
empêcher ’les ennemis ‘d’approcher’ du camp ou;
des villes qu’ ils voulaient IiVd
Folard far te fujet ; -que no us •né’ traitons iHi qü’ènj
partant. 1
De la■ manière dont- les: Romains fe rangeoièMt'\
■ èn ' bataille.^
Après avoir1 parlé des armés & dés tpàchrnes:
de guerre des romains [ if eft à- propos d'expirquer
la manière 'dont i|s mettoienr une armée' e q jïa f'
tailje. Elle étoit rangée de façôVi que!' les vélites"
commen'ç-orent le combat 'Fleur place étpk*'à la
tête de'tOute l’armée',' ôù' èntrê^les' deux ailes'.1
Après eux combattoient-les’ pîquiers , kaftati y-s'Fsj
ne pouvoient enfoncer 1 edhemi, ou s’ils éroiedtl
eux-ini finie s en foncés PwS fë re fîroienf pkrmTëèrak |
qu’on appelloit lés'pnncipes ^ eu b'içn derrière eux '
s'ils étoient- fatigués.‘Quefqu’èfôis ils fe retiroien, ’■
peu-à-peu-jufqu'aux triariens , auprès defquels il ;
y avoir lun corps de réferve.éornpwfé des alliés.*;
Alors - ceox^cj^fe levânt’f ;èà'r; d#fefêiéHt?affis p ^ l
terre , d’où on." les appellpir-fuifidiani, rétabliG- j
foiènt le combat. Les moûV.ernèns fe. faifoiènt, a i - ’
rément, ' à caufe des' intervalles"qui étbietft entre;!
les compagnies arrangées en forme d^echiqiiier î '
ees interValles*ëtoient'ôu' 'ëntre-les différéns ordres ,
des foldats t- les compagnies de chaque
ordre.
- L a cavalerie étoit quelque fois*.placée ^derrière
l ’infanterie, ce qui faifoit qu’on pou'vo|t l’ avqir
afifez promptçipënt, à- fon !fecqùrs< jamais le plus
fouv'ent on fa rangeo.it fur’ lès ailés. Les alliés,
étoient d’un côté & les t toyenst de l’autre. L ’infanterie
alliée étoit ordinairérnênt rangée aux côtés
de cqftë des romains,' La place du général'étoit
entre ceüx qu’on appelloit triariens ^ pojir avoir
plus de facilité à envoyer f.s gtdrçs par-tout,
étant.;à-peu-près - au c&tre dé Larmte. Il avoit
auprès de IuLune partie* des,^tieîitenans , des (tribuns
, des préfets j & lés principaux de ceux qfr’ik
appëlloient evocaet, qui etoienf, à ce que je.crois'ÿ
une,troupe "d’élite. Qn ies.diftrîbuoit auffi dans
Lescompagnies, afin d’animçr, les' troupes. Çna.cun
conpoiflbifji bien le porte, qu’il d^ oitjôccu&r , ,
que ;dans une qéceffité les foldats pouvoient"le
ranger fjn^6ùinaàridâi)t;'t, _.
Voilà ce qui regarde la-difpofition ordinaire'de
l’armée ; pnais elle fe rangeoit différemment, félon,
les circonftancès & la fituatioh tdei* .lieux. P a f'
exemple , on fe mettait quelquefois en forme déni
coin *, quelquefois ervTormê' de tenailles- ou 'en ï
forme d’pnè tour. Les centurions a'fljgnoient'auX.
rtmp'es foldats le porte qu’ils jugeoient à propos y
celui'qui1 s’eh-éloignoit feulement d’un pas’, étoit
puni';'très-févèrefoerit..<Lt>rrquè. 1’a'rmée’ était ep
marche , celui qui-'^^oignoit àffëz poür
entendre le fon de la trompette, étoit puni-comme
déferteur.
■ Les en féignçs’ n’ étoiqn’t- d?âLord-1 qü’ fit)è bófte
de foin que portait chaqtfe Corribàgnjeb manipùJus
'faeni ; ce qtóleur fitdónnèt le'nbm dê rridmpulc r.
Ils fe fervirent datis.ia fult’e'.d'’ urt’iïio’rcëau' de bois
‘àlfÿ^én . travers aù Haut d’ une pi^ûe ,*■ aù
‘dé-laquel^ ón voyqft- une- main , & 'ad -.deffous
plufieürs petites plWches rondés où>¥fofont||les
|po.rtraits d,es dieux.iiQn. y ajouta ffipalqmetjit, yelui
;de rempecqui;., ce qui fe pro,uye,patjes, médittes
Se autres .mqrmrnens. La ,çèjwpjg|r§. étan(t ;!dgve-
Uue'. très-ôpulqnte , .lés C
Sc !es quefteurs.avoieptilom de les garder dans
le tréfor public. Depuis Marius, chaoJ^Jegion
eut pour enfeigne une aigle 4’qkpjac.qe for le, haut
d ’ure pique , & c’étpit dans la première copvpa-
(rjie des triariens qu’on'ia portoit... Ayant .qe tt,mps-
là jfon preqoît pnurenfeigpe des figuras de io^ip,
dpjminotaure, de cheval'.1, de' .fa,ng‘Hfer,.Le? d.ra”
gons, & autres animaux fervo-ient auffi d'enfeigne
:.fôps Ms eiupereurs. '
Les cavaliers avo'ent des étendards à^peu-près
fimblables, à{ ceux de la cavalerie d’aujoüïplhui,
fur lèfquels le nom du géïiéçal- éroiU-qf.Fà1 es
• d’ or. Toutes ces enfeignës 'étoient. |âcrées pif^ir
4fs romaibsiles foldafs.'qu,i les Be^^fitTétoient
fnSîs à nàoisÉ, & :çeux quîles^proflnofent"étoient
punis très-févèrement i cTfl -po’ürquoi fiôu^jMôns
quefdans un danger prefïanîVoiFjetto Ït4ès^e n fe i gn e s
au milieu dés- enneéftis‘-v afin* qufe lëSTolaafs’><ex-
”cités par la hpnte Si paf|la^rainte-de|©'pdn'îîion ,
ftffent- des efforfs inctofeBlës p®üï-1 ®frea6Uvrer.
■ liê'fefpçâ;-qu‘Jori avditfpdiff ‘lés%Sfêi^néS',^iigagea
GsnrtMtin à faire irtférire les lettres- ièitMr^du
nom 'dcc Jçfus - Chrilf fu‘r l’étendard imperial,
Avant que-de livf<^}l'L'b'f?àiliIe, d^^tnerth,
élevé fur urf’tribuna’l fadtfoÇdinaïrement deigafon.',
haranguait l’armée-îPfeSïfoadats^pqur* téô^o;*Mer
ledr joiev^pquffoientÿe g'r;în?)fe'crjs-*-,'.‘Ifafoient- leur
main drake-,- ©u ffappéier.t lUujs^ûfelieës avec
-leurs piques.^Leur crainte &, lfeur.trifteffe^fp.ma-
rdfêilôienf partiin profond filencepiu/îeu’-r^ fai-
foi eut leur tëftarçént;, ’qui étoit £e 14Iejnqnt®eAàl.
fÔn appèlloit cel-télfa^eris Ufyaiftenta in:prpctWiu
faMa,, pon ta-, - f t d n ù n t i v a ,3 teftaip£tr&,de
vivjèt4e 'x' Après la harangué^ 3u..,généra| ^rlous
Je&inflriirnens donnaient le figeai'pouiv.lg+® ^ a t .
Ces ihftrumens,étôient des tr’orppectes d';akairù,un
neu^recoHÏbéqs ,.o u une efpec^ delAçjjsrjpettes
îfembl.ailles à 'hos' eprs ^ae - chaffe, 8e’ qa’ot^öp-
tkës .’ i K S
rorftains n’ avoient IppitTt ».ae tambours , jèôtnme
nous. Lorfquion'é^oit en ràmqptp ,4f? lfennemi,
les foldats»faiio ent retentir l\âir de cris qwjJjjis,
‘p^ur.'î’épbuvanter &, pour s’afiinjer eux-memes.
Ohj'ugè|)lt;fôuvent. deTa’rdeui; des troupes par la
vivacité de fes' crrsi; .tfn <ënkiroit un pïéfage ‘favorable
pouride Xuccès du combat : un autre
fisnàl ; qui annontfoit la'bataille , étoit un;drapëau
infoendil'au-deflus'de la tente du général.'
L ’endroit où sfo‘bfêrv»ok le' plüst^xàirtemene hf
difcîjil'ine militaire ëtôif ’ le campif .Les armées
rom’àin'esîffe paffioient- pâ»uhë feule nuit Cans Oam-;
per, Oc ils ne'Èvroient ^ fiy u e 1]a.mak'del'iÈOrab'at
ÆifSls'n’’euffent .un éramp». bien** fortifié pour fenvir
de retraite, en cas qu’ilis'fliffent vaipiéus.t cecàmp
étoit-prèfqdeî toujours quarréjÿd^y en avoij|pourJ
f été & pour.rhiveritCelni d’été étoit quelquefois
pour une feuld nùip$- Si iLs'appelloiî véo^fW^
au JtfJoids dans ■ losi'dernt-ers temps > fopfqu-il^
égiféift: fats pnur ni ufi e UîS( n u irs'-/,on les .ipp|IJoi% I
fiativa."Les campsd’hister étoiaatfbqaucônp mieux-
îMçff.sqtfëjcéux d’été.'.’ Auffi Tite-Liveî| en 'par-
kn e de^fe® 'cbnftruâ'i'd'h ip fe if&qdh'. dette exp'fef-
fionîy adtficafethlhern^d^ltbJlSXJ^^eapi j.).ilL yÿ
avsit unlarfehal î des balidqjîes de toutes forçe^
de métiers^ ',ut^'hfôpit:al »'pour legy malades, outre
df;jjf“nommépjrocefirium', oùjiiétosfent ieSf gou-1
fàffsij iesivaler&i^ les.blanchil%ul£s»;‘& iau'trës^ens.
de >çetrfr!efpèce; î$ x ré^ffoitsisni ordre Se.,une,
^pdlicOiaHmirailn'iles.
La fo rm'p dè; ees camps?d'’ hiver a été/déorj|é,par
JuftePklpfe. Il nous apprend-qaeffecamp étoitfc-
paté’enld'ètix parties paitun g h énjiiif foïïtj 1 a-r ge : dans^
la "patfe firpérieirrevétMs1 têpir'è aêü .gé nér al-, j a u;
miliiea,d’iitte'.plaaeîfergej Sf&quairr^g. ïLa; tente' djrj
q'dertfuimpid s l^ r o i t e déxÿfe; db ggnq^K
i g t cH ct01^ jt 'c e 'lÿ diè us ’ t ut nurs 5 vi - i v
viff ’ëtqitt «nerp>kcef'on*te's> deâf,ée« fo jyçhdoient,
où‘l pS i s a ffem|)foit j Si oùd’on, donndit audieneej
aiîSÿàÿputés". i «
Les^fogi'iras .avaient lents tentes, %pr^tori/im ,*
ptgs'-d%'';ç.él]4J du'i‘général ,t tarent .fix ,doi
c h.^ ueÿ:!êit é. an t. ehacüti* unifchqiain qui t:ôp-
duiifgji aux endroits pu Içsjfégjonsétaient portées^
nombre de-fix^çWh&qüë cô té , &c ayoïenqparëu-
Iginent unjghemjrî q.ur les çonduifoiç ver^-Ietjrs.,
‘ Xreupls;' tsi
La. partie'inférieure du camp, étôit^divifëéï/en
deux autres parties yépar dn Shemini qui la tsaylqr-1.
fon , & qut des.déffiÆ'eârés-ahfQUtiffoit au lieu où
la 1 iés0?âîeVië dss Mëgiôns ! était jpoRe&>\ Lorfqüfoni-
aVôit pa ffé’ ce*cH èfnl n', boni ’t ro u v 0 i t lesr triariens
ceux'"qufoà apîXSllwj tes g-îûmses ,
eufûite les ;'piquiers dont|l£.c^alene •& .l’in-^n-
terie des alliés’ étbjéiiit'féffàrées.'Lrs vélités avoiènt
leurs portes Sprèshde’l ï bircdnv^llatjon. n
Lés'ftentes'ldeS foldats. étoientllft^luS fqflVtentl
f ait e-S d e ÿiüa ux; \ijlaff\p elti Mi s h't.efriàrse ,,çd;inis Rloëusÿ
L X l , cap. r i } c ’ert: c a m p èr < d ur.a n tilt hïv êi4 'EU e ^
étoient téhdâës’*fv^bides eordêS'’, & c’eft pour
cela qulomMes appélloif-tertreS-y'^toria. On em-
plnyott de&plèricheslpbuVles têntes d'hiver, afin
.qfifel'lës réfirtaffèdt davantage. Il ' y ‘avoir dans
chaqueJ tentéydix foldto*aveC leur-éhef, & ces
tei.fâsis’àpp'eücji'e’nt'; ÿontûbefnïa.
Lé camp étoit environné d’une^paliffadt^ a llp m y
qui de tous côtés', é.tpit éloignée des tentes de
déux'çen’ts.pas. Cetfepaliffade étpît formée d’une
élévation'de tèrje 8c, aè pieux pmn|ùs pat,, en-ha_ut.
Chèque •fq0 |£â!vô i t, co û ^um e de porter frpis 01^
'qu’dreè'p|eux V, val/i ,’ 8£grnêine davantage : Tite-
LivlX l^ ' XXXIJI. cagyjp },^P a-fait,)^ deTc;i;ip.-
|vec‘e é tu u | ie ■ '^ e|* tPs'lidfdes avoiept fro s
ou qtiaye meus, qe'pfpfond.eur, à 'ihpinçaue l’en*
■ 'nemi' ne tulLp^ch£.,i,auGueî éas'fon leSjfaîfQtt
plus hauïjps , elles ^fojent défendues par un forte
de'néu’È pdeds^de^prafon^ur 8e de dou?jé«de la,r-
1 Le camp1 'avoiè.quatre portes qujh avaient chacune
Lunnoïnif l'atptemïbrfe sîappelloitprétortennei
& ïëtoir ^otHinpite'ment1 visrà-vis, de l'-ennlemi; Lai
ÿn.tdëidêbumunp%.ê$ti\t àil'qppofite s oif d appélloio
amfi) parce' quîelle etoit la plus éloignée-des di-»
..xièines ’.Qohdftes'î.-quifavoient leuo {brt)ié3.par*cet:te>
,porte. Desi’faix.xô'tésïéfolep^ lès portes.apportées
principales'. De ,plust|'j,|l yîàvoit'idahs le-.tsamp trois
rueè dp 'traverfol&çih'q gfttideè, n la. premiè|;ë r u&
de travérfe'ppflfojt^ïdertu«dell|Stenté du général,
.&! laTdEfiuèreic'0U.pc3LiïlaicphGr|:©t en deux parties1
îégâl.&;|qeWe du : c e il
Ë&bùyles, tribuqs^KendqieàB la jpfifce. ^^^térfûeBt
[places lesfaiitèls , les portraits dejSièmpefàurS ;
• les pfineïpalest.enfgignëstrdes J^jons-^^clqfoh là*
! encore qu’ dn ptêt^ ÿ feçment Se qu’on exécutait#
les çoupahless: bëofmt'iqk y ç^f|ryi0itr* eopima
dans un^lieurfacr&*\'l’argent .que Jes>.foldats'y
a'wient déjàoféi ) |
Voîlada deferjptïon de* Jufte ^ Lipfe , dont oa
‘ vante Texaétitude » fans laquelle o h ne peut; fe
1 former ç Tiyiée nette d’un, cèmp^ ;des - rojmîns.
J ajoiftedpifque^skiavaux^yAjïbient.%uS'l’inf-*
Ipe^ipqtrdés tribuns &c 'dès .autr^fioffiqiers1 fupé-
rieurlÿy.pap -toûs .des- fqîdaése cSl|Mrrjfe^ Dans fe
f' ritepsifdë la ïepnkliqjiè ^fejgqne^lv n’exemptoit I
que quelques 'vétér-ahs ,dê cet ta fatigue ^smatsidèSi
'.que cette exemptiah vint-ià-slacheter ,'ifous les
| empereurs., llen^hètet, le ;camp ne .fut;
§*pîu$ fortifi4{>, 'le luxeî& laimSUëfféAsyf iûtrodur-
[ firent 8c les barbares le foreèEent fans peine 3c
l fans* pqriL- i j
i îylitiysEb.de m e t .-» jp Ç » '.m a r in e dues les
! romaine étoit bienf-inférieure àiseéile -deuterre ,
f Scrijathaili elle .nqr fuM auffiîd^qnorableu; peut-
1 êttfe pafeeîtWW'IaÂi'lp^i'^^'î’ otx-pacqaierf dépend
fp&iSidSE'hafn'dj.quf'ÿlu'1 dqurage , Si quelles ma-
| telots ont prefque'aiitant de p a t tà la yîâoire que