
A n. 8 2.9.
Tom. 7 conc» p. I 66 y.
bld. p. IJ83.
à api t. tom. 1 . p. 66 t. •
c, 1 1 . p» 668.
V. fu f. 9.
V. Coint an.
Mal¡11. tom• 1.
Anal.pt 4.7.
ponjt i.pt joi.
3.2.6 H i s t o i r e E c c l e s has t i q ü e .
même année 819. on tint à Vormes un parlement,
que l’on compte auflî entre les conciles,
& on y rapporte un capitulaire de plufieurs articles,
dont le plus coniiderable eft celui qui défend
l'examen ou épreuve de l’eau froide , pratiquée
jufques alors. On a encore les formules
des prières ecclefiaftiques fqui accompagnoient
cette épreuve, &qui montrent-qu’elle étoit- regardée
comme un a£te de religion. Un manuf-
crit du temps en attribue l’inftitution au papeEu-
gene II. De peur, d it-il, qu’on ne jurât fur les
reliques, ou qu’on ne mît la main fur l'autel ,on
difoit une mefleoù les accufez communioient;on
leur faifoit boire de l’eau benite: puis on les plon-
geoit dans leau, &c onprioit Jefijs-Chrift d’empêcher
qu’elle les reçût s’ils étoient coupables.
C ’étoit le moïen de les trouver fouvent inno-
cens.
Peut-être cette défenfe fut l’èffét des remontrances
d’Agobard, dont nous avons un traité
fur cette matière ; & en général contre toutes les
épreuves , que le peuple nommoit alors jug e ment
de Dieu: croïant qu’il devoit faire des miracles,
pour découvrir par ces moïens les crimes
cachez. Ces épreuves étoient de plufieurs fortes;
le combat fingulierde l’accufateur & de l’accu-
fé : ou de leurs champions : l’eau chaude, l’eau
fro id e , le fer chaud: la croix devant laquelle il
falloir fe tenir debout. Agobard attaque en particulier
le duel, autorifé parlaloideGondebaud
roi des Bourguignons 5 & montre combien il
L i v r e q u a r a n t e -s e p t i e ’m e . 3 1 7
eft contraire à la loi de Dieu: principalement au
precepte de la charité, qui en eft l’eflentiel. Son
écrit.n’eft prefquequ’un recueil de paffages de
l’écriture.
Vers le même tems, & l’an 829. l’empereur
Loüis reçût des ambaffadeurs des Sueones ou Suédois:
qui entre autres affaires dont ils étoient
chargez, lui declarerent que plufieurs perfonnes
de leur nation defiroient embraffer la religion
chrétienne: le priant d’envoïer des prêtres pour
lesinftruire, 8c affurant que leur roi étoit difpo-
fé aie permettre. L ’empereur ravi de cette pro-
pofition, chercha qui il pourroit en voïer, pour
enreconnoître la vérité : 8e demanda àV a la ,ab bé
de Corbie, fi quelqu’un de fes moines vou-
droit aller en Suède : principalement Anfcaire,
qui ét.oit déjà auprès d’Herioldroi deDanemarc
On le fit venir à la cour; 8t comme il fe douta
du fujet, il fe fouvint d’une vifion qu’il avoit
eue étant à Corbie, où il avoit reçu ordre d’aller
prêcher aux païens. Etant donc arrivé devant
l’empereur,il accepta la commiffion: l’abbé Va-
la lui donna pour compagnon Vitmar moine de
Corbie; 8c députa Giilemar, pour demeurer auprès
du roi Herioldà la place d’Anfcaire.
Anfcaire Se Vitmar s’embarquerent pour paf-
feren fuede;mais environ à mi chemin ils rencontrèrent
des pirates: qui malgré la refiftance
des marchands qui les conduifoient,prirent leurs
vaiffeaux Si tout ce qu’ils avoient, en forte qu’à
peine purent-ils gagner la terre ,8e fe fauver à
A n. 829;
X X X I .
Miifion de S.
Anièaire enSue*
de.
Vita St Anfch.
n. 15 .
Att, Ss. Ben- to,
6. p• pî
Supt n. 7«