
n o H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q jj Ei
confirmer vos freres: en voici le tems 8c le lieu.
Tendez-nous la main , Dieu vous en a donné la"
puiflance, puifque vous eces le premier de tous.
Que toute la terre fçache que vous anathematifez
fynodiquement ceux qui ont anathematifé nos
peres. Vous ferez une oeuvre agréable à Dieu:
vous foutiendrez les foibles, vous confirmerez les
vous releverez ceux qui font tombez, vous
rejoiiirez toute 1 e g life , vous acquererez une
gloire immortelle , comme vos predeceiTeurs ,
qui par le mouvement du faint Efprit ont fait
en des occafions femblables ce que nous vous
icxxm demandons.
. Thcod1ore écrivit feul au patriarche d'Alexan-
‘t- 14. d n e j q u’nne nommepoint,&peut-être ne fça-
voit-ilpas fon nom, à caufe de la difficulté du
commerce fous la domination des Mufulmans.
En cette lettre il décrit plus exactement la per-
fecution, fuppofant que celui à qui il parle en eit
moins informé, 8c dit : Les autels font renverfez ,
les églifes défigurées, même dans les monafteres!
Peut-etre I Arabe qui vous opprime auroit-il
honte de ne pas montrer plus de refpect pour
Jefus-Chrift £ t enfuite: Les évêques8cles prêtres,
les moines 8c les feculiers, tout eft fans force. Les
Uns onc entièrement perdu la f o i , les autres la
confervantnelaiiTent pas de communiquer ave c
des heretiques. il en refte néanmoins qui n’ont
pointflechile genou devantBaal : 8c nôtre patriarche
tout le premier. Mais les uns ont été
outragez ôc fouettez, d’autres mis en prifon &
L i v r e q u a r a n t e - s i x i e’m s : m
f eduits à un peu de pain 8c d eau : d autres en-
voiez en exil : d’autres habitent dans les deferts,
les montagnes 8c les cavernes. Quelques-uns ont
fini leur martyre ious les coups de foiiet, quelques
uns onc écé jettez de nuit dans la mer,enfermez
dans des facs. Enfin on anathematife les peres,
on célébré la mémoire des impies, on nourrie
les enfans dans l’erreur, parle livre qui a été
diftribué aux maîcres d’écoles. On n ofe parler
de lafaine doélrine. Lemari fe defie de fa femme
, tout eft plein d’efpions, pour avertir 1 empereur,
fi quelqu’un parle contre fes intentions ;
s’il ne communique pas avec les heretiques, s il
a une image, ou un livre qui en parle , s il a. reçu
un ex ilé, ou fervi un prifonnier. Quand il eft de-
co u v e r t, auffi-tôtileft pris, déchiré de coups,
banni. Cette crainte rend les maîtres foûmis^à
leurs e f c l a v e s . J'implore donc au nom de tous vô-,
tre affiftance, quand vous ne pourriez-nous ie-
courir que par vos prières, elles nous feront tres-
utiles encepreflant befoin. ^
il en voia au patriarche d’ Antioche la meme
lettre qu’à celui d’Alexandrie : mais celle qu il
adreffa au patriarche de Jerufalem eft différente.
Vousêce s , d it-il, le premier des patriarches, «t
quoique le cinquième en nombre a caufe de la
dignicé du lieu où Jefus-Chrift a vécu, il le prie
de f.ivorifer le moine Denis porteur de la lettre ,
pour rendre les autres dont il étoit charge, apparemment
aux deux autres patriarches 8c aux ab-
bez de Paieftine: car Théodore écrivoit aufli a
D d i j
■iiî.