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«pî’on atttibasît au diéifçâlê dp'ftoififhes, & à la-
«s'eeffe celle’des- femne's 'f parce qù'on “crôÿbit
qu elles étoièpt l'effet des influences m'alignes du
foleH & de la lune. ;.
Les' mores jprematuréès etoient’-aüfli regardées
Comme une punition des dieux verigeurs de quelque
crime. C'eft’ pourquoi ceux qui fe voyoient
prêts 'de mourir dans; un âge;'peu avancé, cher-
choient à prévenir les effets de ce fatal préjugé.
C efi ainfi que Titus ('SuetSc. ib . n i 5 .) giflant
dans fon lit de vtiort , tourna les yeux vers le ciel ,
8êfe plaignit dé 1e .voir mourir iî jeune, fans- l'avoir
tnefitê’j fans avoir fait des a ét i o ns J p f f w t ,
à fe repentir V une feule exceptée : Eripi fibi vitam
iimnerenii , neque enimexftare zcllum filo n fàcium
poeniiendum. f excepta dtintdxkt 'uno. On voit ce'
douloureux fenriment exprimé plus vivement dans,
la célébré infeription d'un .tombeau , rapportée à
1 article Mains ouvertes'-: 'Pso^oees manus hbso
«OUTRA pjEUjf QUI MSÏNNOCBflTS4C SUSTULIf
{jffJE viXtsAaVifêiâriv *■*
' MORTlÆ-tfiiïfrs , ê XUbiisque beæ ). On lit
ees mots-dans une infcriptjprr publiée par Gruter
( n°. ly: ). La dédie Moftia '.feroidelle la même'
qne Nortia ( P'dyq- ce rno& ) ? Du moins n'en ell;-1
il farnais queftion dans les auteurs anciens, ;
• MQRTTICiNiA j animaux morts fans violence
& de leur mbrt naturelle (Sêrvius in Æneid: IV .
MORTS. Lorfque les- anciens introduifoient
iFS’morts fur la fcène, ils les repréfentoient enveloppés
en entier dans une vaile'.draperie.' Euripide
( 'Hercul. -far. -5-48. > appel le cet accoutrement
rhabillemendconvenable aux m ow. %Mj
M O R TU A L IA i - C e mot' defignpit tout Patti-
râil des funérailles, - les h ab itsd e ; deuil, & les
chants IS’gubres dés pleureüfesc gMkviü's1 Çin Lï-
ctirgo} dit
Valliis , petagiis , crocotis , malacis , moriualibus,
& Plaute.( 165. ) :
Hsc non finCnùg&pMoit enim moxtuàlîcU -
MOSAÏQUE. On ‘dohiMl:: autrëfbis différens
noms z-l& mvfiïque y à caùfte ' de-fés variétés. Les
unsTappelîoieiy mùfi'ique, du ht/njrSdfivmn^
les ouvriers-,1i jnûfivdrii 3 qui lignifie en général k/z
omrage MLica't , ingénieux’ ■ Sc‘ MkQhXh&$Éi&i: &
fsifen Scaiigér pareé.fraé-'ces fortes,'
d'ouvrage-s 'êtoiêfrt; pdlis.-! En -effet', WSè-srf
ir/tuvr 8e (ssoorj»» fei prennent en èe ;féhs;'thez:‘ les.
grecs. Les autres. l'appèlIofenC; mujsbum;., comme
on le voit .encore dans- qu'e-lqüës-manflfénfsV
fur-tou£ dans lîî iüfcripusns de Gtucer » d’auütes
lui ont donné.Tes no’ms de mufaicum, mufiàcum 0?
\m"ofiuçum de muftis , oernmç le rapporte J,ean-
I.ouis Vives (Lib. Z W . S. Aug. de, Ciyùate Dei ).
; Dautrès éhèpfefle feut dé/iVer du grec 'f^uo-Tb»,
infuficg cantàl mais 'Nebtiçenfîs & quelques autres
croient ,* Ce qui pâroît piüsAuaifétribiablé , qu’il
dérive du gréé’ fih.tr>; , mufe, parée'que , dit-il, il
falloit bfeâu^t^*â*aït tfejtf, ceS/’lbrtfcs dé péin-
tures, 6c que la plupart fervpieüt H-ornement aux;
imiifes,
L ’ufage'dê' faire des ouvrages ièmofaïque, eft
félon quelques auteurs, fort ançîén. PlUileurs prétendent
que fon origine vienf',‘d|s ‘peffSs-, qtir,
fort curieux de ces fortes ’ d^ouvfaèés , avoieiit
excité les peuples voifins à en Tprem’eXaébfs1 recherches.
Nous r oyons même,dans, les livres des
fjüîK qu'Afluérds'iéUf ‘rof & conduire de fou
temps un pave de marbre C bien travaillé, qu il imi-
toit la peinture. D-*autres affurent que çêt art prit
jnàîffânceaÇéàiftan^^@,if fondés fur ce que cette
ville ’ étoic de leur temps la feule dont pfefqhè
toutes les égüfes & les bâtiméiis ’particullers en
Tétciient décorés ’ ' &■ qué; de-là il. LsJeft répandu
da'ns!îes: autres provinces de i’Ëurdpe. ' En effet ,
on 'éri ' des cohffhs 'de ^ r b ym n ^ 'c h ^
le s peuples'Vbifins d'Afl^'iie , de-îà en'Grèce; &
enfin félon Pline , du temps de ^çyfllaî, on en
'fit venir dans le Latium, pour augmenter les décorations
'désljphjst beaux f difiees. 'Ge'qifil' y a de
v rai, c'eft qu'iTcommepçiif à paroître vers le temps
d'Augultè', fous lèfînom dnne nouvelle ir.ve'n^
tion. G’efbit une manière d^p|înd;ie avec des
morceaux de verre qui'demahdbrérit Une- pflépafTf
tion particulière. Cette■ préparà cioméohïmoitfè
,fbçdte dans des/greufqts%^ le çoulgr fen d e s
marbres pqlis ^c-à leiÇ^let;,^np.e4w,.rpîqr)Cea®{5*
ifplcavec'des traochansi -ibipfavéjc"dçs .finies faites
«exprès,, & à,l§8-pqfe,pour les affemblqr fét;f]iiite
Ifucmn-fond de ftuc.-A çes morcqaux1-de*ÿejre fue-
|cé4èrent ceux de markte , qui exigebiqnt, beay- ■
leoop moins de .difficultés;ppuri kcnlle,afEnfînlsçl
[art; négligé \depuiSi^p}ufeut-is !dîècleS ,■ re-nQtivél'ié.
en fuite , a été de’ nouveau' ’^>ando-FfnéiJi fur-itout
idepuis que fon a trouvé la manière'derpeiadfejiifjir
(toutes-,forces <ie métaux , qui jeft-heaucgup^plu^
idutable., n’étaat, pas- (COfqpic la'prçrhiçtç à
ftoiqber .par éçaàUes» i@u Imidonnqftjautreflysf.'le
indtiv de TnanMstcjie en pierre, .quç l’on diflipgùpiit
de la.marqueterie en bois ou ébénifterie ; & -fous
(ce 1 nom rorü éompretroit homfcülemcnt l'art tdé
faire des peintures par pierres -de rapport^ mais
tenéorércelui de faïre-des pompartimens de pavé de
différens deflins.
L’jrt'.de la pqjnture en^mofiîqite. fe qonferva^
!Cohâaûtm6'pIë après1 là chffté'de liêmpire rhmftih.
{LesyénMerîs ayarit fait venif^èfi Italie quçlôlîes
bëirtrês ’frejès au éèmrhericeifoent; dm tréh.fèihe
^ècle <pAppllonitt.s j Tua de ces peirilfes graes,
montra le feéret
& travailla de »concert avec lui à jrepréférvtefi
quelques hiftoires de la Bible dans l'églife de
Saint-Jean de Florence. Bjçotôt' après 4 :Ga'ddo---
Gaddi s'exerça dans ce^genrq de peinjure j.Sc ré-’
panditfes ouvrages dans plulieijrs beux dfltalie
enfuite G io tto , élève de Cimabué, & né en.
iiy^ljjfit le grand tableau de mofaique qui ell fur
la porté de l'églife d,e Saint-Pierre de Rouie, 8è<qui
repréfente la'’,balque de ;S. Piçrxe. agitéqjpasula;
tempête. ‘(|ei tabrcaii eft côtanU'fous lfe nom de
nayç del Gfiq'tfn. B'eéqafùâ^i^ né*6fl 1 ^84;i ^ fit
pne.-gràndôvtépÿa^ip.p par Texecutipsi cju pavç’del
l'églife de Sienrièjèn mofaïque..jCet ouvrage de1
clair-obfct&ifpjjjfeâfé dg deux fo^çeÿ 4e P1£lîfel^e
rapport«, tMie blanche1 poyr.^les' joujs.; l'autre;;
dèmi-teinte pour les ombrts. Jofêpip'& LaniVand
parurent enfuite:,» ;8cr>fuçpa^sèreqt ^le béa'ucoupj
leurs çréd'éçefi’e.urjs p-ar leurs ouvrage^ipi qejgenrel
de peinture, -i "
Avant que d’efttrçr dgn$ l e s dçtails qui'4||yent.
former c e tJ^tmle r^|e,j^ ^ i4^k|:,obferyer qwj>y
a deux forteS,de très diftinétes. L’iinemlV
la môfiiqde ptopçenaenî^}{te » >
qellqquiétant cou^pofée.,dçi petits qubjeS(,qe;p\4r-
bre l ou de yerre .coloré, texgrii^e les tîn te s 1 &
lèsnuan’cês.pauses.cubes.cqloré.s olusj.jpu, piqins
fort^èménuli dp fo'rte qifè chaque pteinte eft co^-j
'pqfçp ^ nuineurs ra'ngs deftÿfhèp La plus.; bief
manufaauie .de 'cefteip5Æp&t-Teft c^|er,qpi tra-
Vaijle à Samt-Piexre ,da Rome*, 8c çjui furpaffecies
anciennes, téna6insr,la Sainte pétrqniUje'& lÉ’p lf
' J'||oraè^ dd Vatican ,, téüioiu encoèe le p i pierre
du Guide , dans la façnftjè de S. Pierre,
La éroîè, appelSéel
, pâmes rtptnains l& um , 8c paMes(ftMiensf di copi-\
” rneffp. Lc> fgdyéf® bL-Uomment pierTÆ de rapport f
plixé"çfâé 3'orf.y.éaa plote n.on-fAüiemen,Ci ’de-Sy mar-
b.resde toutes çoulçurs, iuaîs encore des a ga ce s ,
des cailloux d’Egypte, le lapis-lazuli, 8c même les
pierres fines colorées ^telks, cjue'la, cornaline^ le
rtibjs, 1g fàphir, l'émeraude, 8cc.‘ Le caractère 1
qui la diftingue de la première forte^ ;ifewmofâïgue j
eft que chaque teinte eft formée par une feule ef-
pèce de pierre 8c' par un fëul morceau... Les- an-‘
çtêns ogt eoUM »céfte, fecôn^e (pfiiAzlfoofaicjiie,
,.8c Vitruve la jdîftipgiie parfaitement de là pre-
' mieijéX7 -;1 • )' : Supra nuclfim:, mçi:regufini,^ li-
beîlam^exdBa •payimenta firuantyr , fy e fcBililiiis.,
, five tejferïs. D e J même, S'iiétorie (Tuf. ’. c.
3. ) dit : In èxfidiiip-riSbus tefelLita, & feffîf ifi payi-
mènta cirçuimulijfe. Vin. voit au palais Albani a
Rqmé, une mofaîque antique de pï:erres de rapport,
ouéÆ cçm'mMp qui repréfenté Hylas enle.vé par
les nayades iÇiampini vet. Monum. t. I. tab 34. ),
; Elle a; été détachée d'.unè .urne dont elle, faifbit.
' partie. Vafari d.itVnçbfeifcipfi'y a voit autrefois à
Rome, au portique de S. Pierre À une table; ..de
, p;otphyr,e .fort ancienne, pu éroiént en’caftrées d«s
/i'p.i;èrres , fines, .qui. rèptefenroient,!une cage. • Pliox
’.parlé d'un oifeau fait de-différerrs marbres. ^
.bien travaillé fur le pavé du lieu qu'il décrit,
qu'il fembloit que ce fût un véritable! oifeaù qui
' bût dans le vàfè.;qu'on avoir repré fente-auprès dp
lîMJpte;
C'eft d'un pavé fait de pierres fines rappar-
.^■ es y telles ;q«e îles onyx , fecoj, qu'on doit - ejr-
1 centré les vers de Lticain fur Je .luxe d.e C 149“
| içàtte, : », *
. . . . . . . . . . . . . Totacpue ejfufus in auLè
'Cakabyiur'çnyx, ^YLa
tivaibre 8c pierre de rapport f
j i^prqfte^iplo.re atn^irvé "desirégffessêfe-Hefc^laîs,
hgM eh Jhçt®ftati’én:^èi .placage muradl-es ;ini®-
jriçuresjde cesiédifices,'a fou ■ fond’ de marbre fur
;(^ip maffiffd.e fiyrbre blanc ouinoirjjbou quelquefois
-jd’ nhé; autre, qoujejiré Xsrfqufo.riiveut y'?ptppéder',
; op’ couaùypjse par calqudr fû r • le. Fond-le deffiri
(qu'oU veut rpptgf^iiter 3 op i’entatlle ,-enfuite au
i d p.- la; p r pfou fié pr; .d'.un jpo u Ce j- .qhelqu efois
- ïmêuije-.^Yapit^ê j .o^drepipjtts enfuite l-entaille
d'un marbré.,de;cpuièûr.;eopyenablé4 après.!Ilâydîr
; réduit d’épaiffeur, 8c contoutné conformément.su
» deflîn. ’
Pour faire tenir ces pierres ,db-rappo‘â -dafts les
entailles , on fe fert d'un IIug compofé de- chaux
,8c de poudre de marbre , ou d<un maftiç,.à la-vp-*
,loqt.é;de l'ouvrier ; après quqfop polit l’ouvrage «
•demiiaviee du {grès»;
Quand les figures,ne foi^tpaS|termipées .par- [e
marbre du fond, le peintre bu-le fculp,teur fait, des
traits, où hachures aux endroits, oùidoivent êtr.è ]es
'ombres , les gratte avec le cifeau, 8c, les. remplit
avec un maftic noir fait avec de la ,poix ’de Bou’r-
■ gogne, il; polit enfuite; Je 'marbre -le- rend il
uni., qu’il paroît t.out d’une pièce. Le pavé de 1-é-
. glifedes. Invalides de Paris 8c celui.de la chapelle de
1 yerfaille^ .font-daps ce .goût, - '
Il exifte 4ç çes fortes d’ouvragés de toutes>. les
‘ grandeurs. Un des plus confidérables 8c des plus
grapds ,{pft -te beau, pavé.-/ig l’églife çathéd-rale de
_ ' Sienne",où l’on yqit, repréfënté le facrifiqe d’ A-
brrham 1-1 fut cpmniençé'par un géintre|| norH:ri)é.
Dacçfo , 8cenfuite achevé.par Dominique Beçcà-
/ü?&pl|eft Épuipofé-;de trois'; fortes de marbres.,
l’ un très-blanc , i’autré 'd’ un; gris un peu, ôbfçué ,
8c le troiueme noir ; cès trois différens marbres
font fi bien taillés & joints enfenjbla, qu’ils, .font
l’ e'ffet.d’ungrand tableau p,eint.d.e noir 8c de blanc.
Le. premier marbre fert .pour -les reffa#ts ,:8ç les
fortes .lumières,, ,Iê feconfl-pour les detui-teicte&j
8c lé troilîèihé pour' les ombiçs.