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Concile de
Châlo».
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14 s H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e :
ront opter ceux qui font dans les monafteres, de
v iv re en moines ou en chanoines ; &c de même
les religieufes fuivront la profeflion qu'elles auront
emhraiTée.Ceux qui fe plaindront d’avoir
perdu l'heritage de leurs peres par des donations
fuggerées ; nous les fatisferons autant qu'il dépend
de nous..
Le concile de Châlon furSaône fut UneaiTem-
blée de toute la Gaule Ly onnoife ; excepté la province
de Tours, qui s'afTembla féparement. On 7
fît fbixante*fix canons, dont voici les plus fingu-
liers.Suivant l’ordonnance de l’empereur,les évêques
établiront des écoles,, où les clercs apprendront
les bonnes lettres & les faintes écrituresy
pour être capables d’inftruire les peuples. Défenfe
aux évêques de faire jurer ceux qu’ils ordonnent,,
qu’ils font dignes, qu’ils ne feront rien contre les»
canons , & qu’ils obéiront à l’évêquoqui les ordonne
: parce que ce ferment eft dangereux. Il;
y a en quelques lieux des*EcoiTois qui fe difenc
évêques ordonnent des prêtres & des diacres,
fans permiffionde leurs feigncurs, ou de leurs fu-
perieurs ÿnous déclarons nulles ces ordinations §
comme étant abufives, & la plupart fimoniaques.
Les évêques dans leurs vifires s’abftiendront,
non feulement des exactions illicites, mais de
tout ce qui peut être à charge ou caufer du fcanda-
ledlsne prendront rien pour le prix du baume qui
entre dans! e faint chrême, ou du luminaire; non
plus que pour la dédicacé des églifes & pour les
ordinations. Ils ne fe feront point païer de cens
1 . 15.
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L i v r e qu a r a n t e -s i x i e ’ me ; T47
annuel par les prêtres; ni d amendes par les in- ^
ceftueux, par ceux qui ne payent point les dîmes,
ou par les prêtres negligens; comme quelques-
uns le font de concert avec les comtes. Les archidiacres
n’exerceront point dedominaçion fur
les curez, & 11’en exigeront point de cens.
La confirmation ne doit point être réitérée
non plus que le baptême. Il faut éviter de trop
différer la communion ; ou de s’en approcher indignement
; mais s’abftenir quelques jours auparavant
des oeuvres de la chair, Sc fe purifier le
corps & l’ame. Tous les fideles doivent communier
le jeudi fa in t , puifque l'on réconcilie ce
jour là les penitens mêmes, afin qu’ils puiffent
communier. On ne doit pas méprifer l’onêlion
des malades, qui eft un remede pour l’ame &
pour le corps. L’ufage de lapenitencefuivant les
anciens canons eft aboli en la plupart des lieux;
c’eft pourquoi il faut implorer le fecours de l’empereur,
afin que les pecheurspublics failènt pénitence
publique, foient excommuniez Se réconciliez
félon les canons. Quelques-uns ne fe
confeiTent pas entièrement: e’eftpourquoi il faut
les avertir de fe confeflêr des pechez de penfée
comme des pechez extérieurs. Il ne faut pas feulement
iè confcfTer à Dieu maisaux prêtres : Sc
dans ce jugement, plus qu’en tout autre, iffaut
prendre garde de ne fe pas lailfer prévenir de
quelque .paflion. Plufieurs dans la penitence ne
cberchent pas tant la remiffion de leurs pechez,
que l’accompliflement du tems ; Sc fi on leur
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