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[Eglife„de C. P.
Vita c. ult.
Stfp. liv .^ iYU . n
%.
•434 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
plorer le fecours de Dieu dans les lieux ordinaires.
Car il ne faut pas foupçonner de jaloufie les fainos
qui régnent avec Dieu, ni croire qu’ils trouvent
mauvais qu’on mene chez d’autres fainrs les malades
qui leur ont été une fois prefentez.
Que fi le peuple veut vifiter les églifes de plu-
fîeurs faints, il y a des jours folemnels où il peut
le faire devotement, fuivanc l’ancien ufage de l’é-
glife. Sçavoir au temps des Rogations & des procédons
indiquées_pour. divers, befoins:: en carême
& aux-fêtes des faints;quoique l’on.puiife auffi vi-
ficer le» faints lieux pendant les autres jours, en fî-
lence &avec une pieté iincere, ians oftentation &
fins bruit. Mais quelle abfurdité de manquer à ces
dévotions légitimés &r.commandées, ou lesobfer-
ver à.regret, & courir à celles que perfonne nepro-
pofè, & qu’au contraire on défend. E nfin , s’il fe
trou voit de vrais poifedez, ils devroientêtre traitez
Clivant la coutume de leglifc,.chez eux & par leurs
curez , o u , être menez tranquillement par leurs
parens & leurs amis à quelques églifes-de martyrs,
iàns attirer la foule & la confufion du peuple. Telle
fut la réponfe de l’archevêque de Lyon à l’évêque
de Langres , qu’il accompagna de la lettre d’A -
gobard fon predeceifeur à Barthelemi de Narbon-
nc : ôc nous l’avons entre les oeuvres d’Ago-
bard.
En O rient, la paix étant rendue à l’é g life , le
corps de faint Théodore Studite fut rapporté à
C . P. dix - huit ans après fa mort, & par confe-
quenrceçte année 844, par les foins du patriarche
Methodius
L i v r e q u a r a n t e -hu 'i t i e ’m e . 433
Methodius &c les ordres de l’imperatrice Theo-
dora , le corps fut trouvé entier , & enterré dans
le monaftere de Stude , près de S. Platon , oncle
&i maître du faint. Quelque temps après Methodius
reprefenta à l’imperatrice , qu’il n’étoit pas
de la dignité de l’empire que le patriarche Ni-
cephore , qui avoir été chaifé de fon fiege par
Leoi\ l’Armenien , qui étoit mort en exil pour la
foi demeurât oublié. Il alla donc lui-même tirer
fon corps de l’églife dé S. Théodore-, & le rapporta
à C. P. dans l’églifc des apôtres, où il l’en-
fevelit de fes propres mains le jour même de fon
e x i l , qui étoit le treizième de M a rs , quatre ans
après le rétabliffement des images, ç’e f t - â -d i f e ,
en Sxj.(£*
Cependant il s’étneut un nouveau trouble à C . P.
qui penfa produire un fchifme entre les Catholiques.
Le zele ardent du patriarche Methodius pour
éteindre l’herefie des Iconoclaftes, l'engageoit à
ordonner quantité d’évèques, afin de rétablir les
églifes : il fembloit même être obligé à ceux qui
recevoient l’ordination , pourvû qu’il connût qu’ils
étoient auparavant Catholiques. Quelques-
uns le trompoient, par le defir de l’épifcopat :
car il s’en rapportoit a leur déclaration. Il y eut
des évêques &c des abbez qui s’en plaignirent, &c
qui accuferent le patriarche de ne pas aifcz exa--
miner ceux à qui il impofoic les mains : principalement
quand ils avoient fait penitencé publique.
Ils vouloient que l ’on rejettât fur tout fieux qui
^voient été ordonnez par les Iconoçlaftes;& le pa-
Tome X . I f i
O rut. Theoph'.
cap. t . n. 14. ap.
Boll, to. 7. p. ito .
Sup. l i v .
». ïj.
Vita S.joun.nicr
c. 31. ap. Sur. 4?
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