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au chrîftianifmp. Il feçondoit'en cela les intentions
des philofophes- éde&iques } cherchant* à
participer à coures lesinitiations, à eprétablir les
pratiques, & à remédier aux défordres qui s’y
comfnettoient, Les magiftratsîsjen embarraflbient
fi p eu, qu'ils fouffroient qu’on en donnât impuv
nément des repréfentations par les places & les
. star refours. Là des charlatans prétendoient iniciet
la populace avec de£-céréjnonies. indécentes &
r tumuîtueufes j qui; ne difFéroientguèresdreS bac-
; chanaks ,leS plus .IjfgHçieftfes {p i çn . 0 ryfi or; [
■ JfiXXVl+p. jb,ÏXès -les : temps de Gieéroa |
, les mots myfieres 8ç abomination étaient .preïqiiè
. fynonymes. Warburton qui fait cette remarque I
. j( The Jip, itg.'jt. I. P,* ipjj. ) y qfojt avec raifon
= que lajtepréfentatiqp »obkeße du Phallus, toutes
lés fables fçandàleufes dont elle était accompagnée
j enfin le danger des affemblées noéburnes ,| I
font les véritables c*ufes. de -la corruption totale
des anciens myfit res. La dernièreiatura: fttt-rout ]
. l'attentiondes empereurs chrétiens.' Gotffiance &:
Gratien défendqient de .s'aiTemblet.la nuit ( Cad.
Tkeodqf. X V I . tit. jbOjjsâ. &,'7t,)4;j®ais'fur les ire-;
t préientarions AeP iè teMiitf Zo^im..kifi. lîv. IV .
p. 7j&s ed. Silb. 5 j leurs édits ne furent point]
I expîeujsés-à -Eh^ufisv La prefoHptiônngéflérakm’eut
doßeyliec» quefous -'Jhlddofo, qui immfeidement
renpuveMa les lüixdefes precfécefieurs ytroais-en-
core fit démolir le ^ ta p ie s (' Cad? Thtodof. 1. &
tit. laudat. §. 2J. So^pmen. Hiß. eccl, l. IV . c.~20.J
Chron. Alex. 704. ) . Les myftagogues avoient
prevu cet évènement, j & ne pouvant l'empêcher,,
ils voulurent avoir du moins la gloire de le prédire.
.fl n arriva ; cepen daRt pas au moment précis que
Yhiérophante d’Eleufis avqit fixé ( Eunap, vit,
Maxim, p; 92. ).
.,,'C e fut environ dix-huit cents ans après-l'éta-
.blilfement des myfières dan-s la Grèce qu’ils fe
trouveront tous proforits & abolis. Us auroient
tnêrne été eÿtkïemeRt oubliés , fi quelques, fec-
taires n’en euffent initié ou fait: revivne certaines
pratiques. -S. Epiphane va.jufqu’à les regarder
comme la ca.uk defplufieursihéréfiea (adv. Haref.
1, 111. ftß-2* ( • Tertullien .reproche
à celle des Valentiniens Savoir dérobé fes cécér
nionies Ji:0 eu&s : ElçitfiniaValentini feceKt&t lenor-,
jcinia {Tertull. actv. Valent, p . fcf^XSi»p«tSR^»Ss'
plus -de connoiffance dé la do&riksqRisyâiétoit
enfeignée , fur-tout dans les derniers. temps , rl
ferait poffible d’en trouver les.rapports avec l'api;
niendeees hérétiques furdes-Ecw, Cette dernière
etoit conforme aux idées des nouveaux platoniciens
, Idqaelles aat <fértainemfin%étsé adoptées
par les hiérophantes. Peut-être que ceu*Tci|ïë
fervoient des mêmes rhotsmyftiques, dont l’interprétation
dépendoit du fÿftême -qu’ils lembxaf-
foient. Par exemple, les feélaires dont jerviens
de parler appelloient vanavin l’ initiation -ou télète
eu’ils rendaient par le mot lumière {S . Epipk^adv.
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htrcf, t. I. p. i 6,f.. ) p celle dont ils prétendoient
éclairer les adeptes. ■
_B,eaufobre excluj^ayec raifort du nombre des
chrétiens les Ophites (Ify?, & Manich.yqip. II.
P". 66. ) y parce qu ils n’introduiToient'' p’erfpnne
dans kuts ’afTemldée$'faô's q uelkp' fi*èût radj|o,ncé
des imprécations cqnlre JéTqs,.‘Ç Origtn.~ ëkntr,
Çelf.p. 294. ).-Cependant il eft nécèff#irq de faire
ic i mention d’eux. Perfiiadçs q.tk le rerperit qui
iavoit engagé le premier homme à ma'ngër du ;fruit
défendu avoit rendu au genre huma n un grand
fervicë , ils tehoie|c enï"ermé avec fefpe’â y dans
une corbeille, unMe ces animaux. Aifunoment de
la célébration des myfteres^ la porte époit. .ouverte
à ce' reptile , qu’fis, regùdôiept .cqmm.e un.; toi
tombé dp ciel. On l’appelloitalom j & s’ il vétfoit,
montoit fur‘la table, & s-’entbrtiïiQit autour des
pains dont elle étott couverte, le facrîfice paffoic
pour paffak {S . Epipk. opplaudat, t. / .'ji'JyjL .).
Les termes myftiques & la formule dont les
Marcofiens fe fervoient à l’égard de -leurs adeptes
, & les téponfes de ceux-6i annoncent çlairè-
ment une- initïatioh des rites- obfervés dans lès
fanâusires du paganifme { Ibitf.' p'.' i$ 6-. ). Les
Marcfonites & les Tatianiens empteyeiênt beaucoup
d’eau-1 dan® leurs- èéçém^ïies y 81 tèll^àrs
d’une manière fort myftétieufe ( Ibid, pag, $'04.
Î 92- I- - :
Les Peppuziens', qui confièrent les fonâions
du facerdoce,comme celles de la.magifirauire,
aqx perfonneslidu- fexe:, avoient une jhitiatfon où
fis faifoienf jappafoîtte des fantômes. En prononçant
ce r la^ p rpgiroles. » ils chaij gêdiènt., ep ;bîps»
dans iin y a fe , la couleur pourpre qui^avoit^rÿp-
pprt aux é.l'émens, & nniïîpleiit ( par,, admettre les
femmes trompées ou
leurs ^mans ( S. Epipk. ahacepk. ,p. 141. Eh I f .
oper. ). Mais une horrible pratique qu’j|s per-
thettblçnr, ét©it, dit-on,, celle d’égorgçr un jeune
enfant p. 144. ÿ f
i Oh me vit jamais de femblables viciâtes dah® le
j la iifo'fec-ret^d®^ ManicliéêhS (ÿ&tftWbh
hiftdu.màitïch. t. II. p. 7-1^5!,Après y ^vdidfâtfs
la nourriture, & -invoqué la divinité fous-dMérons
noms, "ifs fe ‘répandoient-«fe/Phafîé'-fiir'la tête,
Leuis élus psononçoient le mot Sabaotk , qu’ils
prétendoient défigner le Phallus, 8c l’adbrofent
{‘‘Epipk.- adv. 'Hetef.i liv. IM. -Jr'. On
les acoufa 'd’une infamie révoltante, & âbrft?Kim-
pie’ -le plus'déterminé rougirait (^St Augufi. de
hxtefi~cJ4ë i )^;MbMfeufémééÉ ktkftwôé®éhsl ^
fa.vant Beaufobre, le®bn a*dif^ulpés '{ Hift. du hza-
imh. E IX . e. 8. );- f AKitelë exfrât <des Recherches
fitr lei myfières du paganifine ,-de M. le baron dé
Sàinte-Groix ). t
- M y s t è r e s ( Secret: dés ). Il étôit défendu de
les divulguer direéteiaent ni indirectement, fous
peinq
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peine delà vie. DiagorasMélien fut pour cette feule.
raifQn prolcrit par ks.athénfen^fqpi promirent^qq
talent a celui qm.fo{,uârpit_, 8c deux à cel,ui qui le
prendroit vivant! Le poète Eîehyi'e Jçbi)roÈiauflTtun
très grand dangerpour avoir fait quejqp’aljulîqn
aux myfieres dans'une dé fes tragédies. Alcibiade
fotiGôhd|mn-é:!f^mR.ptp?'t:iCOntU|R^çéj,i&®|pi|rt
que j^poyr avoir, coimriîs Utf factilége envçrs Çéf
ips, en contrefaifant fe^fa-ints rpyfiènçs f f c en les
montrant à fes cgiRaraaés dans fa maifpp ,.cQtqme
fp.it -le ihyérophance.ilprfqu’il.jRioRtre les^chofes’.
feintes j fe ho’çimapf Iuï-mê|ne;.f<| 'grand’prêtr,e , t
donnant à -Poljtien, Jerpofnjde porte-flambeap, à
Théqdqre qelqi .dei héraut& à fes autre^cama-
rades celui qtnitÿs ou de cp/ifi-èif^ çontre ]eç
loixktablies par les ëulnolpidès' 8? parje's prêtres
du -tejnple dejjl^'-iainfe^^EleRfis^ypoiife^gunùio'n
duquel jgrîitiq,]ë, peuplé, liai,con^àtpn é-à moft,^ à >
confifqué tousyeijbiems, & a enjoi’nt^à tôus. les
pretres 8c à tou|es les prêtrelfes dè'fo çi^üqîre.'
Voilà la teneur de l’arrêt contre ce, grand ca-
pitaine^q'ui'n,’ptoit vraifembjab.Jernent que ti,op;
coupable du crimejpour,lequel il étoit’cpndam'né^'
cèpeqàiqt ^une feulé,;prefrelfoiSu^le'courage (je
^jgfcSWia?;à ce décret, 8c
fon de fqn'(opprofirioff,, qu’elle étok ffetftffe‘pour
a pnir p & n o n p a s p a à f im a u d i r e ,,îrno]t' admirable
qui cleVjfort fervir d’épigraphe à tqus les tqmples
duïnp^adq..;,,
MYSfTRUM^rp&Çaït ancieqqcment ulÿqejeq
& ,un
i fy j lr u jn p d r v um . i e (gEem(ierj cplitepp'it trois^pn-»
ces, deux gros & deux^fcropui|fdg vfii,jOu trois
cuiçès .qnupl^j le fobon'dyc’anpeljoiç fix drachmes
, deux |î"cr,upple’s de^i^^æu fix diâ.limes
d,'|i;uilèv - 1
MYTHOLOGIE. La ançierjs
oernrnq|çf foaMj|unicyi' de YiÔfrJnis oq*du C tel
ayeèJa^erôé r f .par le, *rêfpffl,r'M|b%’îfe à
Ith,aqùe. Toutq ‘oette jp'ëti©dé>,& àpp^e 1 fo 11,* »éj^a5s,
IttiitKts . -le ^êsMe ïmytkiqile du* vesfëàffif de toutè. la
ƒ i&wgïï'cd^le t ï l e la foule qll’il va être queiliôn
dàn’s'cet
£OhaPt aux mytfiologies des baroares, tels que
les-fgypSemf'l es* ë#tffi|ues / lés Wùlore,- f e ’cê’liës,
’I^Kertqamsip^l^Çtrâateurs d,04ih!>iv&c.,pjpfks
chêrohéra amt'inrcllnf de 'cfesffiffifSlFTæ
La > félon Evhétbàte 8c BânîeK^efl:
lç^Gulte’.qui a ère rendit à dpsfrqtntnes par autorité
publ que , 8 c ( iti'an t dne dès nr rc p|^Y fomees!
de l’irto’a,,ii. Ils ont p^i fdqiqj' f à^u (Ls'filîmne’s!
: 1 xouè's on aj^ndù i .rit ibkm^nt l®i h^rfienisj
dfvjns'j qqp.Lte grqcs svayoïent mftie euqresr'4Xu
très dieux qüe pé® hobirnes déifiés’. Dicfdore de
Sicile- fop!poïl|pfr-touf‘ÿùé |ss dieux avoient.étè
'^imiiqûitef^v Tome' '1V , ’
MW -T 22;
idqj .hommes p ..il -parle. 4® h
d’Apollon , dé Bacchus ' 8ç de. tant d’autres *.
comme Üi,homm£s ilîupres ; il,entré dans le détai
de leurs actions & de leurs,çoifouêtes, de leur?;
amours 8c de IpUTJ malheufs, fans oublier 1 hif-c.
tbitejde'leur nâi^jancq ^ ^e leur mçrt, & fouvenc
meme de leur-tornheaa. Les ahçiens poètes >,
géRj|i3i|g^ |e la
plgpart dés diéüxj,ifonties pliis.ancïens témoins
fd'eMa tradition^ qui poMirque* leb, dieux jjvoient
•été des hommes. Eés, gfëçs 8c les romains ne font;
paSTe'sTeiUs q’un onl déifréMèShomtAes-;' les égyp-‘
et5(#në:î& les ’phêniciéds, jés'plU^anctëns peuples
du mohd'e, ena^ôieht dôn’nédes premiers l’exem-’
M|ÿ. Us^avxfi^nt ,* fôtotf*4ébrs Iilftoriènsi dé deux*
fôftfesfoe ‘dieuX’plés u'ns>'ët6ien.ti1ïmmt>Aels, comme
le^Sbleiff^a Lune, les A$Je! fe fe s Eléthens ;
l'e®-autres, m o f tel S'jîi’eft-â - d i f e f 1 e s grands-hommes
qui, pax leirfâ belles âïtlàhsl’f'àÿoîe'iJt|nfétit’é d ’êtremis
àu rang desedieux immortel, p£ avouent,comme
eux, des temples',,de»autels , ,uu culte rehgieux.j
fL’Imte’UE jdm,livre ,de la SàgèffeT,, parlant .des
faurces de l’ idolâtrie , ctte’^xmmpiê une des principales
j f é regrèt^S: l’arpour"4)Ur>, pète qîft a. perdu
Ton fils dans .unnâgevOeu avancer pouf fè^confolee*
de Ci mort, il faitifaup la figure de cet
^Se'îùi rend dans f a , i lç| haaneti rs qui ne
font clus qu’à fa divinité, D4 fit ïarniJlf, 1è Culte
fe i.éoand dans’la ifflefj d’un die'STpa)ticulièr ,
^on! en ‘fait bientot’" up|’ aivmitf DÙhÙqiie. ' C ’efl
Ictirs d vunti1 cm 1 1 nv’Sfifar on 'îf s p’oC’-cs „îcè
furent, les peuples, les pontife^k? enifères,
qui fite’htjeu r apôfopble. Ms^p^ûlhfurent ceux
-jqufon déifi^ainn'ç^rfuretït 1 *.;-les'' anadris ' rbis f
8a. comme .on - n ’’enTe onqatffiàî t pas avant Uranie;
& Saturne, c’eflypour qefa qu’on Tes a regardé»
’corpme' les p lu a n cfeari es,, ,di,vi n it,ék ;• ’2*. ceux qui
’àvôient-fehdu.aux Ifoftithes des, fetvices conlîd^-
crïtïcôàè^âtt néaS» '
'fair^'î-la v « , pu* pax.-Kurs ©pquèros 8c, 1 fitr s
Vfâbi/es 30 l^ anc 'eR s ’fopdaèfufs; â'esa^illlpf;
4°. ceux qui avoient dqçôhyeruquélqiMWys , ‘ ôu
y avpient cond||if dès 'coiqnlê^ j- Mérous; ceux en,
'hnTmqlj^'etpién» devenus l’objet dq la recoià-
naififpce' pu Bi i q (3e f S®. ,qeüxi;et3fih'q4ç. la .flatterai
éleya a-eer^ng^ 8è dçk^nprrithè furatTés*'eftt'-,
perëpts roiaajns dqnt’ JIq (enat’ otdbnnajt fapo-
thçofo,! ,
Dans combien d’erreurf font tomb’és nos merl-
ieurs luteurs, (en voulant peT&tutllemeht txôii-
ip g r le siabk s & les cbgfutenîal^lf^iftptft an-
cienpfi.'des^db^êrsjpeud^ du’'mod3e,’ L un
«tej^d.çs pjiyn|cien^‘>,dçsi trouve,,pir -|jtc*U.tJt 8c'
cBlerchd.djns ^<;,tqdtyaques;lfk®d de leur
larigue, le.oenbüêi'ç&î|«|c toutésués famés : î'jiti-»
'lie f ,■’charmé de ranw ÿ jte , des egypftëns, les’
regafdè cqinme les feul§,pères,4ç la théologie pc