
A n . 8 36 .
Tôt»- 3. Mifçell.
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Gejtaep. Cenom.
tom. j.
Anale ft. Mabill.
t? 176-
P'tft. O. S. B. l. S•
f'H*
Liv.
Spcpnd concile
à’ Àix - la - Cfra-
p,el).e.
To. 7. p. 1700.
Ajtron. an. 83
381 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
Sc le prit pourfon confeiTeur. Il y demeura quatre
mois , après lefquels Erancon évêque du Mans
étant m o rt, Landran archevêque de T o u r s , R o -
ricon comte du Mans Sc tous les nobles du dio-
cefe , avec le clergé Sc le peuple , élurent Aldric
pour leur évêque. L ’empereur y confeniit, Dro-
gon donna fes dimiffoires , adrelTez tant à l’archevêque
de Tours , qu’à l’évêque é lu , qui étoit
prêtre de fon églife : ainfi il fut confacré folem-
nellement dans l’églife cathédrale du Mans, par
Landran fon métropolitain , Sc les évêques de la
province, le dimanche vingt - deuxième de Décembre
8 3 1. étant âgé de trente-deux an s , Sc tint
ce iîege pendant vingt-quatre ans.. Le troifiéme
jour après fon ordination , l’empereur arriva au
Man s, Sc y paiTa la fête de Noël. Dès la première
année de fon pontificat, Aldric fit conduire
de l’eau dans la ville du M an s, où elle étoit
fort chere, parce qu’il falloit lapporter de la rivière
de Sarthe. La même année il commença à
faire bâtir un cloître pour les chanoines qui étant
difperfez par la ville , ne pou voient commodément
affilier aux offices divins. Il fonda ou rétablit
plufieurs monafteres > Sc jufqu’à fept hôpitaux.
L’évêque Aldric affifta au parlement que l’empereur
Loiiis tint au mois de Février 836. 8c qui
efl: compté pour le fecond.concile d’Aix -la-Ch a pelle.
Les ailes font divifez en deux parties : la
première contient trois chapitres, dont deux fer-:
vent de réponfe aux articles propofez par l’çm-
L i v r e Q U A R AN T E -S E P T IE ’ME. 383
pereur ; Sc montrent quelle doit être la vie Sc l a --------- —
doitrine des évêques Sc des ordres inférieurs : fça- A n . 83 î .
voir des abbez , des chanoines Sc des moines ; des
corévêques, des archiprêtres, dès archidiacres, Sc
enfin des prêtres. Ce font plûtôt des exhortations
que des loix ; Sc elles ne contiennent guere
que des lieux communs, tirez des anciens canons
Sc des peres. Ce que j’y trouve de remarquable ,
c’eft qu’on fe plaint que les évêques negligeoient
de faire le Jeudi-faint la benediüion de l’huile
des malades , Sc l’office du foir de la veille de Cap. t . can. <?.
Pâque ; c’eft-à-dire , la bénédiction des fonts.
On menace de dépofition l’évêque ou autre ec- c- '*•
clefiaftique , qui quittera l’obéiffance de l’èmpe-
reur Loiiis , violant le ferment de fidélité qu’il
lui a prêté ; Sc le laïque eft menacé d’excommunication.
Le troifiéme chapitre contient des avis
pour l’empereur lui-même , fes enfans Sc fes mi-
niftres ; Sc ce ne font encore la plupart que des
lieux communs. On y remarque toutefois comme Cat--m- *#
la principale fource des défordres, que les princes C-I(•
fe font ingerez dans les affaires ecclefiaftiques, c' 1?‘
Sc les évêques dans les affaires féculieres. Oh
prie l’empereur de rétablir la liberté des évêques,
Sc de leur permettre à eux Sc aux autres eccle-
fiaftiques de paffer en repos le temps du carême.
On demande que les prêtres de divers diocefes,
qui vonÉ s’établir à la cour , n’y foient point
reçus fans le confentement de leurs évêques, .
de peur que ce ne foient des prêtres criminels,
ou des impofteurs, qui ne foient pas même prêtres.