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izo 6.
Sup, n. 33«
118 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e ?
marche Nicephore au pape Léon , qui eft très.
N’ * longue fuivant le mauvais ftile du tems. Nicephore
y rapporte l’hiftoire de fa vie : fon emploi
à la cour , fa retraite , fon ordination forcée. Il
met fa confeffion de foi ample 8c theologique,
qu’il finit en déclarant qu’il demande l'intércéf-
fion des iaints , & qu’il honore leurs reliques ôc
. leurs images. Il reçoit les fept conciles oecumeni-
• ques , 8c prie le pape de fuppléer ce qu’il peut
avoir omis dans cette confeffion. Il s’excufe d'avoir
tant tardé à lui écrire comme, en aïant été
empêché par force majeure, il recommande au
pape, Michel métropolitain deSynnade porteur
de fa lettre, 8c marque ainfi les préfens dont il
l ’accompagne : un reliquaire d'or,aïant un criftal
d’un côté, 8c de l’autre un émail, Sc enfermant un
autre reliquaire où font des particules de la vraie
croix, une tunique blanche 8c unechafuble châtaigne,
l’un & l’autre fans couture ; une étole &
manipule brodé d’or ; le tout envelopé proprement
dans un linge icellé de plomb. L’évêque
Michelqui fut chargé de cette lettre avoit été envoi
é par l’empereuriVlichél à l’empereur Charles,
avec deux protofpataires, ou premiers écuyers ,
pour confirmer la paix. Ils vinrent à Aix-la-Chapelle
en 8 1 1 . en reçurent le traité par é c rit, &
reconnurent Charles pour empereur, le nommant
en grec Bafileus comme leur maître, puis
paflerent à Rome où ils reçurent encore le même
traité de paix de la main du pape dans l’églife
de faint Pierre.
An. Hginh. &>c.
an. S xi.
SSSbpWw
L i v r e Q U A R A N T E - C I N Q U I e ’m e 119
T ’ e m o e r e u r Michel dès le c o m m e n c e m e n t de u v .
L C l l i p c i c u i i v j i v i . , . , Manichéens en
fon regne décerna peine de mort contre les Mani- orient,
chéens ou Pauliciens, 8c fit couper la tête à plu- Theoph. p•
fleurs 1 m«iis le patriarche Nicephore ôc d autres c.
perfonnes pieufes l'empêcherent de paifer outre à
[’exécution de fon ordonnance; difant qu’il valoit
mieux leur donner lien de faire pcnitence, 8c fou-
tenant qu’il n'eft pas permis aux ecclefiaftiques
de condamner à mort. Ils fuivoient en ce point
l’ancienne tradition de l’églife ; toutefois 1 abbe
Theophane, célébré par fa do&rine 8c par fa vertu,
rapportant ce fait dans fon hiftoire , traite
d’ignorans 8c de mal intentionnez ceux qui don-
noient à l’empereur un tel confeil : 8c prétend
montrer par l'écritute, qu’il faut faire mourir de
tels heretiques à eaufede leurs abominations, 8c
du culte qu'ils rendoient aux démons : foutenant
qu'il étoit impoffible qu'ils fiffent penitence.
Ces heretiques que l’on nommoit alors Pauliciens
ou Âthinganes étoient répandus en Phrygie
& en Lycaonie;mais leur principale refidence
étoit en Arménie, province voifine de la Perfe Ôc
autrefois fujette à fon empire. Or la Perfe étoit la
fource de Manès & de fa iede.Llle prit une nouvelle
face vers le milieu dufeptiémefiécle. Car rttr^ficuUf ^
fous le reene de Conftantin, ou plutôt Confiant
O Al. .* A •. Cedr. to. i.p .
petit fils d’Heraclius, il y avoit un Arménien 43i.
nommé au ffi Conftantin dans le bourg de Mana-
laleprèsdeSamofate. Il reçut dans fa maifonun *“f;,4'.XXXY” 1,
diacre captif, qui venoit de Syrie 8t retournoit en
fon pais; portant deux livres, l’évangile ôc les épi