
i § 4 M O S
i l y a des traits en hachuré remplis de marbre
noir ou de maftic;^; qui 'joignent dès ombrés avec
les demi- teintes. ; •
■ Mais fm toaytiers t dans cet art ’l’ont* 1 ëubdrl
- pouffé plus avant y Car comme', vers i’ arin'éj
i j6 } i le duc Corne de Médicbi^ut découvert
dans'les montagnes de Pietra Santa un endroit,
dont le deffus éeoit de marbre trèsfbTau«, &
propre pour faire des ftatues, l ’on rencontra def;
fous un autre marbre mêlé dé rouge & de jaune ;
& à mefure qu’on alloit plus avant, .on tréuvo.t
une varipté de marbres de toutes fortes de; cou-;
leurs, qui et oient d ’autant plus durs & plus beaux,
qu’ ils s’ enfonçoient davantage datjs J’épaiffeur dq
la montagne. ~
. ? C ’eft de Ces fô|tesidé marbres que les ducs dé
Florenèé ont depuis ce tqmps fait enrichit- leurs
chapelles, & qu’enfùite on a fait- des tables &i
.des 'câbkiets de pièces dé rapports, où l’ôti Voit
.'des-fleurs, des fruits, des oifeäux-, & mille au-;
tres chofes admirablement reprèfént'ées. -On* a
même fait avec-ces mêmes des tàbîéâM'
qui ffemblent être de véritable'peinture ; & pouf
; en;aï^mlôtér encore là'bèâuté-’&da frdhëffe } ori<
\ fe fèftf'deTapisti d’agathe, & de toutes les pierreî:
! 4es^plüs pr“ês'ieùfei.f a ■
Lorfquon veut-enrichir;là' ^ofaïque de pierres,
' & de cailloux'précieux, oh tes débite en feù&lets
■ 4 ’ une- demf;4 {gfté-1 iPépMffefnif, avsete'®set#^|îsmqt
dents , comme 'celle -éfes"marbriersj miis qui eft
i* mqnté^-oomftiê céllf dé# Winùîfièts;- ô^i-at^pq^
fortement avec des cordes la piec-e* qu^ôri véu«'
feier ; on l’affermit au moyen déj'deux-ehevilled
-défèrqui dirigent’la ïeie j & avec'’de l^émërrdéT
trempé dans1 de PéàuVèl’uTélaf pierre, ôii la-eOupé
infenfiblèrrietot, &* on la partage' en alitant2 de;
pièces qu’qo le veut.-
-;Ce procédé exige beau’coup de patience,artais*
moins d’adreffe quë quàhd-il- faut les cpdreurnt'èr.
On met pour'lors'ces" feuiflè^'-dans/tm étau de
bois qui traverfe l’établis fbtfs lequel-il-y-a une
cheville eq forme de coin .'pour» le fefif^r'"for-j;
témèttt;’ m ,'r ' }’:
L’archet, ou feie a contourner1 dpnt^on4 fê-feVt
alors, n’eft'qu’ un fi 1 d elaiton très mince |;’^8b4a|
• fur un irforceâù de bois pfiéfëri aVel^qui ÿ aVec de
• l’émeri détrempé , contourne peu-à-peu
en’-fuivant- les, traits du d e ffi h • ’©ff'fa i t fur
du papier , & qui eft cotlé fur latpî^èet'b*
A méfuie qu’on a des ^tHe s p^épapéespq’
les place avec .des pincefffis fur un mafiic| ou
une forfc de ftuc^ qu’ on m.efpaf petite# jcoôche^i
fur des pierres de liais’ qui foütieqneflcldrdinaire-;
ment cette riwfiäfytfc ■ : 1« *■ •••'s - - « r
M O S
Si quelque pièce contournée n.’a -pas
1 qu’ellé doit avoir , ou qu’elle foifc trop gi aride,
onlamet de proipomoitfaS^c lai lime de cutwej
■ fiellé'eft trop, petite ,’;’ori îë fert dû tdUir'ét, tu h' s
peîits oïKdsj des lapMa«®Hj, tpfïir1 cotfpèr & fe 'lir
ce*qù’al faût de plus pôut le rempliffage.
sLes Gobelins- ont fourni long-temps les beau*
cabinets & les bëllès tables en ce genre, qui. o r nent.
les- appaftèmens de V érfailles. -
Palfons a la}màfdîqu'e- proprerrifeïît jd ï t e j ï fo r t e
de’ffe'irrfûte'Compdfée de plufieurs petites pieth s
dûtes , ou'de plufieurs petites' ‘ pièces de verre1, de
différentes C'ooeéÉfPï WincSelmaAhifi. le "É w t .
Hv. I F . le. & ) «• ;
; « D ’après cet expofé, oh voir <#1! exifte auffi
;* deux -fortes -delWofitques - proprement dites. Les
mofdiqu.es les plus cÉrdinaires de la •pfémiéré 'ef-
pèqe.fçnt qellqsj qm copfiftent pn-petites piec'es
: 'quarréès blanches'&’rioireS. ■ '©ans'' lês'miivragçs
' ' les:plusfins de cette manière,' éorripofés dé Amples
pierres!, if p’aroît’ qu<>on a évité les ibuleuî s
vives j tdles-quë le rdyigé,, le v'drt &'fem'blablés ,
attèridu qifil'ne'fé trouve poïnt de marbre • cqfe|é
‘ d’ùne de ces couleurs uniques datfs M i t
& le plus bas ton. 'Ce qu tl y a de certalfvf^^efl
■ que daris 'iérëlùs Bèau.mcireeair de cé g^nré ,ï:Ma
mofaique du Capitole.repiéfehtant d-és ,
l’artifte 'm’a pratiqué que dés cpulèurs ’nîâtté's.
Quant aux mojhïquès de(ife féconde dpecèî'jpMs
îohtjdq^foutes les couleurs poffîbleS , mais faltès
'àveedes pâfe;s;ji|e-veriré.'3> ou dè’s’ veriés
C^eft ainfi1 querf®ittéx,ê^titéS'fts^ deux m’oVtêàux
du cabinçt d’fîerqidanum , c'orppqfés par Diof-
'coricle' dèSafui'S, Oriaî'trQUVéra ûné’dei^Ktî&n
plus bah. (JepéMaW ne’préterfâs ÿas' fo u® r
t qtièffes'iptemtùres efdütofaîque ne reqferment ^pas
' dés Coül éu r¥ j à u nés ' j jo ü ees & autres »arié’e qujM-
: rpk<‘<|ërttçntt'_par .l^rifneéfiônf 'dès. ’ySlx , •fe‘pt|tle
feideniénb1 du plus haiit degré de fd r e éw q ü è l -
-ques^ûh'eS’de'4 ^ eopfé&ïsr^. I
« La TO^ôÆq&iLÇngu!ière'rnent déftmée^^r
dès2 p’avés* desYemples ‘ ® 1 -
' fhité • ce’ genre-î d e {feititqre a ^ ^ ^ ■ ré^ trnH »
--voûtes',dés'.bâfjipJen.sffA'îngTaUK^SiHb le' Vb^Ërs
encore aüioord hui àune'jâalene fqVitèrraineffde la
fameufe Villa-Adnana à Tivofi^ ufage qui a S é
-auffi'pratiqué 'ddtfMS^têmpS modernes ; témefn
•la grantfe & la petité .CoUpô'le 4 e S_air|t-Piérre de
Rome: Ces paires’font compbfés'de pierres de la
*gfàiù'd,evtrr|fé LoWl'é.àtfpètit <loî|t. Qriâhd dn^èn
'fait^des4 a j b f e f f i fe froffive-wl' de' ' ces taâes
dansa plufieurs-cabinets enjff’autres, à
celui tü^Ca’mt'o.lé.,’ Les pterrès !q t i coiqpofent la
t e Palefïme , fqnt de fa^grân ■
•deur'que jè vrens d’indiquer. Dans les ap'parte-
I* ;fpens
méns fomptueux, on «xéeufeoit} qdtlquélpiSi'a'U *
milièù ou en.’d’ autresendroits:dq,p%vé | d«S.ftgotes
de diffirerttes cotdnh'S>'fur>t!Q|it K^qwKJe-aftp'
étoiftcojppcfé'jde pïerjes< blaebheiSïiSâ n®r^'(É’eft
de cette èfpêce-qu’ eft la
côuvert.au-deffous de Pale&irie, il y a peu d’an- I
hêes;.. E'es uj%eèauxrdbii^'exSéeiîdi®fti>®ès-ftrte*fe
rrouyeiiiit-ifbptenus^par le bas & : fur.les c'ôtjés-pjr' |
deS petire^ipWqpos iîde-îffiarbrft't i k ;te t pap ]
conÉéquenf ineruftés dàns.Je-cofp®,-d® j
Cieff. dans qetsétat qqlonituoùva lqS ëqjojqb'es*, antiques
& les ideux morceaux de-QrofGpfide,dans,
le , pavé* ,de ;deux fellonsjd’ un- bâtiment 4e 'Pomr*
peïa‘«ffu'r.>
« Pline a conferyéla mémoire du-pem'tre Sofus *
qui travailloit- à Pergame, & qui gXjCrel[qk‘ ,datis
les‘Ouvrages de ^kfdiqm.' Il avoit, rep.rgîénté fu.r
tin,’pa,V© les--bakyures■ amaflÇéesji'-ob'yrage fait dé
oiillq petites pîerres, r-app'ortëes-j ;& app.eljéôs Roqr
cette rstlfbn , ici jnajfoji.rvo/i baiayee.
Sjir ce même pavé, fans doutq verjs le tnliieu
l’attiffe ; avoi.ï figurq'iii ne'je ojombe ,qu bu voit da«s
une-jatte & qui réfféchiffoit fon Ombre dans l’eau,- j
tandis que« filr l.gs .bqrds dq la mpèaç^atte d’autres j
cplqmbes fé-déle âoie-rit:& Jfe béquejtorent au foleil?=.
•. « J’exp’Oferatplus bàs, dit Wintkejrnanh.', mes
doutes fur l’Opfn'ion,,dq, ce.u-x.qùr'CrqieBtsque la-;
.mojaiqup découvejte dans la .maifon de campagnfe
A’Hadrien ^‘a'U-d'effojis,de T iv b li, eft; Ie même
morceau cité par Pline, & qui s’imaginent • que
qet emperquj: l’a^faiti trânfparter -de Pefgame On
TtaRésfour-en ornerjfafm^ifon ».
I XEntr(efes4>l’üs? priécieiifes antiques^., dit ^pî^tia.c-
ltelmann k&Ar t\ *t. tirés de-ia
villa», A d r ia n a o n doit compter ,1e fameux tableau
în mo/dique^ â^préfêntant lune jatte pleine d’ ëap,
ifur|les bords 4© laquellejdfV, a quatre colqriibes,
•dont Üuïifiiveut boirejrL^mérifs 4-e ©4 ouvrage
confifte principalement en ceci , qu'il n’cft com-
ipofê que de pierres , & de fi petitës-.-pjerres,
qu’il W.étn^a4infqii à »cent foixanté-.dan.s-1-efmce
•dtuh; âohçe'qu'àrré dif.pied romain , environ dix
bgnesquarrées'dé France. Il eft peqt-.êtrésl’unjque
<de fomefpièce 5 - car dans tous les autres tableaux
Ae ce genre», on- a eu recotus aux pâtes d%vetre.
pour produire des couleurs dont les nuainçgs^fprit
difficiles a fendre avec dés-pierres- D ’ailleür,s>les
doix de la perfpeéBVé y.-font.“bien ôËTerVees^jice
qui prouvé qjiedes aneie^^rtMes -ignoroient pas.
.CB&prorceau a-éfié tifouvëtirïfsÿulb-é au milieu d’ un
payé j-idompofé dfunt'tnofdique plu? groffièrçr? &
-entouré -d’ unè b,ande de fleurs 4e la largeur 4e la
xnain*, d’un travaibaiîffi délicat que lectableau des
‘ -colombes. Le cardinal Alexandre -Aibajii fit inr
^KŸüfteç- un fhorceau de çes' bandes -de fleurs dans
une table ’d’albâtre oriental placée dans fa,villa.;I l fit.préfent d?nne.tabîetdute pareille à Chfiftkn-
- Antiquités, Tome 1\
Frédéric;j ■. p,è,re' de', l’elefteur de Saxe >. |.ots 'dqfpw*
féps tir à Roïdsi ».
« Ce tableau des colombes' fut acheté pour
le cabinet du capitole , par le pape Clément X I I I ,
; des-héritiers, du cardinal Furietti. C e prélat-en a
1 fait .une defcîiptibn dans u,n mémoire particulier; , j
i o!u il s’ eft efforcé de ppuiverque,ce morceau eft
[ le. même que celui que le, peintre Sofus avoit ex é-,
1 cuté fur le p iv:é d’un temple à Pergamef, parce
ï qu’ils fe refîe.mbloieçt. La principale rçiforequi a ,1
; engagé l'ancien gqfTefte.ui; à adopter ce, fentjment ,
i.é.ft-quiliPqKe jrqpfé^iifÇf^tèe «jeu
parement dans fê paye ; il a -prétendu jConcîure
[ de-là»pu’!ellq nU pas^été travaillée dans l’endroit
ouille-a. étq (décou-y^rte, mais qu’elle a été ap-
, portée d’arlleuts. . fetïtirpem perd toute fa
j fqrcellorfqjie L’o’n confidère quelles-^difficultés il ÿ
; avoit ;d’enlever de fa pbice^&ftç'tfanfporteir d’Afie-
en■ Italÿe ipn^’puvrage jqqpipofé d’uqe infinité de
, petites pïêrres.sDe plus ^îl ’faudrait (upppfer que-
S les bandes, de fleurs doîit-pous ayeyis parlé,
-qui font d’ un t-^vaiL torjt auffi .fini, etrffent été
! pareillement apportées de. F e r g a r p é ç e -quraie
; pai'pît.nullçment croyable. Mais üen-ne- démontre
mieux lé peu 4e fondement dé cette, oon-ieétufe’
que de penfer qdupe-rvqfqïgue, djun travail fi délicat.
n’a pas,pu ;#-tre, exçtiifée ni'dan^le même
temps j„)i|î de la mêmeirqani'ère que Je. payé, qui
éft d’uae manoeuvre plus gro|fière çsn.fé'f pent,
iuri morceau d*une exécution yauffi finie qu'e celle-
de notre tnqfdiq&e , exigéoit d être travaillé à part,
& d’être.’placé enfuite'à l’endroit de fa deftma-
tioEL;” . :
« Deux tableaux en mefdqu^^ trouvés dans les'
débris de la-ville de Pqrapeia», ,attellent qu’01
avok«,coutume-,de proqédf^ ainfi : cés tableau®
étôierit-incruftés'au milieu d’un pavé de mofdique
groffière, de-trianièEQ qu’ ils éfoient non-feuietriefîtr
garnis à 1 entnor , mais auffi par-deffbus , de dalles
de marbre très-minées;, Ces ■ deux moreeaux pré-*
cieux ,* chaeunfde.deux palmeside hauteur ( en-
‘Virôwqjdnz-e popces dé Ftàffce.) , fôfif de lamaîtr
S’otu® mêm'e attiftq^ nommé îDiofcoride & natif
de Samos, comme le ;t émoig n e' n fer i p t iq n fa-»
vante;, faire de.'petiteslpk.rres-noires-: ,
AlOBXO’n ’IAHS X AMI OS
ï ; tç Jé.mematte ,qu’ on ne fera- pàf; fâjché deNvoi|
iei-ungi çkfcrlption dfe ces mofdiques *>.
: -, ««L® premier tabledu- fiit trouvé à Pompéia k
28 avril 1763 Jtll .préfentë trois figures dè femmes
; & une ;flguÉèr;dfdnftnt ifes'femmes portent des
mafques comiques fur le vifage, & jouent de
’ divers inftrumitkii'LakpEehrirêïe'ffigureî^'droitè
'
\ ■ ^epil^t^^ufiq: ’& joue ■ ciii; taittv
|t fttid j- Ijitfeçotîdtej* dont fc aïafque effi paieiîtey