
--------------- Après l’office du matin le prêtre s’acquitera
A N. 8 jz . du fervice qu’il d o it , en chantant prime, tierce,
c.6. Texte ôc none , à la charge toutefois de les dire
enfuite publiquement, aux heures convenables.,
par lui-même , s’il eft poifible , ou par d’autres
clercs. Puis aïant célébré la meffe ÔC vifîté les
malades, i l pourra travailler à la campagne , fans
manger avant l’heure réglée félon le temps. C ’eft-
à-dire plus tard les jours de jeûne. On voit ici que
deflors la récitation des heures canoniales étoit
-comptée pour une obligation des prêtres ; mais
qu’ils pou-voiemt prévenir les heures, en les di-
fant en particulier. On voit auffi que Ton n’eili-
moit point indigne d’eux de travailler à la .terre,
c. h. Il leur c i l défendu de donner en gage les vafes
A n* facrez &c les meubles de l’églife. De prendre des
prefens pour ne pas dénoncer à Tévêque les pécheurs
publics , ou pour différer ou avancer leur
c. 14. réconciliation. De participer aux excès qui Te
commctt oient aux anniverfaircs des morts : où
Tous prétexte d’un repas, on avoit introduit des
.c-ij. jeux & des mafcarades. On défend les feftins entre
les prêtres qui s’aflemblent aux calendes 5 ,ou
entre les laïques, à l’occaiîon des confrairies.
Défenfe au prêtre de donner l’euchaarillie à aucun
laïque pour la porter en fa maifon , fous
prétexte d’un malade ; le prêtre doit toujours l’ad-
*..17. miniftrer lui-même. Les pauvres immatriculez,
c’eil-à.-dire infcrits au catalogue de l’églife, doivent
être des invalides du même domaine , ou les
parens du c u r é ,s ’ils font vaiment pauvres. Le
L i v r e q u a r a n t e - n e u v i e ’m e . 343
prêtre ne peut faire des acquifitions du revenu j ¡¡
de fon églife ,.ni fous fon nom, ni fous des noms ^ N‘ ^ H*
empruntez-, La fréquentation des femmes eil ici w u.
défendue, avec tant de fo in , qu’il y a fujet de
croire que l’on voïoit beaucoup d’abus en cette
matière..
L’année fuivante 8/3. treizième du regne dé viir.
j Charles > indiétion première, Hincmar aflifta au CoB™k d° So ÎJ
concile tenu à Soiflons le vingt-fixiéme d’Avril t«.«. ««.•*?. 8°8-
dans l’églife de S. Medard. Il s’y trouva en tout
vingt-lîx.évêques de cinq provinces, dont les plus-
connus font Hincmar archevêque de R eims,
Venilon de Sens,. Amauri de Tours : Rotade
évêque de Soiffons- ,. Loup de Châlons, Pardule
de Laon , Agius d’Orleans, Prudence de Troyes,
Heriman deNevers, Jdnas d’Autun. Après les-
I évêques éroient Ribold corévêque de Reims ,,
Loup abbé de Ferrieres, Odon de Gorbie, Bavon
d’Orbais„. Dès l’àn 831. Pafcafe Ratbert avoit
quitté le gouvernement de l'abbaïe de Có rbie,
pour paffer le refte de fes jours en repos, dans l’étude
de la philofophiechrétienne. Il choifitpour r».
fon fucceffeur Odon , qui avoir à peine achevé IM‘
fon noviciat , mais en qui il voïoit beaucoup de
vigueur d’efprit & de corps. Le roi Charles aiïi*
ftoit en perfonne à ce concile. En huit felfions
on y traita plufieurs affaires, dont la première .
fut celles des clercs ordonnez par Ebbon prédecef- nw. cur. »>*; ■
feur d’Hincmar, qui étoient environ quatorze, P-W‘,°-i-Euch'
tant prêtres que diacres. A la première fefïïon, Si-
gpalde.. tenant la place de l’archidiacre de Reims H