
3 ^ 4 H I S T O Ü E - E C CLESI ¡AS T I QU F.,
vous fera montrée en prefence de Jefos-Ghriltr
Gàr on n’a jamais rien fait de femblable : 8i vous»'
faites paraître doux toux les autres-perfecutems,.
G ’eft ainfi que Théodore parloir dans fa lettre.
Après que lui & fon frerc eurent été ainif traitez
, on les remit en prifon levifage-cncorefan-
glant : puis à la perfuanon du patriarche Jean , on
les envoïa en-exil à A pâmée en Bithynie , où
Xheodore mourut quelque temps après' de vieil-
leife & de maladie : & comme l’empereur avoir
^ ïo/i. rhecph. défendu de leur donner laXepulture , fon frere
.t . 3. n. ¡¡.. ’X'BeQ.pBajie conferva le corps dans un coffre dé
b o is , & fît des hymnes à fa loiiange, car il étoit
poëte fameux- pour le temps.- Michel fyncelle de
l ’églife de Jtrufalém fut auffl arrêté, &.tenu long*,
tempsen prifon avec plufîeurS autres moines..
xuv. »] Jean Leconomante:av-oit fuccedé.à Antoine de
Jean Lecono- r.. , \ r - \ 1 1 • • a mante patriarche Sy 11 ëé dans le liege de CP. ila huitième annee dé
l’empereur Théophile, qui eft l’an 83 6. 8c il la
Theopba* p. 301. . 1 , . g , s.Nueph.chron. tmt iix ans. Les Catholiques le nommoiem pair
B. XI"VI’ mépris Jannés du nom dun des magiciens de
S'«* magifi-.n. ¡pharaon. L ’empereur Micheh le Begue l’avoir
».r nm, h.. ». fort aimé $ comme favorable à fon herefie, &
hbTf.'nf^ °th’ dïftingué, par fa feienee ; & l’avoit donné pour
précepteur à fon fils Théophile, qui le fit fyncelle
& enfin patriarche. On dit qu’il lui avoir impofé
par fes preftiges & entr’autres par celui-ci).
-Une nation infidelle & barbare ravageoit les terres
des Romains, fous la conduite de crois chefs -
l-’empereür Théophile en étoit fort allarmé, mais
-Jean le raffûta ainfi. Il y avoir dans, le cirque une
I. I-V K E QJif A K A N T E, - S E P T î E. ME. $6ÿ
ûatuë (d’airain à trois tetes. jean y fit venir trois
hommes- robuftes avec chacun un marteau.très-
peiant;, 8c s’y trouva lui-mêtn©, au - milieu de la,
n u it , déguifé en feculicr. Il prononça tout bas.
quelques c o n ju r a t io n sp a r lcfquell-cs il . prere-n—
doit faire paffer fur ces têtes la puiffance des trois,
chefs ennemis : puis il commanda aux trois hommes,
de frapper en même temps de toute leur fo r ce
: deux têtes furent rompues entièrement, la
troifiéme fut feulement panchée , fins être réparée
du corps. Auffi les ennemis fe diviferent, 8c.
ië battirent entr’eux : un des chefs--défit les deux,
autres, le troifié-me demeura maltraité, 8c ils-fu-
rent obligez de fe retirer. Leshiftoiresde ce temps-
làTont pleines de femblables fa it s , qui font voir
que les Grecs croïoient fort aux p.rédidbions 8c aux,
ehatmes,.-.
Le patrice ArfaBer-, frere du patriarche Jean , „
& confideré de l’empereur , avoit une maifon de
campagne fut le bord du Pont-Euxin près do
GP. où-le patriarche alloit fouvent. On difoit
qu’il y avoit fait faire un appartement fouterrain,
dont l’entrée étoit cachée ; 8c que là il faifoir
amener de belles femmes, même des religieufes >
dont il abufoit. Qu’il y exerçoit aVec elles Tes cn-
chantemens-: confultanc la. foie, des animaux „
des baflins plein-d’eau , oïl des morts , qu’il fa i-
foit revenir pour prédire les chofes futures,. TeL
étoit ce:patriarche V I . du nom de Jean.
Le confefleur Methodius avoir été>tiré-du-.£e^
p.ulchre, où.il était .en p r ifo n , un-peu avant la ;
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Souffrances? cfes-
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