , ce qu’il dit dans fa préface que les
capitulaires ont été confirmez par l’autorité du
pape, nefe rapporte qu’à ceux de Carloman , dont
il parle en cet endroit.
La divifion entre l’empereur Lothaire & fes
freres-' augmenta par I’infolence d’un feigneur
nommé Gifalbert, vaffal du roi Charles : qui enleva
l’an 8 4 6 . Ermingarde fille de Lothaire , &
l’époufa. Lothaire crut non- feulement que Charles
autorifoit cet enlevement , mais que Louis le
Germanie y avoir confenti. Louis fe juftifia, mais
il ne put reconcilier fes deux freres ; & Lothaire
pour.fe venger de Charles , entreprit de rétablir
Ebbon dans le fiege de Reims, un an après
l'ordination d’Hincmar , qu’il fçàvoit être fidele
a Charles. Il exigea donc des lettres du pape
Sergius, pour examiner de nouveau la dépoficion
d’Ebbon ; fçavoir une lettre au roi Charles, par
laquelle le pape lui ordonnoit d’envoïer Gom-
debaud archevêque de Rouen , avec quelques
évêques de fon roïaume, & Hincmar , pour fe
A i . 846.
V, Baluz. n. ft*
X X X I I I .
Concile de Paris.
Ann, Fu Id*
Flod.
c. ».
I I I . hiß.
!.. I
i ì