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I30 H i s t o i r e E c c l e s i a s t t q u S .
fes principauxofficiers,principale ment parTheo-
étiite maître des offices. La fécondé année de fon
regne le roi des Bulgares lui envoïa faire des,
proportions de paix-, dont l’une étoit la reftitu-
tion des transfuges de part & d'autre. On fit feru-
pule à l'empereur, de rendre aux Bulgares païens
ceux d’entre eux qui s'étoient convertis : ainfi la
p aixn’aïant pas été acceptée, le roi des Bulgares
affiegea Mefembrie, comme il en avoit menacé.
Alors l'empereur embaraffé , affemblafoncon-
feil le premier Novembre 812.. où il appella le
patriarche Nicephore, & les métropolitains de
Nicée & de Cyzique. Ces trois prélats confeil-
loient d’accepter la paix , que l’empereur defiroit
àuffi: mais Théodore Studite plufieurs autres
s’y oppoferent, fe fondant fur ce.paffage de l’évangile
• Je ne chafferai point dehors celui qui
vient à moi. Les autresdifoient, qu’il falloir préférer
la liberté d’un grand nombre des Chrétiens
queretenoient les Bulgares, à la eonfervation
d’un petit nombre de Bulgares ejui étoïent chez
les Chrétiens; & qu e fuivant faint P au l, celui
qui n’a pas foin delà eonfervation des fiens,eft
pire qu’un infidele joint que l’on avoit déjà
rendu des Bulgares, quieftoient à la cour, quoi
qu’ils ne fuifent point transfuges,& qu’on eût pû
les conferver parla paix.T outefois l’avis contraire
l’emporta,on refufa la paix,&que quatre jours
aprèson reçût lanouvellede la prifedeMefembrie.
Cependant faint Platon àgédefoixante& dix-
i . 3-7-
1 . Tim, y . 8 .
LViri.
put°ndc fa!nt neu^ans n’étoitplus reclus, parce qu’il n’avoit
Vit* c,7, n* 4 r. plus la force de fe facisraire ians lefecoursdaur
B
L i v r e q u a r an t e - c i n q u i e ’me 131 ~— -
■ trui à aucun des befoinsdu corps. IL etoit tantôt An. 8 I couché fur un lit, tantôt affis, recitant despfeau- I mes, priant mentalement, parlant aux fré té s, I pour les inftruire, les exhorter, les confoler : ne I pouvant plus ni fléchir les genoux, ni lire par lui I même, & ce qui l’affligeoit le plus , c’étoit de ne I pouvoir affifter aux offices, ni travailler de fes I mains. Ilrendoit grâces à Dieu des foulagemens I que l’on donnoît à fon infirmité, foit la nourri-
! ture, foit le bain dont il ufoit par obeiffance: I mais il étoit contrifté de relâcher 1 aufterité de fa „. I vie. Il tomba malade pendant le carême de l’an- I née 81 3. ôc quoi que ce fut un tems de retraite, I plufieurs moines de dehors ne laiiferent pas de I le vifiter. Le patriarche Nicephore y vintlui-mê- I me, avec tout fon clergé: lui demanda fes prie- I res ffembraffa, &i effaça tout le fupçon qui pour
v o it relier de leur divifion precedente. Le faint
B malade pardonna à tous ceux qui lavoient per-
I fecuté, & pria pour eux. Comme l’abbé Theo-
■ dore lui demanda s’ il ne vouloir difpofer de rien:
I ilfecoüa fon habit delà main , &i lui dit d’une
I voix très-ibaffer Je n’ai plus rien, je vous ai tout
I remis. Aïant la poitrine opprefîée, il remuoit
■ encore les lèvres , &chantoitun cantique de la I refurreétion quand il expira. C’étoir, le jour ou I i ’eglife Grecque fait mémoire du Lazare reffufei-
I té,c’eft-à- dire, le famedi devant le dimanche des
I Rameaux ,.qui cette année 813. étoit le dix-neu-
■ viéme de Mars.
On croit que la femaine fainte 8c celle de
Pâques firent remettre la folemnité de fes fune-
R ij