
cette déeffe-préfidoit aux biens,de la teftc ( Var-ro
ling. latin. Ub. V. ) . g
O P IG E N E , çefle qui,- porte du fecours : les
dames romaines honoroient Jufioo fous ce .titre,
parce quelles eroyoiéot en jêtre' affiliées-So-.recourues
dans leurs couches- C e furnom eftfqrifié
des mots latins opem .genre. porter, du fecours
(F tftu s ) .
OP IF IC E S , ouvriers. Ils étoîentdiffribués à
Rome en plufieurs collèges , félon” le réglement de
Numa; & quoiqu'on les regardât'Cômmefaifant
la portion la moins cortfidérée des citoyens 3' ils
«voient néanmoins le droit dé fuffrage'j Styles
•ambitieux qui briguoient les honneurs, leur fai-
foient la-couf/ -parce-qu'ils-ne lafflbïenc pas que
d ’avoir .beaucoup de crédit dans les affemblées du
peuple. Quelques-uns mêmes parvinrent aux honneurs
comrne TéréntiUs Varro, qui fut fùcceffi-
vrement Quelïëur, Edile', Préteur 8c .Confiai i
•quoiqu’il eût été garçon boucher dans la boutique
de fonpere (jL'rvhisIib. X X I I > cA^6;).
O P 1MES t DépoXtilles On nommoit ainfi
lés armes confierées à Jupiter Férét-riehÿ'&' remportées
par le. chef ou tout autre officier deXar-
mée romaine ûir le général ennemi, après l’avoir
tué dé fa propre main ch bataille rahgêé.
Les armes, les drapeaux, les ttendars,leshoir-
«liers rémportés fur lès ennemis dans les combats,
étoient de brillantes marqués-, de la victoire.' L’ qn
s e fe contentoit pas de les. mettre, dans les temples,
-on les expo foi t. à la vue du public, on lélfüijpen-
doit dans le lieu le plus fréquenté de là mai-
fo n , & il n’étoit pas permis de les arracher,
snême quand on vendoitla maifon » 'ni de les
ffufpendre une fécondé fois £ elles venaient à
tomber,
P ne faut pas confondre ces ifqrtes de trophées
militaires avec' les dépouilles d’argenterie, ; <ïe
meubles & d’autres effets dû pillage des’ydfes ;
ces dernières étoient un gain/un profit, « n o n
pas un honneur. Fabius Maximus fut jofié par
tous jes gens de bien ’après la prife dé Tarehre,
d ’avoir Jaiffé aux tarencîns les tableaux &. - les
Aatues des dieux; c’ eft à ce fujet qu’il dit ce mot
■ qui n a jamais été oublié : » biffons aux tarentins
leurs dieux irrités ». En effet, fuivant la Æe-
Sexion du lâge Poîybe , lés érnèmens étrangers,
dont on dépouille lés villes, ne font qu’attirer
la h aîné & l’envie fur ceux qui les ont pris, &
5a compaffion pour ceux qui les ont tpérous.
D ’ailleurs c’ eû nous tromper groffièrement, con-
ueue-t-il, que de nous perfuâder que les dépouilles
des villes ruinées, & les calamités des autres,
faffent la gloire & l’ornement de notre pays.
Mais la gloire, de tuer dans.Ie eqjnbat, le xhef
des ennemis, & de lùi'tonjèVer' énfuité1 fes propres
armés,’ étoit rsgàrdéé coirimè'une aftion
également honorable & mille', parce qu’-ellé .éioit
la plus propre à 'affûter' le fuccès de la viéïbiré^
aufii lifans,nous dans'Hornère qu’Enée défendît
de. toutes fes.. forcés Pandarus, attaqué . par
Diotaede/ & qù’il' aiiroit lui-même fuccombe à
la ftireq^/dç'Xe redoutable ennefifi î fi VéhüS
véiHfftt fàns ceife pour le falut de ton fils /lie Feût
pris (întte fë f b r a s / &* ne i'jçût; coùvèrt d’unç
pâme de fa robé 'dïvîné- ?
Fçftus cite uhè lot de Numa Pompilius, qui
diftingue trois f o r t e s I I ? ordonne
que les premières fo?êht Corificrëes à.Ju-
bffer Féiétriên', les fécondés IM a f s , & feS'troi.-;
nèmeS Il Veut que æèuxîqurles.. ont'
rétiipoTtéés aient le- premier $co às ,^-le ’feçdfid
it lo , j&r lé' troifième jd q j .mais les feules dépouilles
qtf’on. ndmmoit par excellence du nom
ftopimes , étoient les premières qui- fë ‘ ga'gnbiénè-
èh bataille 'rangée par le géaeral, ou tout foldat.
romain, qui ïuoitde là propre.main lesvgépéra!'
des ennemis, i
jü: indijapimes lignifie rtcheje', pniffaniè, excete
iehee. Dans Git-étoa ager Spimus\ ’& dans Virgile
arvd oj>Jma{font des terres fèrtiles & 'd’ un grand
rapport'; àih’fi' àpinïa fpoha 'défignSsibé >d&
pouilles, par excellence. Ecoutons ce qù’en dit
Plutarque dans la vie de Marcelliis.;
« Le’ fénat, dit-il, lui décèrna' l'Honneur du
triomphe après avoir défajt les gaulois, é r tué
de fa main desK/. icu^¥iridomàre ; -fon triqtr^ihè
fut un des^plus^merveïlleux par ,1a magnificence
de tout 'fapparéirî mai/lèlpéâaclèfe'plus'agfèàble
& le plus.;nouveau fût Mafêellus luj/mênfe
portant à Jupi.tert .l’armure du roi, parBaié .^car
ayaiit'fBt'taiSêr’lç .
accomiqpdé^en, fçrme de .trophée , il le revêtit
dé . céç. âfrr^s , en les arrangeant pr^tèifient ’ Sc
avec' ordre ». . •
Quand la pompe fe furmife-en marche, il
monra fur un char à quatre cbèVaüx ; & 'prenant
ce chêne ainfi ajiifté, .il |rayériâ toütie la
ville , les épaules chargée^ de cé.trophée qui. avoit
la figure d’un homme qui faifoit le plus
fuperb.e ornement do fon triomphe. Toqté l ’armée
le fuirait avec, des armes màgnifiques, eu chantant
des chanfohs compofées‘.pjour cette cérémonie,
& des chants 'dè ;vifthiré-à là louange de.
Jupher & de, leur générai' ».
« Dès qu’ il fut aïrîvé danscef ordre aü'temple
de Jupiter Férétnen, il planta ,cé trophée & le’
confacra. Vôilà’ le troifième & dèfuier câpitaiiie
qui ait eu cet honneur chez le« romains. Le prernfer
qui, remporta ces fortes de>|épDuidwrÆ»1«M
fut Romulus après- avqi? tué'Acroîi i foi des' ce1-
nihéens, Se ‘ fomcriôtBplié'V été Ypri&'in'e Se1 le
modèle de tous les adirés 'triomphes.'' Le fécond
qui’ 'vemporfa ’le’s^dépoüilles' èj>Mes „ fut Cor-
ae'lius Cofihs1/'dm défit Se tua lî/oïufhrîitis , roi
des ;Tofcdns ; 8e;‘ lé_' trôijfèj^'JI fut M'arcèllus ,
après avoir tué'ViridômalèTroi des gaulois'*>i '■
Le même hiÛbrîen a fibre, dans là vie de Ro-
•nmlus, ,q,u’j l .p ’ y ,a que les génératiX -d’armée ro-
majne'q'ui ‘ont tué de Tei|r main le géhéral des
ênnemis , qui aient eu J i permifiîon,'de [c&n fa-
crer à Jupjtér'les jdépo'uilles çpimes z mais il fe
trompe, ce' n’ étok ppjt’ t.utje conditiao néeeffaire
que céllii quî’prêhbit ces'dépouilles, & qui tuo(t
de-' f i ’ ftihin‘'lê général ennémi j cpffimandat lui-
même, pa chefijPqn-fculement urr cificj ;r lubal-fl
terne.,/-mais- un'îîfnple, folpat.poûypifc'gaHher -les
âypouilles opinit&y, & en 'faire l'offrande à;’Jupiter
Ijprrjtrien. Vatron l’afiure, la loi dé Numa
je Ait ' ''Snijement ce, fatf elt eonfifjiïé par
Yëioempe‘de"'Ccffnetïus Coffus, 'qyi xua Tolum-
nhjsv,pof tfes-lp'aÇansi, 8e gagna lés‘ dépouilles
oep'WÊSj^rn’qtant que tribun, 4fs foklats , cars ll |
Live' qui a jéfté Plutarque”‘darisfTâneffr en en
aïommant Coffus f ’gtiJÿT,i'd*ipi:fS une âfjforjption
qui ÿ t fignifjoit autre chofe, finon que Cprfus,
enfuite parvenu à la dignité de 'jeenfiilat..
_ Tkénfiiy£Sé;-coticluifit 'aiiîfo, mqihs^ pa&”’erréur-
que' paÿ-ïflatteiné i»ür-' Augïifte, dont le but;étoit
d’éibiiffer,,lai tradition itahiémoriale ^ que les par-
t'quliers-h|)qv<)ierit prétendre au grand ^Mineur d.u
.t^OTphé'pjàjtfles dépouilles qpimes ( E>^J. j. T
rO P lM IA , famille romaine dont -oh n’ a des
médailles que dâns Golrzàtis. jn
- OP IMIEN,vi^ Sous le confulat de L.Opîmius,
.& ^eiQilmtus -Fabius .MaXimus, '.rin la f è; avant;
l'ère vulgaire, les'différentes'faifons, au.'rapport
•de Pline, \ Lib~ X I V ,dap. L V% ) 'furent fi favorables
aux ‘'biens’ d e ‘la.terre, que l ’on n’avoit
;ama^s> vu les>*fruits fi beaux & fi bons, fur-tout
Ixs vinsTqui furènt fi exquis 8c fi forts, qu,’on en-
gardafpendantplus d’un fiècle. C ’eft-là le fameux
que les pçîetes qht. itnmortalifé fous Je titre
de > Vin opïmün, femi lm't^ut'dohné du nom du
premier de fes tôhfuls. { D . J . )
O P IN A TEU R S , opintitoret ; cYtoit dans la
mdice .romaine ce qiïe'^pus appellori's’ ‘des Vz-
Es fourmffoient l’armée despain, de vjn
& de fourrage^ 0)1 dp mdîns ills vedloiendà ce
que cette "fubfffiance ;n’y’ manquât pas ; on les
■ appeuoii! „encOtiè protitfatores , aftimatores fis
.»voient auffi le fqin d'examiner .la qûaficé 8c la
«quantité des vivres, ,
^OPINANT j opiner ( ^r?X‘ î Q eikion ).
O PINER de'la main. Manière d ’opiner çhex
!v *A î^ n^ens*.?P étendant.la main en forme de
fignal vers le magiftra.t qu’ils élifoient, ou vers
f?fê^?^rl.dpnfl’ avis'pfaffott davantage / Cette minière
d‘opiner par l’extenfion des mains , fe nom-
moit en’ un'feul' & ’ tfell pour Cela
que 'les magiftrâts élus de \ f ^orie:/appelloiettt
Xénophon
raconte iqltiffJà'huit iy è tt
^ fvrpris^le peuple d’Athènes, afiemblé pour un
lW!ev .'“ F^ant-j il fu t dbligé de remettre la déÉ-
! beration a «n zu tr fjom , de peur qu’on eut trop
a démeler les mains & leurs anoiivemens.
' • Gfceron’fe mo’qué forrde cette manière d'opiner
fihl Prodii'foit les décrets d’Athènes : réls font,'
j dtt-4, cq s ’beaux décrets athéniens, qu’ ils feî-
foient.Jqnner fi hatrt ; décrets qui n’/tpient point
formes fqr des opjhiojus 8ÿ des avis des juges;,
| ni affermis fur dès fermens / décrets enfin qui
n a voient pour bsfe que les ffiains étendues, Us
les^c§n),airsx redôubîé|h„dune populace tumul-’
un dé-*
| tndms & :pfipkrjma2 nafum.
fÆ-. *£icen. in opatio pm'flacya).,
\ Il eft vrai,,cependant, qui! fillo it« u moins
; 6erÿ6 .cltqyeps p^ür former le décret j pfeplufma '
j d?nX-C îc5Fln>fe moflue- On l’intituloit du nom*!
| Ü m I S l i ou' du fénateur dont l’opinioü
1.5790 Pjevalu;açn mettaitVant tout la date dans
laquelle, e'àrajt ^çgndèremen t le nom- de f..i’A t -
1 CfionteJf-enfettèJe’ yotlri du htoïs, & finalement
i ^ dç la tribu qqi, étoit en tour de prélîder.
. Voici la formule de ^ p îfor^es de décret/par où
i; Un>.ppufra^|iïgeï-- d f t r f^ .les . atftfe/# » Sous’
J Archonte Muifphfiej^p trentième jeur-du mois-'
t hecatofnbéon, la tribu de Pa@dion étant en exer-
i cice, on a décerné ; & c . ( D . J AJ i . ’
| , O P IN IO N S font les avis de-chaque-juge qiri
[fervent à former le jugement. La manière de re-
|cemHir 8c de- qon»pûer{%i bpfaiëia t n’a pas tou-
‘ jours été la même chez les anciens,
' Chez les ’romains xsa -opimit-, par le moyen
:de tablettesiqiie l’on jettoit dans- une boite : on
je? donnoM trêis à chacun ; une marquée d’un
A y Wi -ü^mMtabfolvatur i une marquée N L '
/qui 5 & la troifième d’un C *
;pour dire condemnetur, ,
X e s aréopagîftes voulurent que leurs opinion*
,îifflènt;données 4» fecret,& par bulletins, de
jpeur que Iqs jeunes,'au lieu de dire leur avis par
eux-mêmes, fe concentaffent de fuivre-celui des
^anciens» | ■
X A r iu s , ayant appellé Céfar avec d’autres,