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3 0 1 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q j i s ,
attaquoit l’honneur de la croix, Dungal répond,'
que les Chrétiens à l’exemple de l’apôtre, mettent
leur gloire dans la croix, que Jefus-Chrift
n’a point voulu que fa palïion fût cachée aux
k fideles comme honteufe, mais qu’on en fît continuellement
la mémoire dans l églife. Il apporte
enfuite plufieurs autoritez , pour montrer que
de tout temps on a honoré la croix. Enfin il répond
à la troifiéme propofition de Claude,contre
les pèlerinages & l’invocation des Saints, apportant
encore plufieurs paifages des peres : car
Dungal raifonne peu dans cet ouvrage, & n’em-;
ploie gueres que l’autorité; comme en effet la
principalepreuveencectematierea toujours été
la tradition 8c la pratique confiante deTéglife.
il conclut en difant que les faintes peintures ,
la croix 8c les reliques des Saints doivent être
rcverées avec 1 honneur qui leur convient, fans
leur facrifier, ni leur déférer le culte qui neft
dû qu’à Dieu : 8c foûtient que Claude en rejec-
tant la croix, fe déclare ennemi de la paillon 8c
de l’incarnation. Aufli, ajoûteDungal,les Juifs
le loüent 8c le nomment le plus fage de tous
les Chrétiens ; 8c lui de fon côté leur donne de
grands éloges, à eux 8c aux Sarrafins. Puis il
dit: Comment un évêque aïant en horreur la
croix de Jefus-Chrift, peut-il faire les fonélions
ecclefiafliques, baptifer, bénir le faint chrême,
impofer les mains,do ;nerquelquebenediébion,
ou celebrer la rrteffe? puifque, cortime dit S,
Auguftin, on ne peut exercer légitimement au-
L i v r e c i ü a r a n t b - s e p t i e ’m e ; . 303 _ ¡L
tune de ces fondions , fans faire le figne de la ^n. glg
croix. Dans les litanies 8c les autres offices de " f t .3« .tJ .
l ’églife, il ne veut faire mémoire d’aucun faint, s-'^-
rji celebrer leurs fêtes, il défend d’allumer des
cierges le jour dans l’églife , ou de bailler les
yeux à terre en priant : 8c commet plufieurs autres
impietez, telles que je n’ofe les rapporter,
quoique je les aïe apprifes de perfonnes dignes
de foi. Auffi refufe-t-il de venir au concile des
évêques, difant, quec’efl une affemblée d’ânes.
Mais ils ne devroient pas être fi patiens, ni épargner
un tel homme.
Sur la fin de l’an. 8a8. l’empereur Loüis tint LXXI1,
une affembléeà Aix-la-Chapelle. On y chercha hoiiis ordonne
les caufes des maux de l’é ta t , 8c les remedes
qu’on y pouvoit apporter; ôc Vala abbé deCor-
bie, venerable par fon âge , fa naiffance 8c fon
mérité, y parla fortement, 8c fe plaignit, que
les deux puiffances, l’ecclefiaftique 8c la fecu-
liere, entreprenoient l’une fur l’autre : que l’empereur
quittoit fouvent fes devoirs, pour s’appliquer
aux affaires de la religion, qui ne le regar-
doient point, Sc que les évêques s’occupoient
aux affaires temporelles. Qu’on abufoit des biens
confacrez à Dieu, 8c qu’on les donnoit à des fecu-
liers. Sur cet article les feigneurs laïques dirent:
L état eft tellement affoibli, qu’il ne peut plus
fubfiiler, fins le fecours des biens 8c de vaffaux de
I églife Dites-moi, je vous prie, leur dit Va la ,
fî quelqu’un a mis fon offrande fur l’autel, 8c
qu’un autre vienne la prendre, comment appel-;
q u a t r e c o n c ile s .
to. 7, conc. p,
I j 8 i .
Vit* Valu 1ib.
x i. c» z. t0. f %
a£l. pt 4511»