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~ : mais des fondions de leurs ordres. Un d’eux no fit
mé Fredebert chanoine de l’éghfe de Reims, die
qu’il s’étoit laiffé ordonner par Ebbon, parce qu’il
avoit vû que trois de fes fuffragans , Rothade de
Soiffons , Simeon de Laon & Erpuin de Senlis
s’étoient aflemblez dans l’églife métropolitaine de
Re im s, avec les lettres de l’empereur Lothaire Sc
1 avoit rétabli. On produiiit pour ce fait des prétendues
lettres de neuf évêques de la province de
Reims , qui furent manifeftement prouvées fauf-
fes. Au contraire Immon évêque de Noïon pro-
duifit un rôle , qui détruifoit ce que les complai-'
gnans avoient avancé, & montroit, qu’ils avoient
communiqué avec Ebbon depuis fa dépoiîtion.
C ’eft pourquoi ils furent jugez calomniateurs ; &c
comme tels, excommuniez fuivant les canons :
car leur ordination aïant été déclarée nulle , ils
n’avoient point d’ordres ecclefiaftiques pour être
dépofez.
Dans la fixiéme adion Hincmar reprit fa place
, par le décret du concile, pour y préfider avec
les deux autres archevêques , dans ce qui reftoit
à terminer. Alors on examina l'affaire de Hal-
duin ordonné diacre par Ebbon , & depuis ordonné
prêtre par Loup évêque de Châlons. Loup
fe leva & produiiït un écrit contenant que pendant
la vacance du iïege de Reims, le roi Charles
lui avoit commandé d’y faire le faint chrême
& les autres fondions neceiïaires ; & en particulier
d’ordonner prêtre Halduin & le confacrer
abbé de Hautvilliers ; ôc qu’il lui avoit été pre-
L i v r e q u a r a n t e n e u v i e ’m E. 549
fenté avec les autres à l’ordination par l’archidia- -
cre de Reims. Le coiicile jugea qu’Halduin aïant A n . 853.
été ordonné prdte par furprife ,*& fans être diacre,
devoit être dépofé. Dans la feptiéme feilion
on traita de ceux qui avoient communiqué avec
Ebbon , dans la priere ou l’oblation. On trouva
qu’ils étoient excommuniez fuivant les canons :
mais qu’Hincmar à fon ordiiiation les avoit reconciliez.
Enfin dans la huitième feflion le concile
à la priere du roi Charles, leva l’excommunication
prononcée dans lafeffion cinquième contre
les clercs qui avoient prétendu être ordonnez par
Ebbon. C ’eft ce qui refte des adesüe ce concile :
mais on y traita pluiîeurs autres affaires, comme
on voit par les canons.
Hcriman évêque de Nevers étoit attaqué d’une ix.
maladie , qui lui troublant l’efprit , lui faifoit cacSdl%o“ironSf
commettre des adions indignes de fon rang & f . fI. c> 2l
préjudiciables à fon églife. Il fut enjoint à l’archevêque
de Sens fon métropolitain d’aller à
Nevers, avec quelques autres évêques pour y régler
toutes les affaires de cette églife ; &: de garder
à Sens auprès de lui l’évêque Heriman pendant
l’été , qui étoit la faifon la plus contraire à fon
ma l , pour regler fa conduite autant qu’il feroit
poffible,
L’éledion de Bouchard pour l’églife de Char- c. Jf
très étoit conteftée. Le roi Charles vouloit qu’il
en fût évêque ; mais il aVoit utie très-inauvaife
réputation , qui empêchoit l’archevêque Venilon ton,, s. co»t. p.
de l’ordonner. Hincmar, Pardule & Agius évê- I?î4'
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