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160 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
^ ^..... b le , que trois de ces dernieres femmes foient
mortes dans l’efpace de douze ans : enforte qu’il
n’ en ait jamais eu qu’une à la fois. Car il paroîc
juftede fuppofer tout ce qui eft naturellement
poffible , plutôt que de croire qu’un prince occupé
dans fa vieilleife auifi faintementque nous
l’avons Vu, ait fini dans la débauche.
L’emperur Louis ayant appris la mort de fon
pere, vint d’Aquitaine à Aix-la-Chapelle ; & d'abord
fe fit reprefenter tous les treiors, dont il
donna à fes fçeurs la part qui leur appartenoit,
en envoya une grande partie à Rome, diftribua
le furplus aux pauvres & aux évêques, pour famé
de fon pere -, 6c ne garda pour lui que la table
d’argent contenant une mappemonde , encore
en donna-t-il le prix.Cette première année de fon
regne il fitrenouveller toutes les lettres que fes
• peres avoient accordées en faveur deséglifes.
Vala frere d’Adelard Abbé de Corbie étoit
regardé comme celui des feigneurs qui dans les
derniers tems avoit le plus de crédit auprès de
Charlemagne. il fut élevé àlaCourdans les let^
très 6c les exercices convenables à fa naiflance :
puis le roi Charles pour l’éprouver le mit entre
les mains d’un feigneur qui l’envoya à la campagne
, 6cl’occupa aux travaux les plus ruiHques t.
mais étant rappellé à la cour il fut chargé de l’oe-
conomiedu p alais, 6c fe trouva la ieconde per-
fonne après le prince. Il avoit l’eiprit pénétrant 6c
décififjs’expliquoit facilement, & parloit bien les
deux langues la Latine ôc laTudefque. Charles
l ’employa
x
Adelard &
Val la -exilez.
' Teg. n. 8.
Iroipi
Theg. n. ro.
Vita Val. to,
5. a£l. Ben. p t
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E i V R B < 5 U A R A N T E - S Î X I E M S . \ 6ï
î ’e'mploïa dans fes armées contre les Saxons; 6c
au traité de paix avec le roi de Dannemarc en
8 13 . L’année fuivante, il l’envoïa en Italie auprès
du roi Bernard ion petit fils, comme il avoit envolé
Adelard avec le pere. Enfin à la mort de
Charles, fes envieux craignirent qu’il n’entreprît
quelque chofe contre Louis abfent; ôc quoique
Vala donnât des preuves fuffifantes de fa fidélité,
ils fçurent fi bien le rendre fufpeét à ce prince
foible6c timide, qu’il l’éloigna de la cour avec
fes deux freres Adelard 6c Bernard. Adelard fut
chaiTé de Corbie dont il étoit abbé; ôc envoïé à '
f ille H e r i, au monaftere de faint Filebert, aujourd’hui
Noirmoutier: mais il regarda cet exil
comme une g râ c e , en ce qu’il le tiroit de la
cour 6c le rendoit à fa profemon. Il en pratiqua
tous les exercices avec une grande édification de
toute la communauté de Noirmoutier, 6c y demeura
fept ans. Vala profita de fon exil pour
quitter le fiecle maigre la refiftance de fes amis.
Sa femme qui étoit fille de faint Guillaume de
G e lon e , ne fut point un obftacle : foit qu’elle
fu t morte, ou qu’elle fe retira de fon côté. Il alla
donc à Corbie où par ordre de l’empereur on
avoit élu un nouvel abbé à la place d’Adelard :
içavoir un de fes difciples nommé Adelard comme
lui. Quoique Vala fût fi connu dans ce mo-
naftere, il fe prefenta humblement à la porte,
6c fe fournit à toutes les épreuves des portulans.
Il fie fon noviciat dans toute la rigueur ; fer-
yic les hôtes 6c les malades, jeûna jufqu’à de:
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Vit» Adalh.
t. 3. to. j , ati.
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