
moyens, la beauté,Tefprit cultivé & les talens.
(D. J . )
O IG N O N . Schmidt a très-bièn diftingué l’ef-
pèce oignon ou d’ail .que les égyptiens avoient
en horreur- C ’étoit la fqüille ou fcille rouge qui
étoit'confacrée à Typhon, le mauvais génie. Ils
mangeoient indiftinâeraent de toutes, les autres
efpècés d"oignon ou d’ail > ce qui concilie lès paf-
fages des anciens écrivains, quiparoiflènt fi précis
fur i’ ufage de cette plante. En reftreignant. à la
fcille l’horr.eur que quelques-uns: d’eux attribuent
aux égyptiens pour les oignons, & en étendant a
toute j ’ efpèce, hors la fc ille , l’ ufage que faifoit
des.oignons ce .même peuple , , félon d’autres écrit
vains, on atteindra la vérité.
Les pélufiotes , qui habitoient les!contrées infectées
par le foufSe & le voifinagë de Typhon >
ceft-à-dire^ lesbords de la mer, étendirent cette
horreur pour, la fcille à toutes les efpèces $ -oignons
d’ails. Comme la fuperfiition n’a point
de bornes, ils rendirent un culte à-toute la famille
des oignons , ainfi que lès peuples.fauvages
en rendent encore un. aux divinités où aux etres
mal-Taifans. Auffi ell-ce aux pélufiotes feuls que
Lucien •( Jn- Jovè tragoedo j'.cap. .42. , SextUs
( Lib. III. cap. 14. ) & Aulu-Gelle ( Noä.s attic. :
iib. X X V llI . ) attribuent le refpeâ pour les .
oignons, U
M. PaW s’explique ainfi : '« Dipdofè de’ Sicile/
dit que le régime des vîlles & deS-ptoviricèS !
cömprenöit auffi différentes efpèces dé légumes '
gê ' de plantes bulbcufes','" qu’il affûte avoir été
défeiduès dans quelques e n d r o i t s & permifes.
dans d’autres. Mais c’eit-làun point très difficile
à éclaircir :
« Sur la rive orientale de là bouche Pélufia-
que , 7 canton qui n’ a jamais été réduit en formé
dé préfeéfüre , mais qui paroît avoir dépendu du
Nome Séthroïte', on-avbît élevé un temple * dans
lequel on Tendoit un culte à l'oignônmzrin , &
vraifemblablèment àce ttefo rte de fcille dont les
racines'font rouges. ( Ornithogalum marinum f i é
fiillajfadice rubrâ. Tôurnefort 378.- Voyez la D:f
fércation de M. Schmidt, intitulée de Cepis « Ât-
iiis apud sgyptios cultis , où il prouve que ' le
terme Kgoppov» employé par Lucien en parlant
des pélufiotes, doit s’entendre de la fcille. Cet
écrivain * paroît .-avoir ignore que l’ail ert np,e
plante qui nejerpît pas en Egypte , quoiqù’ en
ciife Diofcoride 5 on l’y apporte d’ailleurs. ). O t ,
JJ’eût été inutile de. faire .une loi pour, interdire
dans les alimens l’ufage d’un végétal, ddnt auçun
homme n’ a été tenté de fe nourrir. , & qu’on ne
peut même employer en .médecine•‘qu’avec de
certaines précautions. Cependant ons’ efl imaginé
que les habitans de Pélufe s^bllenolent par cette
raifon de toutes les plantes bulbeufes, comme de
Voignon de jardin que les autres égyptiens far-
foient entrer: dans-’ leur notùAril^K^cirdmdilEÿllbaté^
il-paroît qu’on a pris dans le 'régime ffacerddtàl
une pratique particulière pour l'appliquer à une
ville , -ce que les fauffetés manifeftes i qu’on
trouve dans Juvénal, dans Prudence St dans beaucoup
d’écrivains éccléfiaftiques » nous autorifent
à penfer ».‘ -
conçoit bienjqu^J ne,doit pas ..êjsre ai£é
d’expliquer la raifon d'unei chofe auffi étranger
que l’eft le culte'rendu à la .fcille pu à l'oignon:
marin,. Auffi peut-on dite avec; certitude, qu'auM
cuti favant n’a jamais penfé. feulement àJl’entreprendre
».,
^ "•'« Pélufe , comme fon nom même .l'indique , j
éto'it -fîtuéé dans un terrain fort marécageux , Sç ■
le vent , en foùfflant de l’Orienèi y 'phafioft en- ’
-xore les vapeurs;, qui s’éleypientdu^^àrneu?',®é}
Sirbon-tout rempli de bitume ; &' toiif rempli d’ë'
foufre j de forte que quelques, habitans de' cette t
ville pàroiffent avoir été,fujets à une maladie particulière
du genre de la tympàniÈe, laquelle trota-
blpit leur Vaifoti f 8è les pdrtbif àt'fé croire ridiçu-3
: lement- poilédés.*Gn fait! qii’il fe ■ trouvoi.t auffi
beaucoup de ces poffédés-la- dans les environs d e f
i 'lac Afphaltite , donc Jesbroûillards n’ont pas. été
moins étoùffans, l^mbiùs pèrnicïAx que céux du.
J jSiébott»./"'
1 .jv^Ç’ eft à Pélufe^'qu’ont été faites ces petites
jftatuesvégyptiennçs, qu’on voit dans quelques ca-
jbinets , ëc qui né repréfentefit pÉsf çq{nmeton lia
(cru , des dieux , mais des démons dontjjt^uyïle
icorps, & fur-tout le bas-.ventifetifb axtrêmeanent
*enfié: ,Pour fe g q é r ir^ d e ;petite..maîadie», i f d’y '
Savoit pas de plante plus piopre que la Jjÿlle ou
Wotgnoh marin , préparé comme" il- devoir l’ être»
.Quoiqqe Trafyle, cité par^Stobée, dife que “les
-égyptiens y employaient auffi une petite'pierre
noirâtre-,'qu’ils ramaffoient le.lon_g du Nil (ÿSerino
iXCIfï de fâorbô*. Il ,eft vrai que TraÀîle-, dit
qu’on fe contentoit de mettre cette pierre fous le
nez pour calmer les vapeurs des énergtynènes ,
• 'comme on le faifoit en Judée avec' une racine qui
n ’écojt ,-p.rob.abiérçient que, lafc ilb . îylais il.in’y -a;
..que l’ ufage intérieur de ces dragues qui ait pu
produire dé bons effets.) , & q u i ne peut avoir été
que la plus ferrugineufç des ætites ou des pierres
d’aigle , dont ont trouve- des morceaux, entiers
au-deffus y l«
ppudre .dmpalpable de ■ l’astité écôié également
bonne pour diminuer- les oblirudions, de poitr
in e , qui troubloient l’efprit de ces prétendus
’ démoniaques ’■ ■
i « Des mendiants dé l*un & l ’autre féxe , qui fe
faifoîènt paffer en Italie; pour des prêtres &• mêmp
,1 pour des ptêtreifes d’Egypte,, menaçoient ceux
j qui ne vouJoient pas leur donner l’aumône;/.de les.
- rendre aveugles aùjrorn d’Ilis , ou dé' les.àffli^r
’de cette teïrible tyrtipanlte. de Pelufe-î Ce qu’ ôn J
» e i l o c en latin | | « i ico'? orfl- j
Ces' miférablesquoir a'etîcôrévus de nos jours en
'Eutope & qu’on nommofitt Bohémiens en France] -
& 'rigener en Allemagne, fe faifoient également,
paffer , ' comme * on , fait f pour des égyptiens ; •
ceux-ci ‘rinénâçoient de là lèpre quiconque leur re-
fufoit qùélqu'a.r,gèwt pour ' fè faire dire la bor ne
'aventure. Jé ne fais fi les fanatiques de 1 Europe-
ont été fort effrayés pi?'les menaces de cés pre-
tendùs’légypfiens , qui ne font cependant pas dès;
mjnic’Hëehs^de i f AÈuên'ie'r-'cotTTmefle veut? M
V-t^ioànlV^Qbfervallons g’éo^aphfil
gués fur plufieurs peuples 6nW.dbitéjur Les bords \
mP-aAkfèëyàuWmt0 à!*^P:‘^
ces g tris1 qffdn1 ifOnnrioit ^hoiiedtiins avouent le
'plus effrayé^Ies fanatiques ,J au3gôiWt-||ù’on ffft'-i, s
. f o i # ' v b l e t im-i
;pj riëWenf-*/'dâinffle' 11 '’d 11? Aventih danS* .
:raUs' t 'Adtb tddien vana<Jitptyjiïà<fyt
hgminûm Tnent^kmÉ lÂi^ f Tu j
tenè-fiàtb¥St^0S0 'r-i t-jnrdffiïiiïbdhci’e paflttnr? è» î,
ÿ à h X faié biëri! qïi;àrioieVin‘erriéh(;
pefit-peuple!,4e Rqm.^ftcraignoit beaucoup Es
imSfébatîfes, & quelques’fuj>eril-ttitu* ’ pour's’eri
tn'érfré\ l ’abri, ' fapqîefet'etfeâiYemeri^-Ôfâge dq‘
l ’ail ou de la fcille ” . >
« A près’ od a , 1 e, culte rendu ïifneleîre pfantejj'
n’efl plt&^ÆefykofeKau1-(Ii pl^lîcmje,;0uÿijejj’a été
jufqù ^mrefent >qut ^oriqu on cpnfidèrq 1
que ,c?ç culMæ^tçten'ùoit pas aü-defa de“P él^d ',
& de CafiuVn qui.-.fe «auvoient dans les çjrcoiifl|
tarmés^ lóöal’ës ’ â on t’ f f a 17!ffi 1 d-à* w > ©afiurrj
: e t oit5 e ’du fe'ç SilBon &
p a r ’cphféq^ent-dans; fin 'des endfoîts les plus.
rmil7föiire d'ÿ’ifoûfe la êtfâfrêé^Sr***
- I l d i t' 'àffl èw S : » si pfêfre^lîeitls nJèri fiaan-
-geoierit jatnai’s f BÏutïtrck. de lfiSe>& O fit. y>. '6 jpA f
parcè que leur'-dcrêté^, qui èft cependàHf moindre
:dans:ce''paÿs là ’qule f e i tout r-ailîëurs, bleffe:5îes k
yeux-. O a n’a pffeqm'pvèiàdrë jufqu’ apréfént pour-' ■
quoi quelques mythploguês' xsiàt d it qu’Hercirlë1;re4
jëtta-'-çèn-ftamrnènt cette plante buiBeu-Fe , !qô?orj
' lui offffeit^parfni1 plufïeurs asltres.î’maisjil1 dë-faut
'pas Hôlftér 'que, cêtte faBle-^i1 rie Jfóit fihe à||éT .<
' gorie, paf feqlïëfle les prêtres donnoiefit ordou j
d è tèl s v é ge t a lix p ou v oi en t
ifor t ‘bien- coifvebir aù peuple, mais,~nt>n-des
hornmes’^cbiîfiië^eux ^"‘ qbt’ devoienfEfm|ftLeffe
’flrtSi.-.'tfê. Sfiotts ^oUk ëVitér 'tbusSléi^Hf
imetis .ft'murans & tou t’' qe’ ' peut algfit ■
l.’oph)tnal!nie. (J-’ëlV par' des taiforls ' à - peu - p'jès
•fembl.ab'.es qu’ils s’abftenoient de certains anV
maüx'qq’on fiefmettoit dans le régime1 p op u -‘
'-'b lE Ê Ë j 'pèreid’-A'jax, fiit ’un des 'corhpagnbns j
ri’EI«rcule->dâhs’ ‘fes travaux. Èndophaàt la;chaffè ;
■ aux -oifeaux :du lac Stytr>phale > il fut dangereai-.
fement ‘blefie.’ Hygin le compte au nombre des
Argonautes. ■
- O IN O M À N T IE . Voye\ OEn o m a n t ie .
■■ O IN O PH O R E . Foytç QEn o p h o m ,
OIPHL , mefure de capacité de i’Afîe & de
d’Egypte. 'Foyeç Ephüp. ••• ;•
ÇHSËAyX-des égyptiens^ Le refpeéf que éet
ancien pour les animaux en général ,
s’étendoit particulièrement fur les oifeaux. lis
-avoientfSfpifmde ;les'émbàumer, Us. de leur, d'eftt-
ék&mS&i fépWtùrë%btrei&btê. -Élidii dit avoir Vu
'fé-ïéffulchAe dJlifie jCOrfifefll'e près : du lac Mbëris.
-Nds Voys^eurs Timd'efftds pàtlènts d’ ufi pu-ts aux
Voyoît dans" le champ des Mti-
mie's.i'Entdêfcendant-dans ce"puits , d,t Corneille-
■ lè^Ètua pott&rbttVôitffur lôsrcords pltîlîeurs gran-
desii.CMhitftÊs tailMes 'd'anSi Ifc-rofc y.pfein’es de
1-pàï^ ù^mê?nt®:ière ,
dans lefqu’els on'èdufervbit. çtobaumés d t s oifeaux
fdfit'ôüte ' e ffècd ‘5( il* n’y avfqit-'qo’ùn bîjeâu_ dans
' c h a q f i é y ï i m u v à f auffi -des oétifs dé poule
tout entfere,'niais vuides 8t fans aucune mâuvaife
'otiêûr. ^Oylpetit voir vâu cabirfèt- d-’antiques de
'Sàinté-Géneyfêve un de ces pots quifr’enfêmie une
\bfi! e'mbaàlméel ' '
"É#i ddtèrmîner
animaux -défendus pàC
tlH'ïr'éWïmé populake dés:. égyptiens', parce .qu’à
lèét é^âfdffeslitiioiiuriVeBs: martquètiî---, Se' il n’eft
'gtfèflsi pofl^lèàdë1-ïesf ffe t ides tonjèc-
Mprab *No to fé^ihés fe
'à! trente'efpèces , parmi lefquelles il faut d’ abord
compter tous les- oifianx. de proie de jour & de
'depflîS'; 'feffEnêbaïdè ’'i’Ü'fqtfà la
: chouette du Sais, depuis le vautour du le chapon
de’ Pharaon jufqu’aü petit faticon du Delta ; én-
'fuite>tes ibis, lès gifùes/les'fcotrriis, les cicognes ,
■ les huppes qu’on appelle en général purificateurs
’dëM’Egypté-y^
à-; rf O e tf deé''êgyptièh$; qu’eftIvenu • l’ iifage de
conûcrer aux dieux ' tous: lés oifeaux dé proie.
Voici comment ils étoierit diftribués ; Ancipitres
■ diftHbuti fiint auttm '& confierafi variis dits. P-er-
di cariüi & oxyrterbs Apolûnïs* tminifiri fa n io n s
ifërjtntf Ojjifraga 6? harpe faers funt Minerve.. Palum-
■ barid Mer-curium dcie&ari aiunt'. Jutioni dedicatur
tanyfipteros- ■; Diana buteo i ' mairi 'd'eûiristriermnus ;
alti de nique aliis dits ( ’Æ h a n . ü & rK f ï . cap. j^. ) .
, L’ aigle étqit confacré ep Egypte au dieu Ammoa
Jde là Th'qbaïde, oui eft- le Jupiter des grecs. Les
corbeaux étoiént 'dédiés a Aius ».
- b i s ïS ù x fW - iW d ’Arécie. -Une tempête cèn»
A a a ij