
6o 6 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
“ au mois de Ju ille t , 8c les noces le premier d’Oc-
N* tobre à Verberie. Judith fut couronnée reine,
Ann. Utrtm. i9. quoique ce ne fût pas la coûtume des Anglois ;
l’archevêque Hincmar en fit la cercmonie, 8c
nous avons encore les prières qu’il y prononça.
Mncm.tom.i. Le roi Ethelulfe étant de retour en Angleterre ,
p. 750. q • - I N I / r* « tom. s.conc.p. ht tenir un concile a Vincheftrc dans l’eglife de
%>>\nguif. p.uo. faint Pierre, ou fe trouvèrent les deux archevê-
Mxim. p. 58. gUe jg Cantorbery 8c d’Y o r c , tous les évêqües
d’Angleterre 8c un grand nombre d’abbez : Bor-
rede roi de Merce 8c Edmond roi d’Eftangle,
avec quantité de feigneurs. Là il fut ordonnné
qu’à l’avenir la dixième partie de toutes les terres
appartiendra à l’églife , franches de toutes charges
: pour la récompenfer des pillages des barbares
, c’eft-à-dire des Normans, qui ne ravageoient
vm. iteim.}. pas moins l’Angleterre que la France. Le roi Ethelulfe
mourut l’an 857. 8c laiifa par fon teftament
j trois cens marcs d’or par an à l’églife Romaine :
cent Pour ^aint Eierre, cent pour faint Paul, cent
pour les largeiTes du pape. L ’évêque de Vinche-
ftre étoit alors faint Suithun , qui avoit été précepteur
du même roi & le furvêcut de quelques
J lP J f j * - années. L ’églife honore fa mémoire le fécond jour
de Juillet.
xx x. En France les Normans aïant remonté la Loire
raansfsd' N°r entrèrent dans Orléans le dix-huitiéme d’Avril
8 le pillèrent & retournèrent , fans que per-
Ann.-Birtin.ttf. l*onne leur refiftât. D ’autres Normans entrèrent
dans la Seine à la mi-Aouft de la même année, pillèrent
les villes fituées des deux cotez de la riviere 5
L i v r é q u a r a n t e - n e u v i . e ’me . ¿ 0 7
8c même au loin des monaileres 8c les villages :
puis fe retirèrent au lieu nomme la Folle Givaud,
où ils fe fortifièrent 8c y palferent l’hyver en repos.
Toutefois dès le vingt-huitième de Décembre
ils attaquèrent Paris 8c brûlèrent fainte Geneviève
&c toutes les autres églifes , excepté faint
Etienne, c’eft-à-dire la cathédrale , faint Germain
des Prez 8c faint Denis : dont ils prirent l’abbé
Louis. On racheta ces églifes par une grande fom-
me d’argent. Ceux qui étoient au bas de la Loire
pillèrent la Touraine 8c les environs jufques à
Blois. Ils attaquèrent Chartres ; &: l’évêque Fro-
bald s’enfuïant à pied , voulut palfer à nage la
riviere d’Eure , 8c s’y noïai
Le roi Charles le Chauve n’avoit prefque plus
d’autorité. Pépin fon neveu , forti enfin du mo-
naftere de faint Medard de SoiiTons, avoit été reconnu
roi en Aquitaine ; 8c fe joignant aux Normans
, il pilla Poitiers 8c plufieurs autres places :
des comtes & les autres feigneurs commençoient
à vivre en fouverains : la France étoient pleine de
violences 8c de pillages. Pour y remedier Charles
affembla à Quierci les évêques 8c les feigneurs
qui lui étoient encore fideles, le vingt-cinquième
Février 857. Là il fut refolu que les évêques dans
leurs diocefes, les comtes 8c les envoïez du prince
, chacun dans leur détroit, tiendroient des aù
femblées : où l’évêque diocefain remontreroit, par
les autoritez de l’écriture 8c des canons, combien
c’eft un grand péché que de piller 8c prendre de
force le bien d’autrui -, & quelle penitence il mé-
E e e e iij
A N. 8 j6 .
toT 857.
Chr. Norm.
D u c b . tom. 1 . p\
9
xx x r.
Capitulaires de
Quiercy.
"Bertin. 85 6. 857.
Cap. tit. 1^. 40, xi. 12.
tom. I. coite, f l
14 6.
Capit. titt x ji
p. 87.