
A n : 858.
X X X IX . .
Union de Brème
à Hambourg
Adatn. I. c. 17.
Sup. n. 18.
Vita S. Anf. n.
&
^Euld,
ê io H i s t o i r e E c cE E s rAsT iQj r i . ' '
feparant mena encore celui du pape par la bridei
Dès le commencement de fon pontificat Si ta
même année 858. le pape Nicolas confirma l’union
'des éghfes de Brème &c de Hambourg en faveur
de faint Anfcaire. Gonthier aïantété ordonné archevêque
de Cologne après environ dix ans de
vacance, Anfcaire le pria de confçntir à cette
union: mais il y témoigna une grande oppofition.
C ’eft pourquoi l’affaire fut pfopofée au parlement
tenu a Vorrnes pendant le carême de l’an 8^7. Les:
deux rois Louis Si fon neveuLothairey affiftoient
avec plufieurs évêques des deux roïaumes. Tous-
approuvèrent l’union Si prièrent Gonthier d’y
donne-r fon confentement. D ’abord il refifta fortement
: foutenant qu’il n’étoit point jufte d i r i ger
en métropole un fiege de ta dépendance , au
préjudice de la dignité du fien. Enfin à la priere
des rois Si de tous les évêques il déclara, que*!!
le pape confirmoit cette union il l’àpprouveroit
auffi Si tous fes fuffragans y confentirent. Le confentement
de Lothaire étoit neceffaire ; parce que-
Cologne étoit de fon roïaume.
Sur la réponfe de l’archevêque Gonthier Ic
roi Louis envoïa à Rome Salomon évêque de-
Conffance ; Si S. Anfcaire ne pouvant l’accompagner
lui-même , envoïa avec lui le prêtre Nor-
rrid fon difciple. Ils furent très-bien reçus par le
pape Nicolas : qui voïant l’utilité de cette union:
pour ta converfion des païens, ta confirma paries
lettres.. El y marque comme Anfcaire avoie
«té établi premier archevêque des Nordalbin.-
L i v r e q i f a r a n t e - n e u v i e ’m e . « m _________
fftfes Si fon fiege fixé à Hambourg par l’autorite
du pape Grégoire IV . Ce qu’il confirme le de- A N. 8,8.
çlarant fon légat pour prêcher i’evangile chez les
Suédois, les Danois, les Sclaves Si^ les nations
voifines. Puis il rapporte la raifon qu avoit eue lç
roi Louis d’y unir l’évêchè de Brème : ce q u ii
confirme encore, Si ordonne qua I avenir ces
deux diocefes n’en feront qu’un fous le nom de
Hambourg , avec défenfe à l’archevêque de C ologne
d’y rien prétendre à l’avenir. L’union amfi U f f
autorifée par le pape fut executee : mais comme
Hambourg avoit été ruine par lesNormans, Ant-
çaire Si fes fucceffeurs refidoient ordinairement
à Brème, Si prenoient quelquefois le titre d eveque
de Brème. .
La même année 858. le roi Louis pana , e ^ Lettres des év€-
& vint en France avec une armée, invite par un
grand nombre de feigneurs mécontens du gou- An. Fltu. Ita,
vernement de Charles le Chauve j particulière- 8>8-
ment de ce qu’ il ne les défendoit point contre
les Normans. Venilon archevêque de Sens prit
entr’autres le parti de Louis : mais Hincmar Si
la plupart des autres évêques demeurèrent fideles
à Charles. Le roi Louis leur avoit mandé de fe
trouver à Reims le vingt-cinquième de Novembre
, pour y traiter du rétabliffement de 1 eglife Si
de l’état ; mais ils fe contentèrent de s affembler
à Quiercy Si d’écrire une grande lettre qu’ils lui
envoïetent par Venilon archeveque de Rouen ««• *• c°»e- ?•
Si Ercanra évêque de Châlons. Elle eft au nom
de tous les évêques des provinces de Reims Si
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