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Sept.
188 H i s t o i r e E co l e s i a s t i q u é .
lant avoir des reliques de quelque fa in t , à qui
il pût la dédier, il envoïa à Rome Ratlaïc ion
fecretaire, avec un diacre Romain nommé Deuf-
dona, qui lui avoit promis des reliques. Ils paf-
ferenc à SoiiTons, où un prêtre nommé Hun fe
joignit à eux par ordre d’Hilduin, pour apporter
le corps de faint Tiburce. Etant arrivez à Rome,
& le diacre Deufdona leur aïant manqué de parole
, ils cherchèrent dans les cimetieres hors
de la ville , & ayant trouvé les corps de faine
Marcellin 8c de faint Pierre martyrs illuftres,ils
les enlevèrent fecretement, avec la pouffiere
qu’ils crurent être reftée du corps de faint T i -
burce, que l’on avoit déjà ôté. ils reçurent en-:
core deDeufdona desoflemens des iaints martyrs
Marius & Marthe fa femme, Audifax 8c Haba-
cuc leurs fils , que l’églife honore ledix-neuyié-
me de Janvier. Ratlaïç apporta à Michlenftad le
corps de faint pierre, & partie de celui de faint
Marcellin. Car Hun avoit dérobé le refte, 8s
l’avoit porté à SoiiTons avec les autres reliques.
C étoit au mois d’Oétobre 817. Eginhard fit en-
fuite transférer ces reliques au monaftere de
Mulinheim, qui étoit aumà lui : croïant avoir
reconnu par deux miracles, que la volonté de
Dieu n’étoit pas qu’elles demeuraflenc à M ichlenftad.
Il fe fit rendre par l’autorité d 'H il-
duin ce que Hun avoit foultrait du corps de Sr'
Marcellin 5 Se Deufdona lui envoya encore de
Rome des reliques de faint He rmes, de faine
Prote 8c de faint Hyacinthe.
C ’eft
/ L i v r e q u a r a n t e -s e p t i e ’m e 189
C ’eif Eginard lui-même qui a écrit fort au
long l’hiftoire de cette translation: où il raconte
un grand nombre de miracles, arrivez en tous
les lieux où on porta deces reliques :ca rilen fic
parc à quelques monafteres. Rien ne montre
mieux que cette hiftoire , quelle dévotion l’on
avoit alors pour les reliques, Sc avec quelle paf-
fion ondefiroic d’en avoir. On n’y épargnoit ni
foins ni fatigue , ni dépenfe; & les perfonnes les
plus éclairéess’en faifoient une affaire capitale.
Ileit vrai que quelques-uns poufToienc ce zele
trop loing, ufanc de divers artifices pour enlever
des reliques ôtfe les dérober les uns aux autres.Et
peuc-êcre fut-ce le même efpritqui fit compofer
alors tant d’hiftoires de martyrs ôcd’autres iaints,
foit pour orner Se amplifie» les anciennes , foie
pour en inventer de nouvelles, quand on en
manquoic, afin d'avoir des legendes pour les fêtes
des faints nouvellement transferez Le monaf-
tere de Mulinheim pritbien-tôc après le nom de
Selgenftad , qu’il garde encore.
L ’abbaïe de Fontenelle, ou de S. Vandrille fut
une de.celles qu’Eginard polfeda, âc il la gouver- :
na environ fept an s , après lefquels il la quitta
volontairement, Ôcl’empereur Loiiis la donna
au moine Anfegife, qui avoit eu fous Eginard
l’intendance de les bâcimens. Anfegife étoit de
noble race de François, embrafla la vie mo-
naftique dans cette même abbaie de Fonten.l-
J e , fous labbé Giroualde ou Gervolde , qui
i ome X , O 0
X IV
Anf gife abbé
1 Fontcne’Ie*
Ti -S.Anfeg.to»
f. .¡¿t.p.6}0.