
m ni s
Gaffendi eût Fait connoître qu'à» moyen des tfàtis
on pqurrôit deviner l’ irifeription, il n’y ait eu
quantité d'habiles gens qui ont tenté de faire pour
celle-ci ce que Peirefc fit pour Celle d'Affife. Ils
fe feront rebutés apparemment par la quantité de'
trous mutilés, qui font des méprifes manifeftesdes
ouvriers, inexactitude qu'on ne devoir pas même
foüpçonner chez les romains. La différente manière
de cramponner les lettres , qui n'a pas tou-,
jours été confiante, & qui dépendoit des ouvriers
, efl une autre difficulté-qui dérange les
.idées qu’on s’ èn eil fait furd’autres bâtimens,& qui
devient encore plus embarraffante, lorfqu’à la
jnême infeription on a futur, comme dans çelleÎ:
i, des arrangemens différens pour lès memes
«très; méprifes, fi l’on doit les appeller ainfî,
font il n’eit aiféde s’appercevoir qu'après la dé-
louverte de i’infcription.
■ M. l’abbé Barthelemi étant â Rome l’an 175^7,
fxamina l'infcription de l’arc de Sévère ^ & rdli-
u a , par le moyen des trous, les mots de cette
infeription qui concernoient Géta , effacés par-
l ’ordre de Caracalla. Il engagea Sêguiét à faire les ;
mêmes tentatives f u r l ’mfcription de la maifon
quarrée. Séguier le fit & découvrir -yoyez fa |
Tii[fertation. ) , à n’en pouvoir douter, qix’il y
avoit anciennement fur la façade dé ce temple <
l ’infcription fuivante , favoir à la première ligné
fur la fiife t C . C A E SA R I . A U G U S T E F. !
CO S . L. CAESARI. A U G U S T I . FÆ Q S p DE-1
S I ô N A T G . & à la fécondé ligne fur l’architrave
: PRIN CIPIBVS. IV V E N T V T IS .
-1 C e tte infeription appartenoit aux fils adoptifs
d’Auguflé j & tout qe que les anciens ma-,
pumens nous apprennent de ces prineés, nous i
fconfirm“ d'une manière authentique les titres 5e
N I S
les qualite’s qu’ils portent, dans l’infcription1 de
Nifmes.
Il ne ffitjt- pas/s’étonner que Pon ait pouffé la
flattetiéijufqu'à élever aux fils d’Augufte un temple
de leur v iv a i t , ’puifque jeût; père en" avoit plù-
fieurs ; ainfi des ènfans qu'il aimoit tendrement
(fes héritiers préfoUiptifs ) dévoient partager avec
lui les mêmes Donneurs. Enfin l’édifice de Nifmes
fer voit à.,cette ville, de moyen pour faire la cour
à' Augulle en honorant la mémoire de jfeux
princes fi chers à l’empereur, & enlevés à la
fleur de leurs ans. *
i Séguier parle enfuite du bronze, des crampons
ou tenons des lettres., de la façon de. les fceller
en plqmb, dé l’impreffion que le métal a laiffée
en certains endroits du. rrrnr, dès trous qu’on a
faits pour l'attacher; détails dans lefquels" nous ne
pouvons entrer i c i , mais qui font connoître que
l’auteur a étendu fes recherches -à tout ce qui
ponvoit le mèner'à la vraie'-connoiffançe dé l'infl
cription,
Il finit fa Difpcrtathn en obfervant que, malgré
la magnificence du bâtiment dsNiffpesçflts caractères
de l'infcriptiop n ont point cette eJegance
& cette belle prpgqrÿpn qtm lo h .f^ a fq u p d an s ;'
ceux d'un âge qui fuccéda bientôt.à eejui-cï,
quoique les médaillés de ce ternps'-en offre dç
meilleur goi|j§ ( D. J. ) *
.On trouvera à la page ci-contre îim Alphabet de
trous ou de crampons', extrait de l'infcription; ’dq
l’arc de Sévère, Il n ÿ manque'quê, H % & K .
lettres peu ufitées chez les romains. On y voit lq
lettre I répréféntée de deux manières" î le premier
I montre les trous des crampons le fécond I eft
la lettre même de bronze. Lé’poimrfe volt après
les lettres , au milieu de la detnière^igne, " i
A L P H A B E T
d e s l e t t r e s d e b r o n z e
E M P L O Y É E S D A N S L E S I N S C R I P T I O N S M tW iT I Q W E S ;
À VE G L’INDICATION DES TROUS DANS LES MURS, QUI RECEVAIENT LES
C RA ht P O h} S. /
JV. B. L’arrangement de Ces trous a fait reftituer plu fleurs inferiptions
antiques;