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obéiront aux évêques & aux prêtres , en ce qui
regarde la religion. Les évêques 6c les comtes fe
rendront témoignage l'un à l’autre, en donnant
avis a l’empereur comment ils s’acquittent de
leur devoir , 8c ils l’avertiront aufli de ce qui
pourroit nuire à fon fervice, 8c troubler le repos
public. Les archevêques 8c les comtes des métropoles
recevront du chancelier de l’empereur les
capitulaires, pour les envoïer aux autres évêques
& aux autres comtes de la p rovin ce, les faire
tranfcrireSc lire publiquement; 8c le chancelier
marquera les noms de ceux qui les auront pris,
8c en avertira l’empereur afin que perfonne n’y
manque.
Enfuite eft le dénombrement des commiffai-
res envoïez parles provinces, 8c nommez mijfi
dominici. Il avoit deux commiffaires en chaque
province, un évêque 8c un comte, 8c entre les
evêques qui font ici nommez, les plus fameux
font Heiftulphe archevêque de Maïence,Hetti
de Treves , Hadabold de Cologne , Ebbon de
R e im s, 8c RotadedeSoiffonsfonfubftitut pour
lacommiflion. C ’eft qu’Ebbon étoit fouventoc-:
cupé des affaires d’état, ou de fa million de Da-
nemarc. On voit encore entre ces commiffaires
Jeremie archevêque de Sens , Guillebert de
R oiien, 8c Landran de Tours, en un mot tous
les archevêques. Les trois derniers articles expliquent
le devoir des commiffaires, qui fe réduit
à veiller fur la conduite des évêques, des comtes
8c des moindres officiers ; écouter les plaintes t
L i v r e q u a r a n t e - s e p t i e ’me ; i c ?
terminer fur les lieux toutes les affaires qu’ils
rourront, 8c faire des autres leur rapport à l’em-
rereur.Ces commiffions étoient honorables pour
es évêques : mais il n’étoit pas poffible qu’elles
ne les detournaffent beaucoup de leurs fondions
effentielles.
L ’affemblée de Paris fe tint au mois de N o vembre,
fuivant l’ordre de l’empereur, 8c tous
les évêques mandez s’y trouvèrent, excepté Mo-
doüin d’Autun retenu par maladie. On lût la
lettre du pape Adrien à l’empereur Conftantin
8c à fa mere Irene, où les évêques François trouvèrent
qu’il avoit raiion de blâmer ceux qui bri-
foient les images; mais qu’il avoit manqué de
difcretion, en ordonnant de les adorer fuperfti-
tieufement. Ils blâmèrent aufli le concile tenu en
confequence, qui efl: le fécond de N ic é e , 8c encore
plus celui des iconoclaftes tenu fous Conftantin
Copronyme. Ils approuvèrent la cenfure
que Charlemagne avoit faite du concile de N icée,
dans les livres Carolins, 8c ne jugèrent pas
fuffifantes les réponfes du pape Adrien. Enfuite
ils firent lire la lettre de l’empereur M ich e l, 8c
oüirent de la bouche de Freculfe 8c d’Adegaire
la relation de ce qu’ils avoient négocié à Rom.
Enfin ils firent lire plufieurs paffages de l’écriture
8c des peres, qu’ils avoient recueillis, autant
que la breveté du temps leur avoit permis , 8c
les envoïerent à l’empereur Loiiis par Halitgaire
évêque de Cambray,8c Amalarius aufli évêque,
qui vinrent trouver l’empereur àAix-la-Chapelle
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A n. 815*
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Paris*
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