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A u . 803. prit le parti de venir en France, implorer le fe^
jn.utt. cours de l’empereur Charles, l'an 803^ fie l’aïant
trouvé à S a k s , près de Maïcnee, il en obtint un
privilège d’immunité pour fon églife.. La mcme
année l’empereur ayant appris qu’on avoit trouvé
à Mantouë du Sang de Jefus-Chrift» manda au
pape Léon de s’en informer. Le pape prit cette
An.'Egm, occaiîon pour fortir de R om e , 8c aller^en Lom-
bardie ; mais enfuite il paffaoutre , fie alla une fécond
e fois trouver Charles ,.à qui il manda qu’il
vouloit celebrer avec lui la fête de Noël quelque
part que ce fût. L'empereur reçut cette nouvelle
aA ix la-Chapelle, à la mi-Novembre 804. fie
envoïa fon fils Charles au-devant du pape juf-
ques à faint Maurice en V a la is , foi-même s’avança
jufques à Reims , 8e mena le pape à Quier-
cy où. ils celebrerentla fête de N o ë l, fie de - là à
A ix : où après qu’ils eurent été eafemble huit
jours, L’empereur le renvoïa avec de grands préviens
„ 8c comme il vouloit retourner par la Bavière
, il le fit conduire j ufques à Ravenne. O n
ne fçait point le vrai fujet de ce fécond voïage du
pape en France : mais il effc vrai-femblable que
c ’étoit pour l’affaire de V en ife , dont les Grecs
vouloientfe rendre maîtres,ficpour attirer la protection
de l’empereur au patriarche de Grade.
Cette année 804, Charles termina enfin la
ïgiifes de Saxe, guerre de S ax e, qui duroit depuis plus de trente
, ans. A près avoir fournis tous ceux qui avoientac-
Zzinh. vit* Car. A ‘ / i l - rn a I / 1
Wi mn.204. coucume de lui rentrer, pour oter la lource des
révoltés, il fit transférer dix mille des Saxons qui
L i v r é Ç Ü A ïU îifE - fc f ftQ V ÏE ’ME: | | ________
fiabitoient au-delà de l’Elbe avec leurs femmes 8o4{(
fie leurs enfans, fie les diftribua en divers lieux de
Gaule fie de Germanie. A l’égard de ceux qui demeurèrent
dans les pais : les conditions de la paix
furent, qu’ils renonceraient à l'idolâtrie,embrafferoient
la religion chrétienne, fie feraient unis
avec les François comme un même peuple. Pour
faciliter leur converfion , le roi fonda dans le
pais plusieurs églifes; 8efaifoit mettre dans des
monafteres de France, ceux qui foi étoient donnez
en o ta g e , ou pris prifonniers pendant le
cours de cette guerre. J ’ai déjà remarque 1 eta- ?ranji.%.vM.
bliffement de plufieurs évêchez en Saxe ; de Ver- ^ en t'
den fie de Minden en 786. de Brème en 787. d’Of- ^ ^
nabrucen 7 8 8 . de Paderbonen75»5.llfaut main- «,.».3*.
tenant parler de celui de Munfter , dont faine
Ludger fut établi le premier évêque en 8oz. ^ T1T.
Aïant été deftiné par le roi Charles en 787. à xxix.
travailler à la converfion des Frifons orientaux, Munfter.
il s’y appliqua avec grand zele. Il tint fur les fonts So? , xtiT_ n
le fils d’un de leurs princes nommé Landry qu’il
inftruifit dans les faintes lettres, fie depuis l’or-
donna prêtre-, fit il fut long-temsle chef de 1 vit* per.
cole chez les Frifons.. Pendant que faint Ludger rj<ffc
y p rêcho it, comme il fut arrivé en un certain 5■•a.z.p. ij.
lie u , on foi préfenta un aveugle nommé Berne-
le f , fort aimé de tout le voifinage : parce qu il
fçavoit bien chanter les anciennes chanfons, con- Aitfr. ut. n.
tenant les combats des rois , 8c les aCtions ttlC* TacitGertruiniifu
morables, qui tenoient lieud’hiftoires aux Germains.
Elles s’étoientconfervées jufques là dans
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