
ï 6 M E D
Méd'e. Hérodote, & Pa.uCar.ias rapportent que !çs
mèdes a^ojeut été' a p p é t lé ^ w w avant Ljjrqyqé'
4 e Médit.ï d'autres diÆnt^îië‘ce pays fqtjiinfi
nommé de Médus, fils de Médie & de JaTon^'
d'autres lé font venir de je ne fais' quel', autre
Médus > ce qui nous eft indifférent, parce que
'c’eft toujours la Médie perfonnifjéé»..( .
« La mère allégoriqtwBëMédie d'eft pas ?pûjburs
la même : tantôt <®èff ïd iïa / filîe "dé K â ç l t » &
de TKÜtis , ce quf 'défigrie upe rivière j & en
effet y'dans ’ 1 ' énurrvér a tion; dêî rivières célèbres,
Héfiode compte Iduia : tantôt c ’eil Hypfea' ou
l ’Eleyée , cç, quf défigneroit les montagrfeS'mé
dîennrs qui lioient la Médie’ , plùsrëculée, avec
la Colchide : tantôt c’ eft N é r a , l’une des Hé1
réïd és, ou la belle Eurylyte-; enfin , elle eut
auffi pour mère Hécate ou la Lune-, tandis que
fon père étoit fils du Soleil; * Cette fil at’on avec
Hécate avoit ràppôrt'i là puiffancc des encham
ttmens qu’on attribuoit à Médie, & dont il faut
cherchée la raifJn».”® •
« Si ta Colchide & la Cirfcaiïîe abondôient en
pojinns , la Médie étoit renommée pour de cer-
t ai bs”’ fruits don t lè j&<fÉiéf iffoit le pojfbrf le p fus,
fiibtîl’i, & tdtafelï&ît là
G ’eft 'Vifgîle'quir noKs a dsiffé' cette tradition.
Citons les vers du Virgile français : n
V-ois les arbres du Mette , & fon orange attire,
Qui florfque tk marâtre aux fils -
Perfe te noir pçifon d'un breuvage enchanté ,
Dans leur corps expirant rappejle (a. fàntp. :
IJafbre’ighle en beauté icelur quePkébusïuiptè’S t ,
J>*îten4y0it?fx)deùt£ £cft le lauffcr-tui-nigniéf
-■ Sa feuille fans effort ne Je peut, arracher f , i.
Sa fleur réfifie 'au doigt qui la yéut détacher ; y
tEt fon fuç., du vieillard qui refpirr avec peine ,
'Jtafferm.it tes plumons &. parfume Vhaleine.
a Telle était la vertu attribuée aux arbres, de
Médie ( C ’eft le citromîief ; félon Ifidore. ) ; &
c ’eft d’ après cette anecdote phyfique qüé ‘Mcdêe
palfa pout'Connoîtrè parfaitement les vertus des
plantes , ou pour avoir ra)euni le vieilEfon ,père
de Jafon. C ’étoit une tradition chez les grecs que
lé s 'jpaf S; fi#é s â l^riên t- de la Me r: nd#ë ' pfodui-‘
foient des plantes doht les habitans con’noiffcfiétït
les bondes & les maijvaifes qualité,«; ( Nqcali/
■ Cornes, à l’article de Médie. ) ^..G;éll,' ja que l”ën
favoit compttfer-un breuvage corrofif&brûlant,
dont l ’effet .étoit fi, prompt , qu’ il ôtoit laisi.é
dans-vingt-quatre heurèsf’On l'appeHoit jjù^èàufe’
de cela, ephemaium ; & à ’caufê du-pays bù oh
le compofoic, on dilbit que Métrée i’aY.qitiÜveiué.
M E D
Qn y favoit auffi préparer un. feu inextinguible 1
où.dentrpjt/^u naphte , oui ahèncfôic dans lê pays
Qu arrqfe J’Euphrate & vçulà pourqudj l’on, at-
Eibuoïf à Mèdée dlavoir embtâfé le palais de
C ïé o ’n avec une compofition particulière ».
« La CircaiTie , la Cojchidç, la Melfie , furent
donc ce.èb.és chez les grecs par'ces-’ biéuvages
fqnAil^s & $gr ces feuic, redoutables, 8r comme
cç,st'pÿtys, qioLnn personnifiés y,.,ion en fit les ma-i
jicjenhirs & les empoi^ibeufes Ciçcé Sc-Médée.
Ç tu z les anciens, je poifon p’ al oit pas-fans les
encHjntemens. Dans ces^pratiques-riperfiitieufes t
°-n ^ jip k p 't la Li,që’,,vpQuv la faire defcendie du
( i j > de c’ eft,pou.quoi, entre l:s..aivi^fes mères
q{r,on attiibue à çeê fuagiciennes , fe truu,ve Hé-
éate pu la Lime. Ajoutons' qlieVpAUff épmpîettcr
ce merveilleux de la magiq , la Médie produifoit
dés ferpens^yénjm|ujt^Ku|^ l’on ^nGhiptOi't e-h
récitant ,you'*p,Iiyôt ,eii charitant certains vers.
La tradition & Lufage s’èn cotifervèient 'jufques
Chez les.;fqmairis,.-- L'gs marfes , peuple d’.Italie.i
le vantojen’t de. fufpendre réffet» du venjn^des
fer péris par jeqr rltiief pdetlqye i j c i t .c’étoic avec
de« cjnarfts "qu’ on fa®it ces proftig^s & tous ceux
de l’ antiquité. C'étq.t une fuite de, 1 ùragç* ancieij^
né dans des t'eqfps'où le' la'hgage même.,,étoit
Tfiüfical, & où la<meS^ étoit de la’ qiufique :
c’eft de-là que ftôus eft venu le mot d'enchantement j
Oyi^e,, parlant de l’ufage des marfes ,- cite les
ferpens de Médie comme les plus renommé? ri",
' Nec Medi* Mârfis 'findutitur 'cdiîfibùs dagues.
, ( Qvid. in medicam. fàdei. ) >f
Un dès plué beaux qfMte|jé;fs 'antiques1,, ,efï
celui, du palais'Rufpôli de^gnfé',, fur lequel on
Voit, ’félon Wîncfiefmapijl JalM ^OM lM y^ fd t
à’ -Jriédée , affile'é'rè\, du' dragon” qui|îgat|piL’ la
toi fon ÿ o f l ‘É’es figures tle^cer bàs-reli/f ont tant
le s 'qqîgti .çritfé '[é,
fond &:le.cotdù héroli’ ”
La vengeance terrible qu’ exerça Médie fut
G'.aucé &_fes^nfd"ns , }fm le ,fiqet de rfrpis basq
reliefs an.nqîieSi fijr-Ispfqjieî^on la vôri; d.u-ÿ uii
char traîné par, des, ferpens ailés,’ Lè premier eft
dans l'a cqu'r'du palais LflhcélMttiLi. Romèjj &
V^inckeihiafi’n LjÈrfMIp^qSfLes Mon^Mt^ ^k*
'0 0 , *^,fltçM&<^ùpds:upne
chy le ou faréoprygè',fte’ rftarbfecohfe7vé.can's
la# cour dii pala s ”Gâucciî^ ^^ omè^ ^ ,ënfîfl '
placé à la villa B^rW^èfe.de Rome été reftau/’é.
Bdlori & Mon,tfùuçon,( Ant. &xpÇu L pl 40. )
Hofft donné a C é rè s , furieifte de,Le’nƒ erê^rft dç
Jftcftferpme. Q'eft.âinfi,‘qu’ils ont-fuLfiitué là mère
de Proférpiné^à Médie.
M édéç. ( Pierre de mtdea, étoit ,. fèldn
r*;-•fupè'î
^ M E D ;
Pline, uneipietrèndire, tr’aVerfeq.paCdes veifles
d’un jaune d’or .-de.laqEéftWntp,- féfènje môme
écrivain, une liqueur de couleur;de.fafra,ni& qui
a lesic’ûtydftVin,.
' MÉDE0 N , daqs faiË’épàe.. ^
f _ Gpltzius fèul a. attribué des médailles Impériales
f grecques a cetté ville. ’
MÈDES. Pour leur origine fàbuleufeÿ
M éïjée j '& pour leur coftirme, '■ vqyeq Perses. ’
Les anciens ïuteurs grecs confondent les noms
de mL* Se des peT^èï, à caufe que 068 peuples
vinrent à ne compofér..p.rqprëmèdt.;qii’ iirie nation,
qui vivoit fous les raênafes’ fouveràins. & félon les
mêmes Ioix.1 Les -rois de Médie'*,»avant Cyrus ,
petir-fils. d’Achëménès.étoient vrais 'Mièttfsd; niais'!
depuis que cet|.é^r,a:ce fut .éteinte 3 lesiriomî Meda
& VLa’ t fe perpétuèrent avec honneur fous les
' petfes ou achéménides 1 Ecbatané i . capital's jde
.Médie-, étoir, auffi bien que S u ze , la réfidence
du roi de Perfe. Il paffoit l’été, dans làuprémière,
& îihiVé'r d ins; la it.^. Son royaume pçmyok donc
également s’appelleriMédie ou Perfe , & fes Xujets
perfe ou m'ede Ce dernier , même depuis làii
jon.élion de cesndhilx»”fTipnârt'hieS’, fèohfürvè-rént
3‘ifeflS' la^GrecelKéclat deleoeKn'tîfti^.M KauÆré-
pu6,ilf(vïipdl bïïw^îtfflïïi-s, ‘comine on 'llrv c 'r îl ms
f t ^ o d o t A î ■ }' \
MFDÉf»ICl A R T E , une d s'fîjfts n ÿ tu rJ lV d ^
Pitlffî j tatn^rCjÇné’d *>viÇ’ lï’SjSr.r s_ captifs jdei
q\fîlî’_nim'éru*:dl^iVln V: lt? 'd ï P.jfdéorùOr*Alifô- ’
MEDIA S T1NUS Aug, N. On lit ces mot ‘
dmyfi.lîîrnüèr tîîio i ! rV^pfSlîce'jik VjAr-n ' 0 P-.
3. ) Les n à ''afin étoient des efciayes du dernier
rang qui remphfldierit les plirs^bas; offices dans"
Jâ maifon & aux bains ; ils étoient auffi employés
•à la’ camp igné aux trav aux les plus vils : Mdgno-
pçve cdntiinno , dit Cicéron , exercitum çâlieblum '
ex fenibus defpçratis , épi; agrejti luxùriâ f ùikfiicïs
media f in is . il faut meure 'dans cette 'claffe les’
aides de cuifioe, les. frotteurs , les cureurs de
bain., les portiers.-, les balayeurs, ceux qui allu-
ffiïoieni, le ,,fôumâm. , ^
MEDIAS TU T ICU S , fouverain magrftrat de
Capoue , avant que cette ville fe révoîtât contre
t ? S P | Pr&erac.; Statiïis JAetiiis | dit Tite-
LiYe Çlio. X X IV . cap., isp:) ^ fnijfus ab-Cn. Magio.
Attella.no ' qui hoc an.no n éd dftutic l : erati ' ’
: b ^ ik o lt ■
M E D îy i
■ médiateurs , , fous les empereurs de
- Conftantinople ,'le s rniniftres d état qui ayoient
,l’admin;ftration de toutes les affairés de la cour.
j.L en rche fou leur préfident. s ’appdloit le grand
] médiateur: , piy«.', ,pitraçai, & c’était un pofte de '
gtandcinlipqrtancc.
î MED IC A ( Minerve). La même qu’HvGiE.
■ Ployez en mot.
[f ME D I CA , I „ ,
, MEDICUS, ƒ V °y e t M édecins. ;
MÉDIE ( La ) eft: fertile en beaucoup 'd’en-
droits, maglSmfltipaiement vers. les portes Caf-
P1^lllcs- Il y a de gfas pâturages , où l’on élève
.•P'1? gl'an'd;.vhqm-bfe ;dé cfièyaiix. C e pays envoyoit
■ !..cpus les'ans aux rois dé Perfe ,, outre un tribut
ȧtt ||i||g ' trô is ’ "mW ’qùat re' mi ! ! e mùflets
ôc. cinquante mille moutons. Les fatrapes
d’Arménie envoyoiènt auffi en Perfe vingt mille
poulains tous les ans. G’»efl de la Médie que nous
; vient cette : plante û utile pouf la nourriture des
; çhëyàux-, que nous appelions interne, & que les
anciens appeiioienc medica. Elle fut d’abord apportée
en Grèce dans le temps des guerres de
Darius ; de-là elle paffa en Italie , d’où elle fe
répand t dans routp l’burop . Cette-plante ell fort
célébrée par les anciens, parce q ue, comme dit
CoiùmelleÜ^: IL cap. s i . ) , i°. Iorfque la terre *
en eft une fois enfemencée . elle s’ ÿ conferve &
r pouflé abondamment pendant dix années ; 1° . ,
' parce qqé chaque année on la" fauche quatre &
fouvent ji (qu à ïix'fois, 30, parce qu’elle eiTpraiffie
& fert.life la terre ; 40. parce qu’elle engraiffe fin-{
: gulièrement tous les beftiaux qui s’en nourriffent ;
parc e qu elle rend la fan té aux troupeaux
malades 5 6°. parce qu’ uh jugère enÉISture de
j luzerne fournit abondamment pour la nourrituire
-de trois chevaux durant toute l’année; y d'où'il
fuit qu’ i n ai pent de France fuffiroit pour la
nourriture de fix chevaux! On peut voir ce qui
làÆkùfe;deJf f l i ^ nedansColqmclld’ ?
à" f .
M i l > n , P ic n- c,de jiffor, rs ■ me dus ou me d inus ÿ ,
pietre fabuleufe q ui, dit-cn , fe trouvoit chez les
, mèdes ; il y en avoit de noires & de vertes. On
r lui attribuqltï différentes vertus merveilleufes ,
i comme de rendre la vùé aùxl aveugles, de guérir
la goutte., en la faifant tremper dans du k it de
brebis, Scc.
j M ED IM N E de Salamî.ne', mefure de capacité
de l’ Afie & de l’Egypte. Elle yaîoit , en mefure
dejifirance , félon M- Paudon , .4 boifièaux &
'ïóm.-- Elle valoit, en mefures. anciennes des même«1
1 1 rnédimnes’ de Pàphos S de $icilV* P
"'■ g '"