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pouvons placer la véritable époque'de fon cofn-
mencèmept environ 14CO ans avant Jéfu&-GhrilL
( D . J )
OraCle d’Efculape. Outre Y oracle célèbre
d ’Efculape à Epidaure > dans TArgolide, fur ie
golfe Saronique , ce dieu rendoit ^encore fes
oracles dans fon temple de T ile d u T ib r e -G n a
trouvé à Rome un fragment de-table de; marbre.,
où (ont tracées en grec les hiftoires de trois mi-
racIe^d-Efçulape} en voici - le plus confidérablè
traduit mot à mot fj.tr rinfcription : « En çe même
» temps ,-il rendit un oracle à tin aveuglé..rfomnaé
» Caïus ; il lui dit qu’il allât au faint autel, qu’il
®j,s’y mît-à genoux, ;8t. y adorât; quen fe ite il
» allât du . qêïé droit au feôté gauche . qu’il-mît
» les cinq doigts fur l’aurél, & enfin jÇu'il lipJlât
» la main fur fes yeux,- Après tout; cela l’aveugle
« v i t , le peuple en fut témoin , & marqua, la joie
? qu’il a voit dé .voir, arriver-de ift grandes met-?
» veilles j fous , notre erhpereur ; Antoniti w.sfes
deux autres guériibns font moins fùrprenantes ; ce
n’étoit qu’une pleuréfie & une perte de fang, dé-
fcfpérées l’une & .l’ autre à la vérité ; mais le dieu
avoir ordonné, à-fis malades des pommes de pin
avec du miel, & du vin avec de certaines cendres ,
qui fout des cbqfes; que les incrédule^ peuvent
prend« pour de vrais remèdes'.* $
^5-jCes . îiîfgrlptiOtîss , pour être grecques , n’en
ont‘pas moins été faites à Rome ;• la forme des
lettrés 8e Iconographe ne parotffcnt pas - être dé
la main d’un fculpteur grée. D e plus, quoiqu’ il
foit vrai que les romains écrivoient leurs inferjp--
tions en latin , iln e laiffoient pas d’en écrire quelques
unes en grec , :ltij*fqu’il sy. avoir, pour eda
quelque raifon particulière«-Or iLeft aSestfevrai-
fejnbîable qu’on ne fecfimB>it>.que de J a lingue
grecque dans le temple d’E fculape, parce que
c ’ét-oit un.dieu grec , 8e qu oni avoit fait venir de
Grèce pendant une épidêjniélrès-fuhefte, î
»- O r a c l e d’Héhopolis, Ç ’étoit un gracie d’A -
pollon placé dans cette .ville d’Egypte; C e dieu , au
rapport de Maçrohe \ Satura. !ii>, le c. tas js .ren voie
fes réponfês de même que Jupitèc-AnusprLa
« On porte, dit cet auteur, la (latrie de ce dieu de ,
la même manière qu on porte celle des dielix dans
la pompe des jeux du cirque. Les prêtres accompae 1
gnés des principaux du pays , qui; afliflep't à.cetre
cérémonie la têcerafée, & après une longue continence
, n’avancent pas/.felOn qu’% pourToientrlé^
vouloir V mais félon le' mouvement que . leu'r imprime
le dieu qu’ils portent,. par des mouvemens
femblables à ceux des forts ou des fortunes
d’Antium
Oracle fk Mercure à Phares. Un des oracles
les plus finguliers étoit celui.de Mercure à.Pha^
tes , viüe d’Achaïe , duquel .parle Paufauias dans
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fes achaïques, l lv . V I I . c. 11. ). Après"beaucoup
de cérémonies, dont'te détail ri’elt pas ici nécef-
m te ; mn parloir au dreti â l’èbéfilé, 8t 01» lui' de?
mandoit ce > qu’on avbit envie'-de Lavoir ; en fuite
on fetboutbok lés oreilles avec fes taiins 'MmBlflSP'
toit du temple : 85' leÿ'>‘^têffiièr%S ’pafbfes - qtdô«
entendait au fottir dèdâ f -c-éèoit-W répofife dfe
I Mercure. 4
O r a c l e jjs Sé k a r is . C e dieu dés égyptiens
avoir deux oracles célèbres ’> l’ uri.-à Gahope ; - <qùi
étoit le plus fameux de toute l’Egypte, & ,l’aM*e
à Babÿlone.
Selon Strabon, il n’y avqit rign deplu^ gai dans
toute la religion,payenne,. que Test pélerinages.qMi
fe faifoient,en l ’honneur de. Sérapis, ^ Vjcrs le
temps de certîfi.ae^ fêtes, d it il',-.on. ne» fautait
croire la multitude de*gen^aqui defepndçnt >fur un
canal d’Alexandrie à Canope , où e lle exemple ;
fpqr & nuitcç ne font que bateaux pleins d’hommes
•& de fem m es , qui :j^wàtent; .& qui dapfediÿayea
toute la liberté imaginable. A Canope, il y a fuy.
le ‘canal une infinité d’hôtçlferies qui fervent à
retirer ces Voyageurs,& à favprifer-letjrs divertiC?
femens •=. Le temple de Sérapis fut détruit par,
l’ordre de Temperenr -Théodofe;, ««,
*jj ‘L e fophifté Eùnapius, paÿen, pàroît avoir grand-
regret à la démolition qui fut faite de'ce'témpte ,
-&'.nous en décrit la .-fin- mdheuf©üfe;;§tec;alft^ié
bilè- Il dit que des gens qui u’avoient-jamais entendu
parler de la guerre, fe trb.iwè'rerttspourtant
fort vaillans ' çontréjiles- p.ierres.-de ce - temple^ &
(principalement cqntre Jes rfehes ofifrandesîq^it il
étoit pfein;- que dans Jieuxjfaitft^'si oh j&pliça
des rpqïnes.i gcpsinfâpies & inutiles,qui ,spsontvii
qu’ils eufïear.pn- Kâbit noir & mal ipropreypré-
noient une autorifé. tyr?fipiqué fur la’fprit <testpeu?
plés ; & quq;ce§, rfioidélAi auI Heuadés dieux qué
l’on voyoicparles Ijirniptes dé la raifemi, dotu|oient
à adorer ,aes têre^s ae pjlgands ; punis ■ ..pour' - lé u rs
crimes, qu’on avoit falqes'ppdç les eonfeAen
G ’eft ainfi que cét impie 'traite lès Moinés 8é les
religieux ; il fallait- qtïèrfc; 1 icenr&"fùt’’ edcofè1 bien'
grande du;terppS‘qu’Qn éeriv&it 'dé p'arèiltesèhofei
fur la religion des empereurs.
. Kp|Sn. rapporte qu’pn trouva le uamplede Sérapis,
rempli dq chemips couverts & de: machinés
difpofées pour les fourberies des prêtres. - Il, nous
apprend , éntt’aatres chqfes quil y- avoit à
l’orient du temple-une petite fenêtre par où-ënf
tro it, à certains jours j un«-rayon de',foleil'trq.ui
allaitvdqnngrv fur Jâs'bquehe; de■ Scràipîsif-, Ebhis^b
mêmerernps , on appottoiî;un firnulaGEe;iduifpkîl
qui étoit dè fer, &"qui, étantiâttirépacdfi l’aimap
caché dans la vadte , s’élevait vers Sérapis. AJ ors
on difoW^Jelc ioleij fâlabit’ce die’u 5 m s qhand
le fimuiacredé fer retornb'oit,qtiele rayonfëifetii
rok de defiusJa bouche de SétapisV lé folétl -lui
; avoit
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àvoit affez fart fa cou r , 8c il alloit vacqaef à fes
âfeires. Voracle de Sifapis à.3 abyldne'.,’ rendoit
fes réponfês.-en fonge* Locfq'u’Alexandre t'omba
fubîtemenc malade à Babÿlone, quelques-uns des,
principaux de fy cour ?all|téàt pafifer une nuit?dans
fe temple de Sltapis, pour 'demander à c‘e[’düeu
çlil pfé ferait point a propos de' lui' faire apporter le
ïo i , afin qu|^.le guérît. Le ,dîeu répondit qu’jP
valôît mieux pour Alexandre qu’il demeurât où il
étoit. Sérapis, avoit raifon ; car , ~s il fe le luttait*
apportêrj üe qtr’Àlexàndre fht mort^T'en. flranîn,
«trlFêtïfe' dans le tem p le q u e n’mt-on*p’às dit ?'|
Mais fi le roi recouvroit fa fanté à Babÿlone ,
quéllé'gloire pour Yorade'? S’ilj mourôit-,iêwft,<
'^ÿfffmy|rajriayâ,ntageuxdeinoufif âpres des1 con-
quêtes’^qu’il* ne pouvqit 'augmenter ni^pm|ry'er.'
11 fallut s à cette derhiere mt'erprttâtipÿi' /•
qui ne manqua pas.d’ê'Çre roumee à l’avantage de
Sérapis, mpt q tf Alexandre fut mort.1 ç3 f j ï f ‘ j ^
' ^©SACLE CE TR©‘P|IONItft'S»iQpHpbTÙs ƒ
’héios"rclén^às.^urfsHj brigand,feldn léS autres,*
«tqjêféèr| d’Agamedès, &tous deux fils d’Ergius;*'
roi des aaçhôraé&ieris. Leijrs talens^our lîardii-
te,6bure lesîfit.r'.e'chercheç' de plufieurs princes ,hpar|
Eôtdre^^q^hsjils, bâtirent des* tçmples atones
palais^Dffl^ceJui .qu’ilsrcohllruifirè'ht.pour Hyfi-f
eus, ilslajufièrent ixncpigttqr<jè manière qu’elle
pouv^usiéHleye^la nuit-, & ils entroicnf par la
pojar.'^^^gl.e.r:les„ir,eforslqui y étoient renfermés^,
Le prince,,iqm voy oit»dtçnnuei ion of'/fails'.que;
les.ferjlurqs ni fes^MMètVfuffeçtjr^pus/jn.dreffa
' des piégés-.agtopÊde-ïfes coffres ; 8t Agatnedès s’y
trouyanc -anêté , Tjcftplippiusilui,coupa là tê te .
d;e &5ç,ur itqu^l|kne IqxféGouvrît.dans les tourmens)
qu’on lui aurpit fut fou fini fionl’av’oit pris èn vie.
Comme Trophofiiusi difpaïut daes d^moment,
onâiuM&^ue la.{terrê,-l*avdit englouti dans le
rniême.endroit & la fuperftition^ajla fur une'ré- ‘
-ppnfe de la pythiéjde Delphes, jufqu’à mettre ce
fcél^at^gu. rang 'des dfemi-dieux,^ & à luf'éleyer j
un; temple où.il^rèclvoit des facrifices & pronon- .
^oît des oraÀlesren iféotie, qui déyinient^Jes plus
p,én!J.fes & les .plus célèbres de tous ceux qui- fe; 1
fétj}ddifm,en fong^i -Paufanias sWui'*aÿoît été lui-j ;
liicme-" lê consulter, &*,quf avoit pafïe pat routes ;
cesricér’émoniesh nous..‘en a laiffé' unffirdefcript'on> }
fort ample,, dont je ’^rQÎéi,qu’on fera bjenaifede j
trquy^ièi. un abrégé exaél.
Ayant que.de defcêndre dans l’antre de.Tra-
phônius, ilfffalloio paffer un certain.-nombre d* ‘
jours dans une efpèce de pètibe chapelle qu’on ap- ‘
pellortaâe la 'bonne-fqf tane & du. tmn géniessPenixM.
oe temps, oaxuecevoit des expiaiiorjSide toutes les
fortes: ; -ota s abftenoit d’eaux chaudes, on fe lavô’t *
fouventi.'dpis |le-fleuve Hircinds'î on fac’rifioit-.à' ;
Tïophoniùs- & Gîtante Ta famille | à Apoliofi!, . à
furnommé iîcrÿT>'à Saturne ;■ à Jurion , , à >
uneTjérès-EuVape quidavoit éténourrice tje Tro-
4 fiÇizwis ^ome IV .
phonius, St Öh n tóivoitq tie descidïrsfàcrifiées.
Les prêtres,apparemment, ne vivoient aufli d’autre
f çhofev ,11 falloit confulter les entrailles de toutes
ces viétjmes, pour voir fi Tr oph oniûs .tro u vol t boa
que lion défcendît dans fon antre y 'ma^quatid
, lèlies ■ àuroien.tïété toutes leslplus neurétrfes du
: monde , , c e n’étoit encore rien , leS-’entrailles quî',
idecidô'reirt étoient ■ celles d’ tin certain belter'qu’oit
immoloit en dernierdteu.. Si elles etoienf bayera-
* bfes v ojj yous menoit la nuifatf fleuve «Hircinas.
|Là<deux-'.;jeujnps garçoffe de douze coi treife Ans *-
f vous frottoîent tónt leÿe.orp’s. d’huile',; enfuite on.
; vous'condififiaic jufqu’à la Tour ce du fleuve, & om
t vousj y fatft^jbone,de deux fortes d’eaux, .celles
i. dç;Léthé, quÿeffaçaiéhj de votre efprit toutes le s :
* p eu fées profanes qui vdhs avoient.ocaupé aupara-1
‘ vanti x celles-de Mnémofinê,qui a voient lavertu
J dq.,vous Taire retenir- toht ce que vous deviez voir.
; dans l’antreifacté. Après, tous ces préparatifs , ont.
[ vdusîfatfort voir la ftatue_de Trophonius , à.qui
j vous faifiek; vo% prièress’don; vdüS habilloit.d’unq
| tuhique de lin '^dh voudunetcoitcde certaines ban»
5 deleties facrées.ii>&-enfin vous .alliez, à Y oracle-., .s
_L’or®î/çétoit.furain'emontâgne dans nne encei ntë;
f ^ÿetdepierré blâ’neh«,fur.laquelfes’élevoîent des-
obélifques.d’airain.t 'Dans cétte enceinte étoit une*
f eaverné etffortne dé four ^ taflJée'deÆain d’homme*
| fiâ S^àuvroit un tqoh où. lion" defiferidsit par dé
| pérîtesé^hdj,êsi’|>léÿj|hd®àn' y étoit defqendu , oa
! trouvoit une autie-Vpetkè.cavetïie -dont, l’entré»
iéfoît ^aiffeziéttqïtéî^ On fe: cqüuhoitiaJteEre î oa?
' prenoit .dans chaque rti'^in^ de '.cettâmes. compofi-s".
j rions dé miel y on pafibit les piedv*.dans > l’ou^
verturè dei la-.petirèfbavérne, .& .'pouf lofs? ôri Te
jfeôtôifc empoxté|/au - dedans .avec (beaucoup da
vît^Te.
G ’étoit;! à que ,1’avenir.fe dédaroit , m.ais non
pasf'ùjtous d ’une même manière. Les unsvoyoienr,
les autres-cntendoient; on, fortoit ide.’dlantre cou-,
ché'.par.terre ,-.comme (On, y; étoit entré, & les.
,pie'd sfe sp r e m i e rs v A u flî - to,t ofi vous menoit dans
la chaife de Mnémofineoù l ’on* vous demandait: '
ce que vouSaviezcvtt'oufentendu. De-là on- vous
ramenofe'dan's, la chapelle du bon gériiery encore
tout étourdi & toùnhors<de -vous!;!yous repreniez
vos Ten^tpbâ-à-peuî, 8c,vous commenciez à pouvoir,
rire 5 car- jufques-là , la grandeur.des »yilères
6 la divinité dont vous étiez fempli, vous ea
av qien t:em pêch ^
Paufahnfs'inpusi dit qu’ il n’y a jamais eu qu’un
homnieïqüi'feit: »-entré dans l’antre de Trophonius j
& qui n’en foit pas forti ; c ’étoit un certain efpion
que; Démétnus yenvoyaipour 'voir sol n’y avoit
£às dans .ce lieu fainr qlielque chofe qui'fut bon à
piller. 'Gnurouva loin-de,la le corps*de ce malheu-
reu-xy.quhMvok point été-jêtcé dehors par; 1 otif-
verture;facïéc de l’antre. 1
l i t