
A n . 855?.
X I I X.
Sta tu ts d Hcrard
& d’Ifaac.
to. 8. conc. p.
617,
to. t. capiu p,
1-183,
U . 8 v C O T tC .f. f p S .
to. 1. capit. p.
1233.
Cbrt S. Seniq. p.
>&6. tom. ï, Spicil.
G 4 4 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e ,
d établir des écoles publiques des faintes écritures
&c d ^ lettres humaines, par tout où il fe trouvera
des perfonnes capables d’enfeigner, comme avoient
fait les empereurs dans les années précédentes y
au grand avantage de l’églife : au lieu qu’à pre-
fient, dit le concile , nous voyons avec douleur
la vraie intelligence de l’écriture fainte décheoir
de telle forte, qu’a peine en trouve t’on quelque
veftige.
Entre les evêques qui affilèrent au concile de
Savonieres, il y en a deux dont il nous relie des
canons de difeipline. Herard archevêque de Tours^
Sc Ifaac eveque de Langres, Ceux d’Herard font
des ftatuts publiez dans fon fynode diocefain le
feizieme de Mai 1 an 8^8. troifiéme de fon pontificat
, indidlion fixiéme r ils contiennent cent quarante
articles, tous tirez de divers endroits des ca-
pitulaires des ro is , comme M . Baluze a remarqué..
Le recueil d Ifaac efl aufli cire des capitulaires que
l’auteur cite lui-même en ces termes : Parce que
ceux que nous voulons corriger , mépiifent les
réglés que nous leur propofons,. difanc qu’elles
font de notre invention , nous avons crû les devoir
retenir par l’autorité des rois & du pape.
C ’eft qu’il y a quelques-uns de ces capitulaires
pris des conciles tenus par S. Boniface de Maïence
& autorifez par le pape Zacarie. Ifaac a tiré fon.'
recueil principalement des trois derniers livres des
capitulaires, compilez par le diacre Benoift. I ï
efl fort ample, divifé en onze titres, dont chacun
comprend plufieurs articles. Le premier titre
L i v r e q j j a r a n t e - n e u v i e ’ me. 645
c il des penitens, & de leurs peines ; le dixième 1
eil de la fiabilité des clercs dans. les églifes de A n . 8 ;? .
leurs titres.
Hincmar voulant toujours foutenir fes quatre traW
articles de Q uiercy , commença peu de temps u
après le concile de Savonieres, un fécond traite Mettig. dijf. g: 4j.
de la prédeflination : qu’il adreffa comme le premier,
au roi Charles le Chauve , en fon nom &c
au nom des autres évêques. Il efl divife en trente
huit chapitres, & commence par 1 hiftoire dé
l’herefie des Predeflinatiens. Il prétend quelle
avoit paru dès le temps de faint Auguflin ; & en
allégué pour preuve la difpute dc's moines d’A-
drumet & les objeétions des Gaulois, rapportées r
dans les lettres de Profper &c d’Hilaire. Mais on
peut fort bien expliquer tous Ces écrits, fansfup- conftit'
pofer d’autres heretiques que les Pelagiens & les
demi - Pelagiens choquez de la dodtrine de faint
Auguflin, faute de là bien entendre. Auiïi plu-
fieurs fçavans théologiens foutiennent qu’il n’y eut
jamais d’heretiques Predeflinatiens ; & il efl certain
qu’Hincmar s’efl trompé en plufieurs faits
fur cette matière : comme fur le concile d’Arles,
où le prêtre Lucidus fe retraita, qu’il dit avoir Bincà. c. r-
été tenu par ordre du pape faint Celeflin , mort 1g HH:’.
dès l’an 432.. plus de quarante ans avant ce conci- xAx. ». 4°-
le ; & quand il prend Hilaire laïque, qui écrivit
à faint Auguflin, pour faint Hilaire archevêque
d’Arles. Il s’efl encore mépris en fputenant, que
l’hypognoflicon eft un ouvrage de faint Augu-
jflin , & le traité de l’endurciffement de Pharaon
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