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Hincm. pr&f. de
fredejt.
V. Maug. di St.. H 40.
C. 10.
xlv i i i :
Concile de Lan-
fo.%. p.67%.
64.1 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
Remy de L y o n , Se par Hincmar de Reims : c’eft-
à-dire les iix premiers du concile de Valence , &
les quatre du concile de Quiercy. A la lecture des
canons de Valence , les évêques du parti d’Hinc-
mar voulurent faire quelque remontrance : mais
Remy les appaifa doucement , Si dit avec beaucoup
de gravité , que il quelques-uns d’entre eux
n approuvoient pas ces articles ; on apporteroit
de part Si d’autre les livres des peres au premier
concile , où l’on décideroit d’un commun accord,
ce qui fe trouverait le plus conforme à la tradition
de l’églife. Quelques-uns du parti oppofé voulurent
les fifler , prétendant qu’ils n etoient pas les
auteurs de ces articles qu’ils foutenoient : mais
Hincmar Si la plûpart de ceux de fon parti, qui
consoiiïbient la doétrine & la capacité de leurs
adverfaires firent entendre aux autres que les dé-
fenfeurs des articles de Valence pou voient avoir
eu de bonnes raifons, de fouffrir quelque temps
agiter ces queftions, avant qu’elles fuflent décidées
d’un commun confentement. Il pafla donc à
l ’avis de Remy , Si le concile de Savonieres prononça
que lçs articles conteftez feroient examinez
au premier concile après la paix rétablie.
Ces articles de Valence avoient été confirmez
dans un concile tenu le dix-neuviéme d’Avril la
meme année 8/9. dans l’abbaïe des Saints Jumeaux
près de Langres : où préfîdoient Remy archevêque
de Lyon Si Agilmar de Vienne , accompagné
d’Ebbon de Grenoble Ôc de plufieurs autres
évêques : en la prefence de letir roi Charles le
jeune,
L i v r e q u a r a n t e ^ e u v i e ’ m e . | b §
jeune, fils de l’empereur Lotliaire. Ce concile de
Langres fit feize canons, qui à la pourfuite de
Remy furent lus Si approuvez au concile de Savonieres
, auquel ils font inférez comme en fai-
fant partie. Les fix premiers ne font que les fix
du concile de V alence, touchant la prédeftina-
tion : excepté que dans l e ’quatrième canon il
n’eft point fait mention des quatre articles de
Quiercy : ce qui fut peut-être ôté en lès relifant
á Savonieres, pour ne point choquer Hincmar Si
ceux de fon parti. Quoiqu’il en fo i t , nous n a-
vons point dans ce neuvième fiecle de dédiions
autentiques touchant la grâce Si laprédeftination,
que ces fix canons publiez en trois conciles.
Car nous ne voïons point que la matière ait été
agitée dans un concile poiterieur, comme il avoit
été convenu à Savonieres : au contraire il fem-
ble que ces fix canons aïent été confirmez à R o me
, puifqu’un analifte du temps dit fur cette année
8j9, Le pape Nicolas confirme la do&rine catholique
touchant la grâce de Dieu Si le libre arbitre,
la vérité de la double prédeftination &
je fang de Jefus-Chrift répandu pour tous les
croyails.
Les dix autres canons du -concile de Langres
font de difcipltne ; Si les deux plus remarquables
font ceux qui parlent des conciles Si des écoles.
O11 priera les princes de permettre les conciles
provinciaux tous les ans, Si tous les deux ans une
aiTemblée generale dans leur palais. On les priera
aulïi Si on,exhortera très-inftamment les évêques,
Tome X . K k k k
p. 6oy.
Ann. Berlin, t
c. 7.