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arriyé ,;on vit fortir de l a terre deux; en fans, qui
furent appelles Polices, du grec trmJaniçtfM* venir,
une fécondé fois , comme fi l’on difoit: enfansfortis
delà terre oùilsétoient 'encMs.lYoycz. AdrANUS, ) -
Les Polièts furent tres-révérés en Sicile»: ils eurent'
un fameux temple dans le voifinage de la ville
d’Eryee g dans-lequel ion immoloit des viâinries humaines.
Près de ce temple, il y avoir deux petits
lacs d’eau bouillante fulphureufe, d’où -.jm
e'royoit qu’ils étoient îfottis>à leur naiffancL.-On
avoit grand refpeél-p.our cette eau; c’étoit là qu’on
yeooit faire .lçs fçripens foîemnels, &. les parjures y etoient, ditLon piinis fùr le champ Pàf leS divinités
qui yi préfijoidnt. 11 y eut, outré cela; un:
oracle'dans le temple des Polices 3 auquel les fîci-
liens avoieàt fouvent recours.
L ’autel des Polices étoit l’afyje des malheureux,
Sê fur-tout des efdaves fugitifs.
. P A L I K A N U S , fuim m de la famille
foZLIA. ii-.';
PALILIES ^ ^ te* din^ aPPe^4f s!^cj a déefle
Paies , .quod & ferie ei des font, dit Varron-.Qn
p'ratiquoit cé!j6tif-Ià' différentes cérémonies & di-
verfes expiations; L e peuplé1 de Pômè’Te pttrifioit;
avec une pâte conipofée de chaumes de fè v e s , de
fang de3 cheval, & dés Cendres d’ un veau qu’on
tirait au ventre d’ une vathH&quraVoit étébrôlé
par lés vèflalés ,.'le jour àËsfb'rdiufdes. Les bergers3
purifioiéhtàuflî IdufS trôu|ieà'ux dés jè grand matin
eti le fa-ifant’ promener autour d’un grand ’feu fait
de'branehéS' d’oliVièr, dé pib, ' de laurier, dans?
lequel oh jettoit du fouffre. Enfutte-on faifoit à la-
déeife.uH facrifice ayec du . lait y du vin cuit & du
millet : on Ta prioit de conferyer Jes troupeaux&
de leur procurer la fécondité ; puis on fe mettoit
à.manger., ,-& la jfalemnité’- du.jo.pc finiffoiyrpair de
grands feux de paille,,par-defTus îéfquets on.fau-;
tôit. C es fêtes., comme,nous l’ avôns d it, fe-fai-1
foientauffi pour célébrer l’auniverfaire delà fondation
de Rome., comme nousy apprend Suétone.
Tfècrctum, dutem ut,dief,quq;,cepiffet impeiium^pq-^
liliq, vocarentur, velut argumentum rurfus condite
urbïs ( Calig. c. 16. n.° 13. );. ; ^
" P A U MP SES E ^ ,| fU b ftan ce fur' îaqdêîfe; on
pritivoit'..'écrire.& erifuite'.effàcêr lTéçritufè pour
écrire de (fus ùnè fécondé fpis. C e nom. étroit
gre c , & forme dêS mots iruMt, derechef-, 3c •tyèa t
f efface. Cicéron ( Fam. 7. 18’ ). .eh fait mehrion.
Nam quod inpalintpfefio,lauio equiderri parfimptifàmi
fed mitor , qiiid in ilia chartuila fuerit, quod delere
nialueris - quam 'exfcrîbère , riififorte tuas formulas.
Catulle ( io . y , ! ’:
. . . . . . . Nec fiè , ut ’fit , in palimpfefto, ’■ -
Relata.'.............
P A L
Varron nous apprend que l’on fe fervokd’une
épongé pour effacer ;
! ’ 5 / difjbliçêbh tibi tant latum màré,
i Tantum parato fpongiam deletilem. ■
- P ALINODIE. Ce mot grec.fîgnifioit feulement
chanter.. derechef, &. c’efl pour cela qiïe Bon > a
dontié le nom de palinodie à toutes les fortes "dft!
poèmes ,qui contiennent une rétraélatron en faveur
|d,e la perfonne que le poète avoit offenfé. On dit
(que le poëre Stéfichore ett le premier aute'ur de la
'palinodie.. 11 avoit mal parlé d’Hélène dans un
ipqëmefait à deffein contre elle. Gaftor & Pollux
I vengèrent leur Coeur outragée, & le poèteTatyrique
[perdit la vue ,.qu’il ne put recouvrer qu’en chan-
; tant la palinodif.
L’ode VI du premier livre d ’Horace, laquelle
: commence par ces m ots, O matre pulchrâ ! eft une
; véritable palinodie , très-fine 8î tres-délicato.
t P A L IN T O C IE , L f. Ce mot formé du g rec,
fignifie deux chôfeS ; A Enfantement renouvela,
fécondé naiffauce. Ainfi la fécondé ttaiffance de
Bacchus fortant de la cuiffeide Jupiter’, étoit une
palintocie. 20. dtre- jj ré{#cttfon*
d’ufure ou jHntérêîsV^yfs. Les mégariens ayant
chafle leur tyran , ordonnèrent lapalintocie f f z ü . -
.à-dire, ils fire.ut une lo i , qui ordonnoit aux créan-
:ciers de rendre à lçurs débiteurs les intérêts qu’ils
a voient tirés de l’argent qui avoit été placé fur eut.
! Voyez. Plutarque en -les quelhons grècques, 2. 8.
j C e mot vient de sraAtv, de rechef j de nouveau, &
de dérivé j ’enfante, je mets au
.'.monde,: je produis, d’oü
i8ç iirtérêç d’iua argénE,placé»(parceiquq ç ’è llib î
(Comme, que, cet - argent -produit;. Le mot de. pa~,
f intocie-fiù doit ê tre employés qu’en matière île??!
rudition. ,
PALINURE »piloté du vaiffeau d’Enée. Mor-
phées après l’avoir endormi, ie jeta dàfjsla mer,.
- dR Virgile { Eneid. liy. ^L :|;rrf;fu t trois jours 3
là merci des flots, & le.équ^trième il fut jeté fur la
3 côte d’Italie,, où. les h^bitaps^ croyant s’enrichir
dé fa dépouillé, je,. maflacrèreBt. -Mais tés dieux
: pr.icçnt fpih de punir cet-teinhtunan'ité par une vior
| lente pelle dont c c ^tq cô ^ d ’ltaltCifut aflligée» Elle
) ne ceffa qu’après qu’on eut appaifé les mânes .de
Palinute1par des honneurs funèbres , & par un
monument qui lui dire élévé au lieü'-rnême où- il
avoit été maîfaerç , & qui.fut-appellé cap de P/z-
linure , nom -,qu’il cotjferve encore aujourd’hui.
Virgile dit que ce fut Enée qui lui fit élever ce
tombeau.
PALISSA1RE ( Couronne ) , plus | feuvent
appelléç Vallaire. C n la donnoh pour récom-
UMMMMMHMBM B K 9 S k |||m
PA L
.«etei palilïades des en»
h,émis.
'-PALISSADES1 grecques. Les grecs ont connu'
de ‘bonnè heure l’u'fàge de folr t i fi erj le S '-c àrnp'sav e c
des p ali fa de s, comme le'-pt’a'eiquojént lés romains ;
avec ©dite différence ‘(au moins du temps'de Phi
lippe, roi de Macédoine, Décad. 4 , liv. H l. Tite-
LiVfe)*i*<qU’rfSîfîd<51ip0ïSeeit2le" bois- jp-fcùÿ1 groS’& plus
htânch'U.’ "Aufli un'foldat'-pouvoit-il à peine porter
un pitiu ; Scquand l’ennèmi en àrrachoit un feul i il
fatf'oit une ouverture'conftderable, au lieu que chez
les roàaaind | W.pieux étoient -plus -légers, plus
fertés v«plus entrèlacès, & plus diâtcilés-à détacher
embièehe. w !
PA LL A , fynonyme dupeplbs des-grecs. C ’éroif
lé manteau,ou 1 habillement extérieur des romaines.
Servius ÇjEgéid. XI.''$f§\ );dit‘ què la palla étoit
jfropremerït"un habit dé fedimëqui dèfcendoif;}.pA l
cftWax bîsds. É|e,s la. plaçoiént fur la fiola Sf s’ehl
eritourbrtfnt lèî'do'rps faui‘Tagraffer 5 comîme les
’mro'Hesïîspiatiquôieijt pdüHaloge', à'qui la palla I
'rëffenfbldfi^rfaitefrlent, excepté péut-êtie un peu I
imiî’txs tf’àrnpléur. D%-: m émè ' iqB eH fto g e , la palla
falloir èeau'èèüp' dé plM & âë frpilïement, de1 là ,
^vièhc tqae ‘Var?ofi iSreîfçîri étÿmologie'du grec **x-
jé ’frépd^ De mêmes^ie la toge, la
pkU'afSz la longùé'tmiique appellé t ’ftola, étoient
les attribinS^dés ■ d'aj&sJ romaines, & les diltin-
guofent^ de la'lpQ^îilàce. '
1 --’UTpien dit que les hommes ne pouvoient décemment
porter \i>pallà'fîè. X X I I I . ff. de auro & ar-
gento ) î ‘Viri net! ’facile uti pojfent, fine vituperaz
’t i o n e  peut'-'conclUre dedà ; que Xz-pallal tik-
différant pas de la toge par- la forme, elle déçoit*
do‘> différer par la matière ■ & les ornemens.
Elle létdit ornée 5 de broderies en or & en argent.
- C ’elV.'.àinfi que> la 'peignent Virgiiô ( Æneid. h
Ferre jubef pallam fignis, auroque rigentem.
Ovide' (Akibr, 3. r-3
| pftegstauratos palla fuperba pedes. {
ÇMétam. i^ y iè i» ) ;| -
.. . . . . ..............Pallamque induta nitentem.
. Les ieuls hommes qui portaffent la étoient
les jouèurs de;4yréf ( Veye\ C ithaRoedus.) ,
Apollon -joueur de lyre & les auteurs tragiques.
La palla étoit un attribut fi particulier à ceux-ci,
que 1 on défignoit la tragédie par le feul mot palla.
Ôvide l’a fait en peignant fes effais dans le genre
m g iq u è f Amor. 2. 18. 13O;;
Scèpira tamen fumpfi ; curaque tragediâ nofitâ
Crmi J & huit opeti quamlibct aptus eram.
P A L 1
Rifil amor, pallamque meain, pitïofque cothuuws j
Sciférâquè privàtâ tant citb'fiéàtptd manu.
(TJiidem }. v,
Venit:& ingentï violenta trageâia pajfu ,
;! -Fronte copte totva , palla jacebat hutnt.
Varton appelle la palla,lç pallium dé la tunique t
cë q â prouve évidemment qu’on la plaçoit fur 1»
tunique, comme le pallium des grecs.
Ferrarius a confondu la palla avec ces deux
prèles quarrées liées furtles épaules par des agraffes
que les femmes mettoient- fur leur gorge & leurs
épaules, appellées parles grecs Kuaxùs, «»«Sex«—
<5ie,, 8c par les romains amiculum, ricinium. Mais on
trouve des figures de femmes fur les. monumens ,
qui font vêtues de la.tunique longue ou flola, des
deux pièces quarrées ou ami'culum, 8c d’une draperie
circulant autour <tu,côrps , qui ne peut être
autre çhofe que Ja palla. D ailleurs on voit dans
le paffsge fuivant de Tire-Live ( 27. 4. ) , l’aflimi-
lation de la palla à la toge. Le fénadde Rome envoya
à.Ptolémée roi d’Egypte, togam & tunicant
-purpureum, 8c à la reine Cléopâtre fon époufe,
Cléopâtre rtgine pallam piâlam cum amiculo pur»
pureo.
Au relie, la partie du .derrière de iamiculum cff:
fi longue & fi ample dansvquekraes figures antiques ,
quelle pourrait envelopper le corps, comme le
faifoit la pàtla, & alots'peut-être en tenoit-elle-
lîeù.; i
PALLADES, jeunes filles que cpnfacroit i
Jupiter dans la ville de.Thèbes en Egypte. O n les
-.chojfiffoit dans le;s5plés nobles familles'de là ville,
& parmi les mieux faites.; La confé'cration qu’on
en faifoit étoit Konteufe ; au rapport'de Strabon
g u i . x v u . y : j . ’ ’’l
r Eritréilçs çonfaçrées par les thébains à
Jupiter, on diflinguoit une jeune fille vierge, des
- plus nobles & des .plus belles, à laquelle il étoit
libre d’aeeprder fes dernières faveurs à qui elle
vouloit, jufqu’àce.qu’ellefûtnubilfi: à cette époque
on la mari oit. Mais jufau’à fon mariage on la pleut,
ro it, comme fi elle eut ét.é morte. ;
PALLADIUM, célèbre flatue de Minerve,
haute dp trois coudées j qui n’étoit que de bois.
La déefiè paroiffoit marcher, tenoit une pique à
là main droite, une quenouille & un fufeau à la
gauche, {élonlâdcfcription d’Apollodore (iib.lll.').
On difoit que Jupiter l’avoit fait tomber du ciel
près de la tente d 'îlu s , dans le temps qu’il bâtiffiait
la forterefle d’Ilion , & que l’oracle confulté fut
cette flatiié , avoir ordonné qu’on bâtit un temple
à Pallas dans la citadelle, & qu’on y gardât foi-
«I