
M Y T
orbecéleftc, appelle le monde ( révolution co’m-
pofée dé douje mois ou fignes , divîfés chacun en
mille parties ) ; & les deux périodes fyftématicfües-
de Yhiver 31 de l’ëré, eoftipofée'chaéune également
de fin mille. -CJ.es. expreffions toutes équivoques
ayant été mal expliquée$, & ayant reçu un
(èns abfolu & moral, au lieu de leur Ans gkyfique
& afiro logique il arriva que le monde annuel fut j
pris pour un monde féculaire ■ ; tes milles dé temps
pour des milles d'années ; & fuppofant, d’après
lès faits , que l'on- Vivait dans l'âge du malheur,
on eti inféra qu'il deveit finir au bout d e s fix
mille ans prétendus ». |
. .. « Q r , dans tes calcu's admis pat les juifs, on
qominençp« à. compter pr^J|£j,fix mille ans^Ües’r
pàjs la.eréution ( fictive h du mondes Geste eo-in-h
cidence pradujfif dé la fermêhtation dans les. ef-i
ptits..,L‘on ne sqcqupa plus que d'une, fin.prochaine
; «m interrogea les hiérophantes & Iqùrs
livres:myftiqu.es , qui êh affignfè-rc’nt divers termes ;
on attend^ \ç grand médiateur, le juge final\j Wa
le dt'fira pour’mettre fin à tint de calamités, ,A
force de parler 'lire , quoiqu'un - fut dit
l’avoir v i l , 8c ce fht affez d'une ^ferrière'rumeur
pOuffétabïrrvdnd Certitude gféôéfate! L e bruit, pol2/
pulâtre devint Jin fait'avére ,- lêtre imaginaire fut
réafifè ÿ, Si fur ce fantôme , toutestestcirmufifimes
des traditions mythologiques venant .a fe raffem-
bter , il en.ré.fulfa une hulfoire authentique 8c. com-
plette , dont il ne fut plus permis de douter ». te-ij
« Elles portoient, ces-tta-ditions mythologiques ,
que , dans: 'V-ftèkgfia/t': , une /emme Sc un homme.
avoient par leur, éhâfoi introduit-dans f e monde Le
mu/8é le p é ch é» . .
. « Et, par-làvç. elle? iftHjquoient le fait aftrono-ÿ
mique de la vteçgeroélefte. & de Y homme bojcyier
( Bootès ) , q p i, en, A couchant iiéiuqqemfm Ûl
1 'équinoxe d’a^ o i^ £ ^^smoient le ciel aux çopf-
tellatiôns 'dùeYhiver , oc Cemblment , eri tombant
fous f ’jfottfon ^introduire ,daj^ -le monde. Le
du mal, Akrimanés , figure par la tonfieiLatiopJ
d u ferp.ent;?ftj
■ - S l f s : pettoislt^ ceS tradteidîîs : la femme
avait ehtràiné:, féduit lhomme »,
«En effet, la vjefge.|*fe coüihant la premier#,
femble entraîner à fa i ’uitp 1e hodvteV: ^ Que /a*
femme ïavoit fente en lui ptlÊfeamMpdcs fifïïçsî
beaux à voir fit bons â rhatigir, t}UÎ 'jîcrniloieüt Fa’
fcience du bien $c du mali*fft~,
« En effet, la vierge fient-en main rime érwVcée ;
défràh , qu'elle fè«^lê’ étetrîfi e vers ’l e bouvier■ ; !
& le rameau , emblème de l’automne , placé dans
le tableau de M i t k r a fur la fr'ontièjte3^ ’éû^r & j
de l ’ été, femble ouyff^ la porte, & donner la !
Jçtih&t ! & dû $ H S j v r “ -, f
MY T
« Elles, portoient quececor^ée ôvoit été chaffi
dà jardin, cliéftèjft&i qu’qn chérubin , 'S fiàmi-
- èbybkiè , avait^ été plafê et la ponté poiir1 le "garder
». ■*
Et çn effet, quand: la vierge Üe le; bouvier
tombent fous l’ fàrifbn'dd couchant» Perfiednonté
de t autre coté , 8c , l’épée àda main , ce génjé
fêmble tes thaffer dû çr’ï l de l’été j jardin & régne
des fruits & des fleurs ».
P;.“, « Elles portoient que de çett&*«rierge ’flégait
naître & forcer un rejetton, un enfant qui' écraferoit
la tête du f t r p e n t d? délhvrefoit le mande du péché
«.
» Et pârdà é lle f défigijoïent. !te foleil l. t|ui, à
l'époque dufblfticé d'hiver , au moment précis qd
les mages des perffs tiraient thorofiope, <& la riou-*
bcllt année , Je trouvoit placé dèns létable dàfiouc
'ÇbapriCqjf'e) Si'merofen întéfiêu'r'à'm^mr, hii
- HlOthent où la bierge-célift'e’ montait g l'orient fu|
l’horifcMj^Sc <jui a ce ptrè étditmginé dans Içurs
tableaux aflrologiques, fous la Forme d'un enfant,
allàjfé’par une viergééhpft'e, 8c dev nortén!\ute à
l'equinoxe du prn.çeins , \t bélier &' l agneau
queur de la corèJîéjKsttdn du 'fèrpeftt, qui làifpatÔifs
ïpA. des eiéux »s, ’f , '
« E'iés portoient que dans- fon ^Vifance ce réparateur
de la nature divine ou cêlefie yiviOlt al’diffé,
humble \ obfçurindigent ' '
f, 'cela/, parce que le f f t e i i - 'Y h véV eft u b a iffé
fb'USvfftSi#i,fi)ii , Sç^cfn“ cette petiodfc, f^emifefé
1 H^fés qu'atfejâges ou fàifoks \pthdê à‘'obfi
K âp tép ' aé Wjilii'p dèfiÉne,.'dé prluqU
'■ «Elles pûftôléht qüe , misistmort* par des thê-
chans , il é tplq .rejfufdtî glb rimft hmn q tfiî' léto ^
remonté d.js enfers aqx creux, ofl jl régn’exOlt éter-
nêllern'érit^.
/ « ‘ÇtWarrtà -qîle r'çrçajcort'b vie'àypfiléil, qnr j
terminant fa carrière iR folftUe d’htVer, lorfqqe
dominoient Yÿfnàn î&f ït^dftgés, rebetléf jSéftiftjoïi
être fn's à mort par*eux mâts 'qui 'bientôt abiqS
renaifoil, rejfurgcoit dans la voûtq dêscièux oïl jl
t ft ‘ :
« Enfqi tes tfad^tfotfSi,1 citant jufqu à'fes homs
aÿrolbgijfiies & myftérîeux , dffq'fént qu’^. s'appet-
lolt' Chris, dire / te‘ co Jfihyaé&ir tÇ Çc‘ vpiJà
ce dont les indiens oht fa-tt/lêfu Ifieu Qkhl-en ou
Cktzfrftn , 8c Us ghréfiëîts gréés' 8c occidertraux
leur. Ckfis-tôJ" "fils de ManL&£• ;& tantôt qu’il
s’jappeflb|ft Yes , par la reîiniçrf de trois lettres ,
r e fa i t e s j.ién'.faietk ntmi^etale 1/ îôrnjûient te
nombre 6'c15, rt(neiqcW^^®¥eî-%/-Æ|^fj „ 8c voilà
•à etffdpeènMlsfeihi-,|bi r t» là'mfare la'Qne ^
eft devenü Jïs-üs‘^d fefits -, ndixi‘ancien & cabVM
¥ T
lillique y attiibué^au retme Bacchus ,f ils clandeftin
^ nocturne ) de 'lafbiè'rgé- Minerve t lequel ,'dans j
toute l%i(foire de fa vie Ht’même*de ha"mort/, |
letrace rhiftowe du Oie Y des? chrétiens, c 'e il-à -,
dire^*de Yaftte du jour, Konf ■ ils -îontrions les ;
déùx I emblème». -
"M. Rkbaud-dè Sairft-Etienne a s|qpté’âSCpiiw-:
cipes‘ de M . -.Dupuis; plu’fieurs idées très-ingé-
maufes 8c t?rès^fmidêî. '11' dit t
■ -co Oft a cru jufqü;'àl,préfenî que la mythologie \
é-toit u^f -corps d’biifotre f mêlé de fables , Se la j
t-bèfe que je pofe, c’ ell que tout en' Il ■ ƒ« b u feux. J
D'abord on ‘rie peut T»e “n-iéf quvl n’y u k dans la
*Se’ plànt^s /Mïélfèaié î ■ d’in-
féùës luét*atnôi^ofës- ^*'liÔm0ïés.j ■ & dfft]Üéls |
el.e/riàu's d t que çe foat des hoftîmes qui ont ÜSé,|
enfoesfa'n maux. îÿous^Mîfewptà pras , j
fifnV d'oute , S tés métamOtphc»f-S ; mais on a eu
quéKpi'fàifqrfd'ê !fairç/ces hu^^es .l8c il n e jx u tj
y -ea-avqii'«#4iik>e que cé ie qué^éi -‘dite'/ que
d a n S*u n’ a in » âge on peignit fous Jesv^gur^ >allégbriqu
ftM y d'i ve®©|/éts delà nature-, 8c qüe
l'on pailla dfe“:cesJ^ùres ÉOfiMtiè E dites àvbèiçnt.
Si®e 8c d e é p r a me ^ q ^ f e d o w: ar-
^ fô f 'îp i /buî'-rjé^rê^jS'üî’ir 'tie,'mi'f 'p'as aa/ie^tré
fins exaKfaMlwlf s peWpn’n'aiges de la mythologie,
S i■ qpjiîæfen a cettaihemeii|i^Mit^i,t point exalté j
du tout>v
",« -iAptès ‘qela ',fi fi -riâH's isegaï-dofiS Ces nrétamor- |
phofes on chahgeip^gfs de tonnes coinmp,uqe'fimte j
dullangage figure-, biet/lcrn de qj|&e qué Daphné
ai/,é|ê changée jn j laurier &' Progoeïfqn hiwsn-
dcl'e , nous Lioi^t/ns aupfintiai't qiie,ch,il\âhu3
rôkdéile 8z Le k* ont etc mtu râoi^hol s
enfc inmes. De-la naît unq?v,a-.; féephide , ou-, fi
î’on veut ce Tquqçoji , qu’d if ut prehdfo J^qs
inetaràpibW&fi au'eebottr&î ScÀjrau Ireude croire
q'dekètpteoç ôB^eflè.prthc-edp- aient â% changés
en JMpntagne „ c’elî la anpDtagne.qui i é t é changée
« Led mëtamorphoCes nous tefdnt donc très-
fnfpeétrs. '-Qusn'd on nous- tdOnnerâ une lilfe de
pîm|^4’^ de rois qui ont été changés, en fleuves ,
en wônlJagp’es, oh* ën.b&îmxS nôus ]^iigët®|re_qué
c qps- pdrfoùtea'gis. ent rent Watts le ôataio-gie des éi i es
fabuteùx du |wiqjps 'îtpua^é|^ndfertifisit-dés
} Er.e-uv^^-l.us' certalmeside leur exillerice. Il- né fer-
V'ât ih^m'e îde Wqii-?bùe' ta|sqskjtrouvio^ oes 'per
formages d‘i îs iîirc b ifoi è|,Jpuce que nbus^jpat
rôps^qhp a Khfi/cà'Î^Tlf’eft1 quîiVde
ci Pire jdrte a\i'ii fife feAi fib ,eMt'o,l pas
fâhié potîrAt'-p dp is- tftt î r v r e u ur cr^bu il
pjM||oîbarpWi«3:'- eldlrq fié h àjts^fSge.afli o n s nûwjë
e-irque ifonen lu'-tr'tm'^ car'a tes
ex-amin^ë ùrte'rHWb|’t'e je rteTpiiîsme'pliipdlifer^
j examiner jtifqu'a .qtfel point celui qui la
raconte eft.'aigSe de foi,?-. '
M Y T 231
te Les hiftoriens font Venus après les poètes:,
8c ilsi • lj&/ :dhr :'côp-iés,. ’€18 Jqüi pr«üivé";’'qli’îis les
Ôht' qèp^és., c 'd l que ifes. pcrëtés'. chantent’ les
'^âttjîres 8c 1 es; !h’lfds qi^e 4es hiffioiteKS' bnt mis
nous Kfous ’lés hift'èfiens-,
tiouswfiftrrss qfie les prêtes1; mais fi eesdëéifeçs
'ohh’ebiVté'-Wes fables1 ,■ quelle foi petit-bn;- ajo'tttéf
'aux ’premiétSi-? '
«CejSêh’dàfif, dans la mêmé époque oâ /èpée
it^véijt'-lie^-tri^itâVS^ié|^ÈIÂÏiefls que ‘je «e ciôis piôint,
il-me fdroît diffieile d’tadmetffe dès métamcnphdfes
qùe jé cruiffe ; car -tes premières ne furent imaginées
que* d’ après une certaine totirrttire d'efpVit
ïpropre'aûXÎ hommes qui les firent; 8c S’ils applî-
quereht'çe géri-ir, ï une certaipe quantité d’qbjers
'fte püffcirtTapplIqüèr 'à fih'iiius -grànd
nouifoe d’ objets. Non-leuleibent îl% lç purent \
mais ris le durent, poffqtïe c'éto^t leur gémé-, 8e
que leur langage & léür écrinrre étafrt figurés7,
Pbi;tfi:?--‘poB!V^iit'd?^er d’aptfliqjïer leur |énie “à
tous lestebj-ets qui font da 'reffoTt de récriture &
dtf langage. T o ïk ce qui â ëîë écrit -dans ^l’age
totijt
ce-qui'a été écrk dans f â%C âllêgofi'cjtre, cHitVêctè
en allégôries ; Car l'alphabet fieitUfoit pas-«. *
«Tou tesles fois donc’qtre nous trpùéerots liri
' prinefefoonr -l’exiftence n’d i fondée que fu i ufrè
métamorphofe ôîr tme' allégorip, 8f que nous
jVerrons dans la'riaiure 'l’êttc qui lui eft anSIbatie
celui dans !lfcqiîèi'’il a été changé / fiùtisr’férotré*lè
rarfcrrHemeliit-qiie'j’aî dit : e e p n b c e rfatpu être
, én'fivtere ,r<foifo ;C’é|l!"la'-^ffViefè
qfii: :a 'é t i'é h i^ é | sëd’^|îfi:i|ê!'V 8i fi eh-p^èô-ufatit
toute k 'G ré é è ’ je trouve pat-Hdut 'de ces charr-
gemëns de figures , 8c que je me rappelle ce.qtiè
.‘jèl fars -du -génie de-ce’s pciqfies, ma ftirprife ne
fêra plâs de -ce -qüe jejrotjve dfe rek rois fur ma
route", -mais-de ce qu’il-s%ie fontpas tôik'dans lè_
même génie ; puifqu’ils font tous ccmteroirbrains«/
pafens, amis ou -ennerïris tes uns des autres ».
« De même , -je ne croîs peint que •lés’ fféans
Eri-cetede , Tv]îhte, Bnatée'aifenf effilé' ; je‘ lie',
crois (jÿè-s'-'lion plus- qu’ils aient été "ctfmgés en-
' mont.a(grres ,..,8c «îAlÔn le ,d^îçipfe qqé, j’afppfé ,'
je copcMs qué'-ce font-lé^ môhùgnes’-qm! ont’été
ïch/ngéés'ert 'géan's' ; ceirt'e figure rüêrn'é me'-paroît
b,elfe ;|âfe;eft grande*, Ans cbntrêdit, 8c digne
de .tofo^pb’et. Mab fi ce*ne|fqht-que des géans
. abc^opMifs ^ j«f nt
à leu^Sfièrës *’iftn 1 /peut-être aux hérqsJ.qui les
|épmbât|font j. 8c'm'ârchant tou-ibfirs entre les personnages
&lfigpriques 8c les êtres phyfiqye’s qùi
Keur cÔTÎje'fp on dé n t /. il ‘nJîtra'poür 'mof une con-
viéttorfqiîq r‘%> né pprù rra /éb t ah 1 er »,'1,^ ’
«’S^pÿûr-IÎQi^lTflmo'n/exa'ihén feruputeux, je
trouvé iqué -’les- 'êtres auxquèls je ne crois plus