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cet endroit, par celui de didrachtne, qui lignifie Monnoies <tAlexandrie.
deux drachmes , entendant par-là des( didrackmes
d'Alexandrie. En fuivant doric ici ïâ même nie-
thode qu'on a fui vie pour le talent de J ud é eor i
trouvera que l'a' drachme d’Alexandrie1 valoit 18
fous , monnaie d’Angleterre ; les deux drachmes ,
ou lefiète j qui en refit quatre d'Athènes , trois
ichellins ; la mine , qui étôit de 60 didrachmes ou
fie les ; neuf livres fterling ; & le talent, qui con-
teno t jo mines,1 ijfo 'livres fterling, qui fôdt
aqifi le talent, de. Moïfe & celui de Joiephe. ,,
* Les babyloniens comptôtfent paT drachmes?, par
mines & par talent > il 'miné de Babyîone c'off-.;
tenait t ië- drachmes d'Athènes, &. le talent
tenoit , feïqn'Jcs uns , 70 mines j on 8126 drachmes
d'Athènes, & , fdon les autres f i l lèofttenoit
feulement ëÔ mines, B u 'jô « Wachrries' a ’Atnè-'
nés. Il réfulte d’après; cette deffièçrç eyahia,fion ,
qui me pàrqît la
d'argent dé .Babyîone fait', moiMàie'dîAngleterre,
n 8 livres fterling3,? i'j feheliins ; le talent d’ô r ,
à raifon de 16 d“argent, livres fterling
mais , félon le doâfeur Bernard , qui en à fait' Pe-
■ valuâtiori la plus jufte, te talent d’afgent de Baby-'
lone révie'nt à 240 livres fterling 12 feheliins 6
fous , & le . talent d’or , à raifon de 16 d’argent,
revient à 3850 livres fterüng.
Tout ce que nous venons' de dire ne regarde
que l’argent. La proportion de l’or avec ce métal
chez les anciens étôit a brdinaire de 16 à.i . quelquefois
dè I à II , à Î2 & meme jufquà 13.
Du temps d’Edouard I , elle étoit en Angleterre ,
comme chez tes anciens, defp#'a ' ï j'ïnàis aujourd’hui
elle eft montée à 1 6 , 8c e’eft fiir ce
pied là qu’on a fait les calculs.précédent; trois
ils paroîtront encore bien pli« clairs par le^’tables
de ccs évaluations , que nous allons joindre
ici.
Monnoies des Hébreux , fdoh Brerewood.
La drachme valoit.
temple.. . .
Deux béfcas
fiele’. Ü - .
faifoient le
Monnoic
de Fraircé.'
U/f. de.'5 . 1 Liv. Sbls.
’ •tS
1
; i é 1 IJ
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9 S 2 i î %
^ 450 iOy<56$
.7100 170,040
La drachm® d’ Alexandrie
' valant 2 drachmes- d’A thènes
, fur le -pied où
ce'tté-'drachme ëtd'it en
IJpwSWWS ifUbi
Les didrachtne oudesfoeux
drachme^, 'q^i f<
le fiele' hébreu. . •
Les 60 didrachmeS, qui- fat- 'i
^Toîêhf.lîaUïiînéi^^". * .-.-v. •
Les yb'mines , qtli faifoient
le W H f-.-i iri IwW v. ’
Le talent'- d’or , à rai Ion1 de
* Mtontioie 1
de France. ■
L.fi.Sc. Si Liv. Sols. '
i1r-1 i -6
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I ^ î .. 1
9 N
7260 -
Ceux 'qui dateront *âe pîqÿ’^ bd s'^d é tâS^
pourront eoiifuher îé-ltvre de i ’-ééêqde defCbm-
bèrfendydes meftjriSy dés p h i# :8rlfe--if a : Â i S :
des fùîfs’ J BrereWood’y vâé podéerièks1' feprißik
vétèrum numir.orüfn 'f' Bèfnaidi,, éè-hiènfibfÿ i^Qn-
deribus àÀtiqitië,<; Eî SUtrès fayànS"àiÉ^l|^jJlBpht
traité le même fbjet (D.J Jj. ).
M o n n o i^ des.grecs..
Du temps de la guerre de Troye ija ' monnaie
n’étoit.pasémôOrëèa #feg®^Mèis;fêS^febs.,'&b»îiè
trafiquait qiîe par échange, d urn dins "à cequ’dR peut
conclure du filencê d'Homère. Lgs richeffes d|ifin
particulier fe 'mafquoiéMt p a r - d e *fes
troupeaux i belles d’un pays par l’àbondàhtée "deS
pâturages, 8i la valeur des chofés par-lift certain
nombre de boeufs & de nmftfbhs^C^’dPî^blns
ainfi qàé s*èxprimèfat Homère & H e fid d e y ip bi^
vécu depuis la'guerre
f S donc mife èrr ufage que long-iemps après ' g *
fut , félon la plus commune opinion , PhMorr;
roi d’Argos, contemporain d/ Ltcurgue, qifi l‘ih-
troduifit lè.pretm'êi ,sâ4?|^àfmh'He Ig ftémftêtle
Hie d’E g in e d o n t ' les habitant ne pôtréôiént
poitif gagn'èr’îêûï’Vie par le'èèbàMeféé’. .G ô ÿ fê f
mièrés nibnnoiés -rëffembloièiit'uft' peu à dé petites
b'roéhes de fér du d’airain 5 '« dë-lâ elles 'fû-
rent appellees oboles, motqjii ein grec figmfie
brocke. Le nom de'idrachtne, qui vàut fix oboles,
a h nvèrnfrafliâî&^ey pafcéqôé èèmiot S o lfie itie
poignée y en e f f e t 11 falloir fix de ces petjtéS berges
ou broches pourrempl r là main, îles'mônnijies
d’or oacTargêfll'fiéfviftrefït qp’hptés ; de tfè Burnt
d’abord' que des pièces informes & saftiir ‘lm-
preinpe , qui tfÿeiéht' feBWmdfit'W eèmrfqroid’*
& une certaine valeur. Les plus anciennes,' &
dont l’époque foit connue, fönt de Paufanias,
cinquième roî de Macédoitre-, avant 8c en comptant
depuis Alexandre le Grands Quand cet ufage
fe fut'inttodait, chaque peàple iai$> fut fes mn-
noies des hiéroglyphes oudei figures énigmatiques
au! luiiétoient pameplièil^vrLéS;athéhieiiS f’y ,0»“
renr une:chouette, qui étoit .l’ oiCsaü.de.Minerye,
leur p r i n c i f ï Sp #ui- fighlfeif
lance. Les macédoniens y. repréfentojeat un hou- :
' d kTv'fiCTP si* 9^ '
milice jflesîibéotlensiy un Bacchus , avec (une
gràppe! de raifih ;&i une cànpeji q»! éroient Ja
marque de Mabondance de léur terrpir. .
MoNNcriE -(ta.pQflajuti&C'yfISénemvUU.ÿ^â,
- Hine) ÇHifii nas. M i 1 iK X lII, çapi iç.-} dit.:
Servius rexprimusi, jij;navit as. Anna, rudi vfus
Rom* Timatis tradi&l Quelques- uns ont cancflu die
ce' paffage, qu’i l n’ extftôic pas de<monnaies en
Italie’ avant le règne de Secvius (TutiiusM mais ;
mpik&ifc ^lf|fesL:.p4îi2i' jj ; St Denis-d’ddaliear,-
haf t é l ïL ik .lI h } y affurent quliLen- exiftoit
à Rome même pavant‘cefte époque. Laéian- j
ce /'ewpàrlant'des ÜikesifybllrBS ditiîiArifiSa rÉfi
JidÛo's Mms. < tnetàe rttum a ureié erifj^MVp roi y clétdît \
Tarquin l’ancien;, préde’eeffeur der^Servaus Tul-
liuS. Les Cibins pavçreti£ des,fo!'nmè(Si!en argent.à
Tullus> Moftiliüs ^I%!o«;jSi ub.’fupr.i). Enfin.Pesrfe
'parle, de la monnaie pefCdivre du rcèi îNuma- ( Sa-
eyr. ié.=v-.rj8 ) a ' '
u ,Aurum vafaWifmAy faturniaque impuiiàaraiy
* .Vièjlqtfjfaae lirnas . & iJtjMuàè fi0 le\mutat. ^ ,
Cttte^monnoie de Numa éioit .la mêmé que cplle
de *s ■ a]--
Tiuréè. Airifx'', '
quân4 ’ceè auteur dit qu.eJServius, futMe ’premier à
marquer la jitobmoip il’enienn ’la'vBà|j|er’ayec le
cow’y?c|. q u i f e pr(âtiqùfiir das là ’Rnme' a’vant
lui ; &'ouan‘d Rlïqh-dlt : Seryius rex ôyium bomqquè^
Ü l !
eftte,pd,qùe^Kljjnce; lut, le p,emier des romî,ns'à
employer qj,s,iparques à Tà manière des grecs. Les
rabpMjïJpb^’ameSîpirorlfoienp.n’ avôir pu jufqu’ à-
lors d’autres^ppiprêiotes que cp^es du navire &
de Janur grande antiquité lemonfoit
au }t,emB J Parce< qjifflrès étMemprefqu’effafcpes,
ce qu’il exprime ; pa^ jces vers des
Htfcerè me duplici p.ojfes in imagine vultu ,
-nÿfëïjietùf ippÈdèis exténuant
■ «'RamtduS'V &nds^eur ide Rpsne ,-infttcua y dit
M. Pauâon (Métrologie. J., des loix telles'quelles
peuvent canveSlii|và( un peuple agrelle. Il fit un
partagé égal de'î terfaS5 de fa nouveldè ville.-Il en
donna;à chacun;des habitans une portion de deux
jugères du d’ une hérédie, étendue qui revient à un
peu plus d’un arpent royal de France, & qui eft la
quantité de terre ftriéfenient néceffaipe pour procurer
à unindÎTidu (es; bçfoins. La petite fie de
ces Pdffçffions ne ,per<metw>it poiqç aux-propiiétai-
pes-d'avoir des fupjgr-fiusqafils p.uflgpt yèpdrei «ni»
i l pp déçoit point y»,-avoir de. oonmgaMfH & par
cônféquent la monnoie zwvitété inutile : an.fb.îf’ett
fabriqua-t-o.n pas. Cependant l’ ufage de l’or & de
rarg#nt: étqït ,d^-lots cpnnu à Rome« Il y: en ve-
.doit.quelquepeiisdes autres villes’ dp L|ta,lie &' des
payi d’«Mit»'®«rb!\de iT U ffle , ^ .d ’ailleurs. C e t
àrgent .' i’igup're par quels procédés^, for quels
ifoddemeés déiiiuftide y étôit fdttaiéHédtre lés çi-
-toyepâ j-âf f^qfpôt' les Cénateurs qui 4toient char-
‘ges du foin d’en faire là ’ répartition , -aufïi-bief,
que celle. des teTréSi..<fi|il les cent pères qiii' comT
■ pofdiëStïfe^fat de Rtmiulus fiïrént. créés par ée
iprince y pour l’ aider de leurs çôftfejjs dans le gou-
■ vërnèm^1 d e là république , pour dillribuer au
peuple avec égalité les icérres de la campagne, &
des fomm.es d ’argent dont l'éta-rfe itrouSoWienspicdé;
îéH&Qti. Ma^eifi(ip0 llfkituéiif^". ijfùfai*-- con~
quos initio urbis condits Romulus C. delcgit y
& p e r 4pep0 /XiAàAfiÊidtwpf(!Kid0 ipit atqipe : prqidentid
refpublica adminiflraretur atquegubernaretur : qeiique
, aghorum partes■ attribuèrent tenuioribus périmée ac
MèeriSiiMi.pepeini;aS' dividerent eni-pi foiebqrit jam
indè àiRomXlo nummis auri atque argent i fignati
ultramarinis uti : id quod publics & privais ratio-.
nés coiémtntaridrjim. dOcpAtl^( S ex tus Pompeius
Fëftus, i ÿ^yçr.bpxuin\figm$catianè'r ) ».
» S’il y avdit quelque commerce de marthandifes
• parmi les premiero.ïptnaÎBS,, p' ifo ÿ^ifoittpi^quc
-tout par des.échange^: oq dpnnoit des .beftiaux
pour, dlautèes beftiaux y ; pour des .grains, j>our
des f^abits ; pour des inflrumens aratoires , pour
des armes , &c. & réciproquement. Pecuniofus à
pecuniâ magnâ : .pecunia à pecu t a pajkéêibus enirn
horum vocabulorum origo. i . .... ptcys ai eo- quqd
perpafeat, h quo pecunia univtrfa\i .qufid,iin pecore
pecunia tùm confiftebat h pafioribies<!'( Varrp , de
L.L.) Les falaires & les récompenfes,le pécule des
jçfdaves ,. s’eft'imoit & fe ipav-oit en njarchan-
difos en bâture : Peeulimni/èrvorum à gecore item
dicium y ut. x,& peeiédïa :pptrüm*famîlis>. ( Pomp.
Fefl,, 5, Les offrandes pour les facrifices, faites
-pour les biens de la terre ,. éi®feqt .également pré-
ïfenïéés en ^Odè^idhs naturelles .; ônaoffiroit des'
grains ÿdes fruits ',idëâ gâteaux , des belliaux, & c .
iPeeapidjkcrifidiumfien dieebatur, ckm frugumjiïuç*-
tuumque caufâ mùla pura efferebatur M facrJjiciQ,
quia omnis res fatrâliàris quam nunc ptcùniam di-
cimus '~in. his rébus confiabdt (, Pômp^ Fefi.T)plLe5
amendes léga!es'ér«)ient:taxées à un ceitain p.ombrejdfaboeafs:
#.àtei«t!8piooMré''d’a i« e s beftiaux»
. Lds tplusi fortes -amendes impèfêqs'pour d,es vols
. ou pour des injures , étoient réglées à trente
boeufs y & les moindres à deux montons ou brebis.
C ’eft de cet ancien ufage encore que vient
le mot péculat qui eft une concuflion eu un vol