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d’une minière au fit fo'.gnéeque celles qui fort’
faites pour être confidérées de près : c'eft ce'qu’on .
peut voir à Vobélifque Barberini, & fur tout a -
celui du foteil, couchés tous deux à terre. A. ce
dernier,on remarque Jur tour l’ oreille d’unfphynx
travaillée avec tant de fiieffe Se d’intelligence,
que les bas-reliefs grecs ne nous offrent pas de
travaux plus parfaits par rapport à cette parue.
Les architectes modernes font dans l’ufage d e- j
fever des obélifques chargés d’infcriptions dans les '
endroits où ils veulent conferver la mémoire de
quelques faits remarquables. Je -leur ferai ob-
fcrver que cette pratique a été inconnue aux grecs
& aux romains 5 mais qu’ils élevoient dans ce
cas des cippes ou des colonnes fans chapiteaux, . :
fur lesquelles ils gravoient les inferiptions. Je ne
eonnois aucun paffage d’écrivain ancien qui parle
à’ obélifques élevés par- ces deux p e u p l é s& je
n'ai vu aucun de leurs monuméns qui rappellât
l’idée des obélifques*
OBLIQUE, A»|*î , furnom d’Apollon, relatif
aux détours, du zodiaque , & à l’obliquité des
«racles de ce dieu.
- & B N U N T IA R E a un fens tout oppofe à an-
nuntiare , félon Donat : Qui malam rem -nuntîat ,
pbnuntiat ; qui bonarn , annuntiat ( In Terent. |
Addph. 4 . 1 . 8. ). C’étoit un terme confacré aux I
augures, quand ils àvoient apperçu quelqtiemau-
vais préfage , & qu’ils , en rendoient compte à
celui qui. vouloir propofer quelque chofe an peu-
p!e ; car ils prétendoient qu’alors il n’étoit pas
permis de traiter avec lu i, parce que Je ciel ne-
toit pas favorable. Il falloir donc renvoyer Baffenc.
blée à un autre jour, & telle étoit la formule de
l’augure qui rendoit répanfe : Alto die. Le peuple
romain étoit fi fervilement attaché à cette fiiper-
ftition , que, foit que l’augure fît un rapport vrai
ou faux , il ne paffoitpas outre , & que i’affem-
blée étoit rompue. Le -rapport que faifoït l’augure
, appelle obnuntiatia, fut confirmé par lés
Joix JE&a & Fufia, lefquelfes eurent lieu pendant
près de cent ; mais elles furent enfuite abolies
par la loi Clodia.
Ô B O L E , poids & monnoîedêsgrecs.
Elle valoir en poids de France > félon M. Pauc-
ton ( Métrologie. y :
14 grains Sr
’ Et en monnoie ■
| fols & f •
Elle valoit en poids & monnaie des grecs :
| de drachme.
•u 6 chakoos.
.O B S
Pour connoîtré l’évaluation de Rome Delifle >
voysç M u kno ie.
On trouve fur les médailles de Chio des;oboles-,
avec leur nonr OBOAOc gravé > mais » 1 y voit!:
point de broche , «StAoî , & elles n Ont point la
forme de broche, ! ctîmmé i’oiit prétendu ceux
qui dérivent le mot o’CaA« de
O bole féminité, ancien poids de -BAfie & de
ÉEgype»,. -
Elle valait, en poids de France, félon îvî. Pauç*
ton ( Métrologie. ) :
10 grains ||...
; Elle valoit en-poids des mêmes pays :
1 j danic.
ou z kikkabbs. 1
ou 3 kération. ■ .
ou 6 chalcous. | ,
ou t z fitarion..
Obole, monnoie de l’Afie 8e.de l’Egyptér
V o y e q G ER A H .
• O B R IZ U M aurum, nom donné dans l’ antiquité.
à un or qui avoir, été purifié plufîeurs fois>
par le feu. - Pline dit : Auri expérimenta ignis eft,
ut fimili colore' rubeat quo ignis , atque ipfuni 'àb»i-
ium vacant, c’eft-à-dire, c’ eft le feu »qtflr peut fer-, '
vit à éprouver l’or , 8e quand , en !e faifan.t rougir
, il devient de la même couleur que le feu ,.or*.
" l’appelle obfaqum ^ P liât i kiji. nui. Ifb* X X X ff/T
cap. 3. ).'• V . ï p ïrtfî •'Vé f ,v -V
Ç OBSCÈNES ( Repréfentations ). Fâ,ye% O rphiques.
;
OBSECRATIONES , prières ordonnées Iqrf-
} que là république étoit affligée de quelques maux.
Ceux qui ayoîent foin d e les « faire exécuter,
étoient Ies.duumvtfs qu’on avait créés pour- eelà y
8e c’étoit fur-tout alors que l’on ordonnait des
leétifternes , qui fe faifoient par l’ ordre des ,qum-
decemvirs : Sa cris faciendîs. Il y - avqft*. pour ces
, prières des formules écrites qu’il- falloir fuivre à là
lettré avec l’attention la plus fcrupuleufe.
- OBSECRO. Les romains attachaient à ce mot
une idée fuperftitkufe. Us 'crovoiept’ quel celui,
qui le prononçdit, lioit par cela feul fon-anteu*
i locuteur , de même que lï ce dernier fe fur'liédata
même par un ferment.' Lérfque le- mot, olfecrô .’s’a-
dreffoit à une. perfonne que l’ on devoir réfpeéfcer »
' ou que l’on voulait laiffet- libre-.dafisnfa,'té-
ponfe &• dans, fort jugement, on fe Mtoit de la
délier, en prononçant lé mot testera. Plaute
D B S *
(M lu L 4. 7. t.f)uîbiisén fournît'un exemple
marquable j 1 •> '
. , 'i . H 1 . 1 9 NU’ic'bi' owerà 1 w i *
- Fac meritioricm cilTrravmcplb, mateum'ecb: .
' R e f iè r o q ^ '^ q ^ 9?%"* • >ï
Çglui 'cjüe I’ofri préteVidoic’ l|èé Æftda prbàbrtcia--'
tion du m.ot ùbïbct%, ’aVtfft aufli ’la liberté de détruire
l’ effet d e ce lien, en ViononçanïMl-même
l î reject# pdur‘ 'tépônfe Pirf.‘ ï . ' r i .
H b
ï'«-T.od O b j^ o . Sp-. RÎsfem.
ÏEaprps1 t.es,^dées. f^rffctieufes * e magiftrat-
avoit;foira‘,dés faire psorioh’cer île m01 - d îlpsfi
accufé , lorfque celui-ci- fli-déféndant-'d^yant yk’.*
pe.upl ei a fîetnfeiléten \ cqmic e s , Bavoitlcon^tré pan
lcs-diéuxtde lui ètt,e f^pra®ei
prononcé paKéet/accufe Vendoit aii peuple la li :
berté de jugement que fon: lui àvoit
"ôtée. Eeftus !é dit e x p re ffém è n Refccrare:,Jol-
\ t’ rci Ont f* f i l tir re'is,'p,o luth ;& tAitu-s '
eraverat per debs \ ut co perlculo, lijieraretiir y jit- -
1 bebat magiftrattis eum refechare. A >5
i. ■ }'! 1 SI D 1F N è r r è v
mnrmor obfidianum , nom donné par Théophrafte ,
PI 8f ata Tâié s t'ijiiV ifl Uj^r'’1
’ U»
t roi nt de E J IaUte-É; vpT.e Se d 1 11 bpi'e ; on en
tfouvoit aufli, funant Pline , aux find s , en Itàlï'e;
& en Efpag e. (Tij.pt>, tend qu il fe. trouve;en
Ft anse ffmfae RouflrfloFE des',’fragmens qîufief
pièrre noire & î'uïfaéfê , qu’on: ré tardé, c a lm e de J
la nvq*4FlSSstV*tl? F,c riïais lÿs
ca iier.es. r’en font point ouvertes.-. L es anciens
caui-'du bé rpp^Suê|p|:en,dtfc4 mai|^ré-,^etj.£a>-
fcie’i: à. u i f f i de éfLétén. S >L bldv
ciqi«$r ,qu‘ç 'ipaiavis„eu \.uj,u par coirupii.'ii du
moj ig's-c tfte., Quelques .autcu.Spmnt;
rlg^r'dé. c p t je ^ k r ^ comme la .Yiaie.^pjcric^dtj
X3n croit, aveCplus de raifôn que c’eft/un, verre
unit d é v o éa r , di,pu'S q iSffiÎTa trouvIiceVverre
iÉslfè' en miroir/aa'is léS.toriJbeJiix des Inoas , a-u
Mçxi.qne'p®on l’apHel]eiB^rre de &jttlin(0é. .
YpB'SIDJpN'A'L^ ^^ ffi^ ne)? ’^^®cpu¥onne
s’ acÿordoir pour îcc.'Xmpsnfe a celui qill'.avo’t
pbligë'iîès ennemis à lever le ftége d’unéVvi;flé du
d’un camp qu’ils affiéUeoiént, '.elle mètfqit'coin-
pofée'que de garol), pris d a n s.l é fl i^ ’. n ié m e -o ù
l’on àvoit ‘faitffçv^r le fiege.1 Rîine’ itX Î I .
c. 34. ) dit to,utè téépFifablê
•quelle etoit'èn'anpâ-cenpe, étoit picf^rée a toutes
k^àiitres couronnes £&ue’qùe pieéjtufes q'ifelles
fuffent, parte que les troupes l’a donnoi-etit au
O B S 54-'
général? qui; les àvoit d élivrées, & que les autres
couronnei étoient diftribuées par le général aux.
jfdl'da.ü's,, ou- par -lès- foldats à leurs camarades*)
'M t
I. O b s id io h a l e .(.Monnoie). On appellent ainfi
des, pièces de .monnoie frappées dans une ville ■
j afflégée , pour fùppléer, pendant iejftegé , au dé- .
► faut ou. à là rareté des e.fpccès- .Ce mot eft dérivé s
du latin ,obfidïo v qui lignifie fiége d’aine place de.
L/ufage de fràpper (des-jmonivoies particulières.,.
qui pendant le fiégel ont .cours- dans les,
villes affiégées, doit être fort ancien , dit de Bo-
1 ze puifique c’elt ia.néceflxté .qui l’a •introduit. En
effet j.ces pièces .étant alors reçues dan? le corn—
méi'ce pour un prix infiniment au-r.de.flus 4e la va-
1 leur intrir^fqque,c’eft une,,-gir,àncle ieffourcé(pour les
command'aïis 0l.pp,ur les magrllrats, & même pour
lés habitanslijé.la.vide.affiégée.tJ
* Ces . forces de jnqnqoîqs, Ce. .Tentent ordinaire-.
ment de ’ â produites ; elles
T'font d’un itiaùva's métal Si ci'une' fabrique grof- .
.•fi|re,’flJlli y en a de rondes , d’ovales, de quar-F
rées .j d’ autres en lofang.es , & d’àptres en odtor
gone ênVtriangle , &:c. Leurs types & leurs iflf- ;
crjptjotisi-B’ofir pas" des-'.rèjlé.s; rlusEèrtaifees. ' Les
*une^fout ùy^q/rées,,c^.djSjx&ôié?smais cela eft ■
rare s d’autres n-’qnt qu’une tëule^marque. .On y
il’ ouve quelquefois le npm rtèjfa Vule affiégée ou
de Ces armes:,, ou celles du fouvera.in , ou celles
du gouverneur , avec le millifimè, & d’ autres
chiffres q’dEdéhqtetiï-da 'Valeur-;de' la pièce.
Les „pins- anciénhés. monneîesobfidi'onale's qu’ort
IcOnnoilfe, on^i'jejfe frappées en Italie au commen-
• cernent du X V I e fièqîEEaux fiéges de Pavie & de
Crémone , fous François, premier. .On en frappa
■ depuis à Vienne affiégée par Solimàn & à IHy-
i,jcofie.yén Chypre affiégée par les turcs en 1 fj©„
Dans les guerres des Pays bas, après leur ré-
1 volte çontré l’ Efpag-ne ^ on en frappa à Harlem ,
à Ley.le , à,M çfdelbourg, & è . Celle dé Campen
en 1578 eft marquée des deux cotés & porte:
Hdlujfl’ iïn lSi\ 'dans, l’ aufre le nom de la v ile ,. le
mil]éfinhé-^Ê.pote de la valeu| delà pièce, & au-
diffus çes..rn]Ots 'ÊiEemum fubjîdium ce qui revient
aidez au nom. de pièce de néajfaé qu’on leur
|aqri-nç'èri Alléniàgne.,
Au relie , ce n é i/ontj1pas..proprement dés
înonnoies autorifées par lit loi 8e l'ufage ; elles en
F tiennent lieu à fa vérité pendant quelque-temps y
.mais an fond on ne doit les regarder que comme
des efpècès de métaux , ou de gages publics de la
f a i '& des. ■ obligations’ contraélées-par'le gouver-
. neur ou par- les magiftrats dans des temps auffi
tdifficilèsqûe ceux d-uh fiége.
. ' Elles peuvent ,do,nc être marquées du nom Sc