
nicher des enfers. Or eus avoit un temple à R om e ,
dans le dixième quartier de la villei; fous le nom
â'orcus quutalis ( Feftus ) ,■ le. dieu qui apporte le
repos & qui le doptie à tout lenaonde. Les cyêlopes
avoient donné à Platon un cafque qui.le rendoit
invifîble.-; c’eft te célébré cafque dont les anciens,
fenrmention fous te nom dWci galea. On dérive le
mot orcus du grec ilçy« }je renferme, parce qu'on
difoit qu’orai* recevoir tout*» dévorait tou t, ren-
fermoir tout»,
> ORDINARIUS. Dans la milice romaine,
cé toit proprement celui qui conduifôit un corps ,
ordinis duclor. Il fignifioit auffi un fqldat légio-
naire , qui fervoit in <trd'tne3 dans le corps. Mais
Vegèce donne c e nom aux foldats qui faifoient.
l'avant-garde, & qui, dans l'origine > avoient été
- appeUésprioeeipej / jeunésgefis àinfi nommés parce
qu'ils commençoient le combat : Sed ante Jigna ,
& circa figna , nec non etiam in frima acie dimi-
c ante s , principes vocabantur , hoc efi , ordinarii ,
exterique principales. Dü temps de la république ,
. une loi..de la difupline.militaire , que les
haftaires combattiffetit à la tête,epfu'ite les princes
& tes triaires à la queue ; mais l'ordonnance de bataille
ayant changé par la fuite , on appellaprinces
\ les Coldats qui avoient de l’âge & de l ’expérience,
&c que Pon mettoit à Tayant-garde» 7
O R D IN A T IO , ordonnance de bataille, manière
dont une armée ell rangée quand il fout com-
batcre-Quoique l’arrangement destroupesdépende
de la,fituation des lieux., des circonltances, des
oc calions âc de la difpofîtibn même de l’armée
ennemie, cependant chaque nation avoit fa manière
particulière» Les romains avoient là leur j & » pour
en juger, nous rapporterons la manière dont Sci-
pion l‘africain, au rapport de Polybe, difpafa fes
croupes à la bataille qu’il donna en Afrique, contre
AfdrubaL II mit, fuiyant la discipline romaine,
le£ haftaires à la tê te , enfuite.les princes & les
triaires à la queue. Il plaça â l’aile droite la cavalerie
italienne, & à la gauche les numides j ce qui
fait voir que telle étoit parmi les rom ai ns la manière
dé difpofer les armées fur trois lignes , dont la
’troifième fai foi t l’arrière garde ou le corps de ré-
ferve. Les légions romaines formoient toujours le
corps d’armée , & occupaient le centre , la plus
ancienne légion ayant la droite. Les alliés & les
troupes auxiliaires compofoient les deux autres a iles.
Lacavalerie romaine,divifée par brigades, étoit
placée de manière qu’elle couvroit l’aîle droite ,
& celle' des,’alliés la gauche': chaque aüe étoit
commandée pàjr un lieutenant. A : la bataille de
Pharfale, l’armée de jPqmpéei é ç ih tinh rangée
fur trois lignes : chaque fântaflin oeçupoit cinq
pieds romains de terrein, pqur pouvbir fê.remuer
avee fès armes & agir. Ou avoit foïn de laiffer un
-certain terrein entre les haftaires ,&: lçs princes p
qui formoient le deaxième çang , fe jfcnant njoins
ferrés & occupant plus de terrein , afin que fi les
haftaires; étoient enfoncés & qu’ils fuflent'obligés
de reouler , ils pûfïenc Fe retirer parmi lês princes j
/ans y apporter de-carifùfion ni troüblerdes tangs»
La même chofe s ’obfervoitàTégard des triaires
qui étoient au troifième rang : on -patfit les vélites
.dans les éfpaces qui étoientventre les bataillons de
chaque ligne 5 c’étoient eux quis’avançoient d’ abord'
pour efcarm6ucher_, 8t pour cela ils-étoient arrnés
sa la légère Si portoientaes frondes. Le général fe
plaçoit au centre, entre lès princes.& les* triàîtes,
accompagné de Tes gardes Si des vétérans , quiy*
à là prière du généralfervbient encore foùs lui.
C ’eft pourquoi on les nomtnoit evocati, rappelles.
Quelquefois on les diftribuoit dans les rangs pour
animer & foutenir iesnouveauxfoldats. Avânt que
de commencer i’aétion, le général faifoit un dif-
,cours aux troupes, pour les engager à bien-faire :
la harangue' finie , . les trompettes fonnoient la
:charge, 8c auflitôt les foldats jettoient, en ligne
d’allégreffe, un grand cri que l’on appelioit le-
'îerf de gùepre.è *
OR DO. Il y avoit trois» ordres de citoyens romains
, félon la diftribution qu’en fit Romulus :
le fénar, Vordre éijueftre, &*.le peuple. Valero
Maxime rappelle ces trois ordres de l’éta t, à
l’occafion de Scipion : .Sc/Y0 tor“OT »’ &
univerfum equeftrem ordirtem , curtBam plebem • coxmi-
tem k a h u i t .ÿ. 7. i .O 'C ’eft c è qu’Aufone a renfermé
dans * ce vers? (EidflL X I . 78.)' :
Mania Roma.triplex? :. equitatu , plebe , fenatu.
ilToyeç la description de chacun de ces ordres à
leur article partiçttfier.
Ord o rerum judicandaruml’ordre.'des juge-
mens particuliers.' Voici comïnent on y procédoit*
Le demandeur fommoit fa partie d'e comparoître
devant le prêteur, & fur fon''refus'j’!iI -le -Traînoit
par force, en prenant uh témoin ; il/expofoit fa
prétention, & demandoit la permiflion de' éourfui-
yre fa partie. Après cèla , il ÈXigèoif, p'at une'formule
preferite , que ledéfenfedr s’engageât-3 fous
caution, à fe préfenteren jufticé à un-e'enâin jéur ;
& fi celui-ci né-èomparoiffoit pas , ii'*ét&it-CQn-
damnë>,’ à moins qu’ il n’eut des raifqûs bien. lfg i- .‘
rimes pour exeufer fon défaut de; coftipaîoir. ïSi les
sdeux parties fe trouvoient à f audience ÿ lédemandeur
propofoit fon aâ'on conçue félon* la-for-mfile
qui lui cotïvendjt, & il pfi&it le prêteur de lui
donner an tribunal ou uft’juge. Le'màgiftratijo'm-
moit alors un juge ou unâibU®^le tribunal de«,
commilîâires. appelles recuperatores, ou jéelui dés
çentumvirs ; & la,procédure commençoit ^"ÿe 'là',
part des deux parties, par préfenter les traurtons”
de payer lés jugerriens, de,ratmfer* rouf de ïjài
'feroirordonné; Blifuite ’verfott fexpofeiolî-du dif-
férend , faite pat les deux'pairies-i après.liquëlie
,'cha que p! ai a ; ur affignpit fs? ' p'artië- ad vêïfè y r ro îs
jours ou au furl^ndemain. C e jour-là , il ypavoit
un jugement rçn çy ,. a moins'qu’un? maladie fé-
rieufe n’eiît erfepèché le juge ou. ihin des plaideurs,
i fe trouver à l'audience ; dans ce cas, ,ôn pror<
longeoit le délai, dies dtfindehatur. Si- une des par-
tifs. manquojt de cpmpâroître fans jlléguer Texcufe-
de maladie, le. prêteur donnoit.coptre le,défaillant
un édît péremptoire j jfi,les dçjix. paities-qoîppari -
roifiokiit", le juge jurait d’abord qpU jugerojtfui-
vant la loi ; & enfui|e lçs deux plaideurs prétoienti, j
par fon prdre , le ferjpent de calomnie, c ’eft-àn
dire , q.ue,(çbfâin affirmok que çe,i)’é'tpit point,
dans la vue.de cjriça'ner qu’il piaido.it. Alors,*., on
plaidoit la ca'ufe. : après ceJa^çn procédoit à 1 au-ï
dition des tàopinsu & l'on produifoit les, tçgif-
tres & leSjâutres pièces qui pou-voiçnt fçtyir à;iof-
truire le proçès. Enfin ,le jug?.prononçoic lei jugement
, l’aprèsmidi, avant le çouchej-. du fojejl,
à moins qujil n’eût pubien cpjpprisJa'caufe , car,
dans ce cas, ïl,ejnjdqyoic la fbrmul? -,npn\ liqupuj. I
& par cet interlocutoire , il était difpenfé déjuger.
Si le condamne , dafrs lesAprcrniers trefite jjQ^s;,
B H S H K H W B interieatojt
pas appel a lé’prêteur fe liyroit à fou’ créan’ciér j
pour lui'appartenir en propriété, 'Cofijftte WÈ
efclav^. nPxus .credzibrf ad'dïcebatüt'; 8c cat>i-ci
pou vol! le'rétfenif phTopnier jufqu’ à-ceJqu’it fe‘ fût
acquitté ou en argent? ou par ÎWrravaiif ' ■ ’ '
!.. ORDOjudzci puÿliei, [tordre des jugfeidêns (^lt!
jeunés-'gëns d’^ûnfc nadTance Hlnftrequi cherchoient
<*ans d4V j; votilantTendré jeu f jeunèfle
■ reçommàiidablé, ne fdiigffftiiènt pas^de jouer lé I
rôle odieux d’accufaÿéufTCfluiqiu ^p'Brtoit riopr
te l, demandoit d'âbondlau'préteur b-pefthiffiüd de <
4 ? ? ^ er Çcjui qu’il,ayo^tepvie(dJa€caifet,v&,au
jour m'arqua, là dénonciation £e fa!foit;.dev,atrt ce
îîiagiltrat ; ^ ‘}dans la foriniule, « accoutumée.t Par 2
e x em p le sj! sragîïjbic. de^peeufet^’ elfe était con-
!eD,t 5es termes Je dis que vous ave*.
depoùijle^teRe, province ,.i&,je’répèt.e;ccntre tous
r,ent mille fpftprçes?, ,ep,vertu de laJqi ». Alof? ,
Je.prejeur fixoït un jou/.auqu^Jes.deiix parties
devQiejitfc,préfenter, &,cç joué etojt quelquefois
le dixième, q^el^ue&is le trentième,. Souyeqt ce
^ ^ong , fur-tout. dans l'accufation de
concuftion,,parce,qp’onne ppuvonfaire ventilés
preuves des prpvinces qu’a près, beaucoup de re-
cherches,.!Les!lch9(ès, .étant, eu .cet état, J-'ac.cufé
avec les anus & fes proches., p^npit un habit de
deuil , & -tachoit j.de. fefàire deÿs -pa. tifans. Le jour
nxeetan^arrivA^on faifoit approches., par un
hjuüier, 1 apcufatfiur,, l'accufé^fcs.déLpfeübS':
on.tiroitàu Ton je nomhre des ijug-es quelàloiipr-efi-
S i n 1 &&dDn 1r*rfoiî ! latton & de dç^nfe. Le a'Pcrcou^fate puàrt1i,V 'a6p»*r èfsa cacvuo,ir
p 2 & p;es fo" *,;c“faH,>” p“
ûn difeours , dans lequel il fe propofoit de faire
yoir k réduéides crimesdonc il.s’agilToit, & d’en-
.montrer l’atrocité. Les avocats de l ’accufé Qppo*
§li|ntr unç. jdéfe nfe propre à exciter la eommhéra-
tipf) j 8c , .futtant d'aps la péroraifon, ils faifoient.
tous. leurs effortsRpuxjtoucher Se fléchir f Éprit,
des juges». Çen^çi. repij^ien^, éhfuite kur- juge;- -
ment, à mqjns que la loi p’ordann^t une remife ÿ
** prê-,
teur diftribuoit aux juges des bulletins op,tablettes,
dont Tunëij*abfôlütion , L’autre de condamnation,
8e k. tfojfièpK.de plus ample-,informé} Se chacun
rJJÎtmt dans une urpe ^ celfe.qyfil lui, pkifoit. Le*
prêteur, apj^I^s en avoir retirées Si avoir compté-
î^^it,^fa,pr.érejtt.es.S6i pfQoojiïioît l&.ji^e--
1neu5.Il étqjtjÇpijçjijLuivant une formulerpcefcrite»
i :m 'S 0 ie iParPtffôit.fÿbir|’titiq;U#!qn©
cnofé ,'ou qu.iljparoiirojt.avqireu raifçjn de lafaire;-
8e cela , apparemment, parce qu’il vouloit mon-
trer Jin,e efpèce de.dqute : lorfque Içs voix étoient
. égales, jjàûjiufé etolt^enypy.é abfous.
I ORDRES d ’architecture. LV<fre'.corrinthten, lé
! B^ns>^&çéa$ie 3^(Lc&pfiçré aux ten5ples:de/Vénus f
étatique .à ceux
de Mars » jd’fferculç dé .Minerve, f bionique , à
• ceqx, d e ju n o n , de Racchus 8e de Diane. - «
ÔRDRYSI/fi, divinité des tfaraces, qui n’é-
toit connue,'que d’eux , & dont ils croyoient tirei
pjeurjjôtigipe.'; , ;
' ..0 RDÜ R.ESiCL’^te des ). jG'ctoit uhe impiété
xhe'X les anciens de %isfàire aux befoins naturels
dans un endroit fstciéi, comme ura ttétnple;, iun
flntive, uiie fontaine. Sous les empereurs romains!»
la flatterie, en fit un, c-ripie par. rapport à kuisvfta-
taes>. Ç ’écoit. un vafte.champ d’accufation pour
leLdqlateursj, comme nous le voyons dans Spar-
tien * fous le»règijq de Qracaüa : Damnati fant
W~à- téîftQorë y qui urïnam eo jQ,£o ^ec^runt, (n qu&
flatue & irrittgikes'étaritprincipis. C^ét-pît'le comjale
dsraifie , & r ’eft ee qui fait dire à Juvenal! (&atî
i Y> Cujus ad ( fy ieih*nonaantitn mefPrédits ‘ejK,
1 'î^ (2 ’îP“ <i.é>ffSvjoîer-,un toaibeau-qué'de.iui f;u'rç
une pareille injure j Se-on-prenoit quelquefois la
précaution de le défendre dans Tes. înffcriptions,
témoin celle-ci»: : r
ï ’'® *• A a» H U|;NViQ7’i\ j
T .U M U L ü -Ht <p-B. Ü S ƒ A S* !
Q S (S A. p R Ï .C .A^N^.T -XT R,
T-.-B.-Ç X A , ' H Ô M I N k SV
■ *lué Peux quifaîfpient .une Rareille , ’
irijure aux cendres de lèurlS'pelés-étoient punis pat
K k k ;