
immoles , fervoient d’ornement aux ftatues des
dieuxquelquefois suffi., on les attachoic aux mu*
talîTes, & on les fnfpen'doic aux v,mîtes des temples.
De plus les prêtres ie couchaient fur les pea«# des
agneaux, des bréhîs'& des béliers, que l’on avoit
égorgés pour victimes, & ils y dormoient. Après
leur fommeü jteaHnonçoieht leurs longes 5 & les
expliquoient en forme d orade, i
* Sur une.pâte antique de là colledion de Stoch,
on voitEurypyle affis bleffé,.les brâ&appuyés fur
les'épatiies d une figure tenant une pique* qui eft
derrière lui, & <fui le foudest î cd !ê^ i?p |^ t être
Neftor : car dans ce même moment il.vfenoit-de
donner ordre à Patrode. d’aller trouver • Achille ;
pieuve qu’il 'f s trouva là'préfent pour âflifter le
blelîe. Eurypyle eft affis pour faciliter l’opération
é s ’Patradc,'-.^uElaL'cdup«yte javelot - hors- d# ia
çuifles yis-àfVis' de lui ett nine autre figure auffi a p
puyée.fur f^upique', cômmç N.eftpr. ?Ç3e fujet ne'"fè
trouve reprefenié ni fur. la table ihaquf, ni ailleurs.
Homère dit qu’Eqrypyle gtoit étendu ffirùndit
pensant cette "«opération j mais la figure couchée
n’ aur ai t pis £>. i t v*l o i r le graveur qui pour le relie
s’eft précifément attaché à Ja narration >du poëtef
Car Pàtrocle fit mettre le bielle fur des peaux de
boeuf. £ II. Anvers 8 4 2 .), comme on voit ici des
peaux fur lefqudlrs ileft affis. Geluiqui paraît être
Nefto r, eft anffi revêtu d’une peau de lion , comme
l ’é to il Agamêmnon-( i/. H vers î j ï ).,- & comme
S-’eri révéraient iss autres héros de {’antiquité.
PE CHEU R } Lapêche, l’aétiou de-pêcher. La
pêche étoit uri.amufcment .pour lequel les romains
a voient beaucoup de goût jceiqui pouvoit venir de
c e qu’ils ne cfoyOient pas.fàiré'hâwhe cheré /-s’ ils j
n’ avoient du poiffon. C ’étoit podr cela que leurs
nmifons de campagne n’étoient eftimées qtrautâtit
qu’il avoit des; réfcrvoirs d-’eau pour du poiffop ;
autre que l’agrément d’avcdl deÆeaUéftforbellirnë
dans les pays chauds. Dans les jnaifons de càmpa-
gne.fituéêï-pqcîie de Ja mer , on errfi^q{fiëqfidmri!
l’eau dans des réfetvoirs, oâ l’on oorifeùvoit parfit-
If meut, le poiffon de mer.ilfe pêchoient avec des
filets .& à la ligne. Les grecs cortimiffoknt .auffi
dç la ;aux^fiJets, & éllejiétôJt
ancienne chez- eux.
Tous Les oinq gps ( Feflat) on célébroit à Rome
des jeux.pouir les pêcheursJ
JNeptUàe éjo^ lj: grande divinité àe£ pêcheurs ;
rrta’S sis honoraient-, enCoreTrupe d’un culte parti-é
tpfùer iCgtqtiÇ d‘<W^es ports.& des -riyagés^dnp ;;
. tbolog. lii. J, c. '-yé, epigr. 4.-). Ils offraient des
poifionfeà-cê dernier. \
pêcher
ayec des,-filetsd'oj: & deppBj-prç. ,
P É C H IN IE N S , peuples <?Ethiopleau-deffus
de l'Egypte. Ptolémée (://é'. I V , c. 8.) les place
•entre Te fleuve- ASapode * vfle le ^o;n*t G|rl^*tUs.
1 Les péehiniens, felo'n toute apparence /Îünr-Ies
■ pygmées d’Homère. Il y a lieu, de-'c-foife que c’eft
; la reffemblance du nom & la’petite taille fie cp
peuple, qui ont donné occafioh aux grecs de les
appêllerpygmées, du mot ■ soyg.ij, le poing, pjùtôt
dé celui de woy*>i,-qîii'figmfie une coudée, St-flula
tant’ de conformité avec !fe : nom des .pêckipiens>.
Les poètes «’ont pas '|^Jbi»&'cher(l|^diS':iJ^|)e^ts
auffi marqués, pour en faire le’fbndétnentde’ leurs
'fables. Ils avoient-appris par le récit de quelques
voyageurs, que 1 eSpediiniens croient d’urté-perite
taille ,-que'. les- grues fe- retiraient en -hî-ferdans
leur pays, 8e qqeices peuples’ s fl£^mbtoiènt pour
les détruire. Quel fond- av^â un. pdëïè g-rec-paur
créer une fable auffi joliç que'pelle des ptgmées'!
mais ce n’eft pas fa feule conjeéhtre oui putffe établir
cette opinionj beaucoup d’autres très fbftes.’j
qu’il fe-roit trop lo-ng-idé tappofter j •cotftt|fi®errf âr
faire voir-quefpbùt ce qu’on a publilrfies. pigmées i
convient parfaitement aux péçkinicns. .
; HHX’TS. Voyei^ CeffiDî*-, -KbMÉSIS , 'N i ld -
METRE. '
P E C T EN de la lyre, ou pUStrum, Voy.iz PL se ,
truju,
PECT1N A TUM (Tdtunr)
l.^pofitioo aux tc^ts^plats terraffies»'Rtels
étoiene ceux temples.
pjtce.quo les cnêvrops qui déSffe.nd^nrÿuç’ 1 'en-r
tabkment avoient la forme d't,n peigtiei
-■ -'PEÇTIS , 'inûmment à c-orde-d'es.anciens, 8e
particulièrepient des lydiens. Le .pefii^avoi^deux
cordes^ commé.le prouve Arhéfiéej liÿi. JZ.JDtSpf
nafoph..Probablement c’étoit. l’infirument appelle
•ijÆ>ude, & ce dernier nom-ir’ étoit qu’une-épithete
CD, J.). ' ' y „ „ ,; i -,
PECTORALE | , armure .pour la
poitrine} c’étoit line demie ctîiraffe, faite de (fuir,
comme nous l ’apprpnd Va mon (• datin^
IV . 24) ; De.'Corio c.rudo pdioralia faciebant _j
■ ;tom de.lames de^cù-ivte, ainfi 'que, le ditRoly’be
( é - 2 l Pierrette capiçntesjircam laminam qiU'fii5
pqltni majorés yfiue duvdecitft’dignorum undique , nec
amplhis f eam pÊttori apponvnt, & vQCUKt peBoralei
Ces lames •ffiaradiérifent les fbldats romains, &
peuvent fervifà les dffiinguer’des foldats greesc ,
PECUARÏI,, fermiers des pâturages app'arte-i
nant au fife chez les romaiiBâ$*4j&om. 'in 'CicerJ'pc
, ; MancipeS'^-équi', qu&flus fu i caufâ / f pafiua
pitblivOifdRiiûfift
- PR CU L A T /'ivbl des deniers .pu^iios fak .-pan
celui ;
« lu i qui en eft le recevenr 'où'te diépcftialfe': Pceulacus
furtum. publicum dicï coeptùé - ejl‘ S'fe'core j -
quia ab lo initium ejus fraudés ejfe. coepit. Sjquideni
and ss , aut argéntum fgnatum \ oofSxlidla ‘pcena '
gravijfima erat duarum oviu.pl & trégintqt Jtèupi s
{ dit Feftus )r. Dans Té premier temps cle là çejfii- \
■ blique, la connoiftanée de-ce crime .n'app^réenpq
pornt à'des jiiges particuliers, & la 1q| l'atct^uoiî |
W prêteur ,*oû’au''cofiful, fuivant les oeçafiofis. ,
Mais depuis les climes capitaux & Jes c,r>me* 1
d’état, parmi lefqhefe dn’ cfe'nptôft le peculap , fu- *:
rent dévolus à ’quatre' préteurs chargés fie faire
les recherches qu’on.'ap'pèlîbi't qiûÿipnespfrptfui, s
C e changemenl'aïriVa l ’an Wô\ fie Ro,me. Cep en- {
dant_, op-nommèit de-temps en ietfips"'des COÙ17 i
m'flaires extraoTrdihaifeS poûr lé inçme crime , & j
le p etite :!-ur-mêrne, dans les coifiice? , yôuloit I
quelquefois en connoîtte.
La faméü’fe loi Jhlia^ comprit fous lie_pecufat 3
bon-feu!emefit le larefn des deniers publics , m^is i
encore *tôùt ce qui-éto|tfa’c r ê , o,u.qi|i appartenoit !
i la république. T e l fifôii -je| pfilage ’fait fur les ]
ennemis. 'Elle régloif la piinitiorj, du crime félon j
les-eircohllances'i elle puqfffoTt tes ufis par la fié- !
Ipsriâtion Ifs autres'pair, la confifcatioïi de-
le’urs 'biensI (Dn fut^obllgé , fur la fin déjà, repu- J
bliqù'e 1 de- fermer les„ jfeux Tur’ Ja^punitiop jdu
tpicuiat pnliw’ffi. Envain Caton fe plaignit de la li- j
Cence'des folcla'K <§|.ïçlés ’génér^dk. « Le.s 'voleurs
^.'*des /,bien's déipos'-citoyens 'fqnt’ punis-, -dit-il, >
« ou par pn é pafqfiperpétpçlle, ou par la peine
* du-fouet 5 ceux qui voient le public, jo.uiffent _
» iififmftétnent de le-drs ‘làBcifis clans la pourpre 8fc !
» dansj||èraipquillicé ». Mais alors tout le mopde
-îetoit coupable Ifie* péculut.
t On commettoit même„çe crime, dans les com-
-In ën c ëjhefi s’ de * la république ,< qiiand'on
ibuoit quelque çhofe de pe qui avoit-été-pris fut les
fenhérnis.' Clcérob’, pour rendrë'lè'^fca^r dont il
‘^ c fi fo it Vemèshpftïs «dieux, lui impute d’avoir i
yènlevé une llatue qui avoit écé-ptifè dans 'un p i l lage
des ennemis. N'ôri-feulement on punîlToij, les
généraux & les gouverneurs comme* coupables de
'géculat^ mais: encore fi-ss'ifoldatÊ-qui 'ne' lap^or*
Xojetit-pas-ce qü’ils àypjent .pris 5 .car on ex^geoit ;
’d’eux, en rëcèvant le"ferment atcoutumè , qu’ils '
garderoient .fidellement le. pillage fans effi rien dé-f
tourner c’eft-fur leffiondêment'de éé-’ îfermént,
dont la formule eft rapportée par Aùlugellfii L,
A VI. cap. 4 ^ , -que 4è jurifcorffult Moaelï-in-à-dé-
cidé- (,jÊ ^ ffij.-Xti/, .j?eqc/^.ÎT.qu^ po.u|tuailn>aire
’qui détobe lé pillage fait fur les ennemis,,_ëft epu-
■w fiàplê' ,dë ipequlat. r 1
PECULIUM,, pécule», fonds que çelui qui Æjft;
r en quittance d’autrui., peut acquérÏEjpar 'fapropre
.induftrié , avec la p,ermi|flop.& fans ^fîbequrs de
îoiï maître'} àihu les éfclavês, après avoir fait le
Antiquités t Tome IV .
travail qui leur é to lf ^fé fe rit, avoient dhèlquë
temps qu’ils'ernployoient à leur trayail particulier,
& qui fotmùit leür péc'ü^avéç les quatte boifleaux
: de bled qu’pLlelpldbnnoic par mois pour fe nour-
jrir.., in ^ b p adaapflàént de .ce.iqqna- Ieur: induûrie Sc
1 eué,éqôj)firnie pouVoit encQre’jikyr, procurer. Lç
'maîtré n’ayojt aqcun droit, fur c.eoécüfe.j ruais
'tout le rëfte étpîcde fpn dpnfaifiè’; P/curium po/~
fcjfio ïejus , qui ’êfi ’in aliéna pdûflàte mfilii,£adiilis.
yetférdii ; car les enfans étbient dans ie même cas
que-Ips efçlaves, & ayoiei)ti,?u/5 leur pécule / fut
lequelje’ père t} avoitpolnt deru,QÎtfrt »
P E C pN JA p monpoîe .fié cuivre.,,d’argeqt ou
d’o r , amfi npmruéft dp ce que Scryiùs Tujlius qui
le premier‘fit frappèrlecpiyre â Rome, yi plaça la
tête,'d’un b pçufj, a ’cii le’s làtiçs ..appellètent toutç
ffiohhdfe,: quelçôfique Lés pièces de mon?
Wte^ôAt, tojijq'q^,é{el,qe(,f5 tmV.ronde che.z toutes
jes nfitionÿi'-ppür en tendre- l’ùSige & le mas-
nç-iffi en t^ lu l i||cilç.,i ,L es ç ah cie ps avoieqt -çoutump
-.de n^êttrqen jdapêt ^9,Ut l’argent,, foit. pufilip , foit
particulier,dans les temples des dieux. Ainli les grecs
jetdéppfoientdans le -temple .deDi^ne, les romains
d^ns celpi de.Sa®Sne, &: dans le temple de la paix*
‘fi^rodjen /.en parlant de l’incendie de ce dernier, •
s’exprime ainfi : Idem templqmnu omnium opulew
tipmum egregiiffue^ munitmn multoque ornatum aura
& argentq. Qqippé,imiverj} ferme fèas illuc dévidas ,
quafi id 'th e fiu tu i^ p tt^ em fa ^ tW ï^ ^ ÿ ,. La raifon
-quj%MS .faifiàje agir ainfi. ,^étoft qu’ils rqgardotent
les .terripîes comme des afyles surs> moins expofés
,à.la.p,rpfânAüp!y>(êe; au pillage que les autres, &
. que dafis.le faç fiTune, ville -, un vainqueur religieux
„jàvôit foin de fouftjaire, à-l’avarice. &■ la fureur des
foldats'^,les temples’& les,lieux confacrés. -Ils le
dépofèigat encore ,dgns les^ tombeaux- : Vtterts
AÇîrgile , & îc’qttùt
epeore à raifonfiuj re fpe élqu’.qfi avoit pour cçs fortes
dlendroit.s. Indep,«idamment ,op qçs dëpêts
publies, les romajns .cquji^É^tujauffi leur argent
aux banquiers établis dans les principales villes
V ’Italie ,.8çud p n t^ l^ avait u u ^ ra n a uombre.à
Rome ; fis,te donqwent s, ou popr J e garder
fimplenient , qu peur le.faire valoir. Les plaideurs
oôfifign'ôient entre' Jes mains dés pontifes l’argent
nécéftaire aux fraiss du probes qu’tls alloient intenter
, -8e cet'-argenbj palce qu’il étoit dépoté
' -dans un lieu "fiterë ÿappèlloit ffiiramekium. Les
- foMats !& -les ’offiûiers -mettoient Jê Jeur .datis ,
Féndrott ioiï3ëfo‘fent îplàhtéès les aillés , comme
dans un afyle .afluré, ic le p'orte-aigfe en étoit
. lé gardien; Ce cfui .foït diteiâ -^féêêce ( 2. 2<S. ) ,
quçie fpldat^çhantque.tout.îfon bien étpk avec
)es;^qfeignas.}n , croyait -plus intéreffié à com-
. baetse.j^'^jrips dëfe®drfi:|
fuos feit apud figna depofitos tsfe deferpndo, ml cogi-
OEKuraÉS; 4cd§it fisVdiPro ti.lLis in acie-fbplfiçsfi-.
1 misât.,j Qepmdafiç l’e^pefeept, Dqmjtiçp ^défendît
qu’on y confignât au-delà de mille pièces d’oi s
H h b R