
XXXV
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7 z H i s t o i r e 'E c c l e s ï à s t ’iq.oe»
noift. llmettoiten penitence ceux qui laiiToient
perdre quelque feuille de chou fie quelque petit
grain de légumes, tant il aimoit la pauvreté. Le
nombre de Tes moines s’étant augmenté jufques
à plus de trois cens, il fit faire un bâtiment long
de cent coudées ,6c large de v in g t, qui de puis
contenoit plus de mille perfonnes-, fie il établit
en divers lieux des cellules ou petits monafteres,'
auxquels il donna des fuperieur-s particuliers: c’eft
ce que depuis on a nommé déSprieurez.
D ’ailleurs quelques évêques touchez de fa rein.
putation, lui demandèrent inftamment des moi-
'So™ l nés pour fervir d’exemp.e aux autres. Il en en-’
voïa ainfi v ingt âLeïdrade archevêque de Lyon,'
pour rétablir le monaftere de l’Isle-Barbe, fie c’eft
à cette communauté qu’Alcuin écrivit fous le
nom de freres de Lyon, pour les exciter à la per-
7°' feverance, fie les prémunir contre les erreurs ve-i
nuësd’Efpagne: c’eft-à-dire la prétendue adoption
de Félix d’U rg e l, &c le baptême par une feule
immerfion. Il condamne auffi ceux qui mettoient
du fel au pain de l’Euchariftie.
Alcuin lui-même aïant oüi parler de Benoift,'
te lia d’une étroite amiti^é avec lui, Sc lui écrivit
tant de lettres qu’oa en/fit un recueil particulier.
Il en obtint vingt moines, par les moïens defquels
il fonda l’abbaïe deCormery.Theodulfe évêque
d'Orleans, demanda auffi des moines à Benoiit
d’Aniane, pour le monaftere de Mici ou de faint
Mefmin, entièrement defolé pendant les guerres
duroiPépin, contreGaifier duc d’Aquitaine. Il
LTV RE AR AN TE-C î NC^U I E* M è: 73
r fy reftoit plus de moines, fie leurs logemens
étoient occupez par des hommes feculiers fic des
fem m e s, ou changez en ecuries fie -en chenils.
Theoduiphe entreprit donede rétablirce monaf- ¡g " f Cmm-
te re , retira les biens ufurpez, y en ajouta du fien,
fie Benoift lui envôïa quatre moines, qui affem-
blerent avec le tems une grande communauté.
On peut rapporter à ces reformes de monafte-
res plufieurs articles d’un capitulaire publié par
1 I \ . 1 , »11 II »1 tOffl, Jap» 4-2. T,g, l ’empçreur CharlesaThionville 1 an 805. il y elt 13.7..X0.
ordonné que ceux qui viennent au monaftere,
faffent leur noviciat, fit demeurent enfuite dans
la maiion , pour apprendre parfaitement la réglé
, avant que d’être envoïez aux obediences
du dehors. Ceux qui quittent le monde pour évi- *. g.
ter lefervice du roi,doivent fervir Dieu debonne
foi ; fit ceux qui fe confacrent à Dieu , doivent c. s,
choifir une des deux profeffions , fie vivre en
clercs fuivantles canons, ou en moines fuivant
la réglé. On ne donnera point le voile aux jeunes
filles avant qu’elles foient en âge de faire un
choix fi important 5 6c elles feront le noviciat.
On ne recevra point dans les monafteres trop u>
de ferfs , de l'un fit de l’autre fexe, pour ne pas
rendre deferts les villages. Les communautez e- 11-
ne feront point plus grandes , que ce que chaque
fuperieur poufra conduire par fes confeils , fic
des laïques ne gouverneront point 1 intérieur du
monaftere. ■ ' ; < x x xix .
La plus iiluftre colonie d’ Aniane fut le mo- S. Guilem du
naftere de Gellone, fondé par les liberalitez de
J'orne X , K .